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En France, l'e-book ne parvient pas à décoller
Lesechos.fr Véronique RICHEBOIS 14/04/2016
Le livre numérique ne représente pour l'instant que 2 % des ventes en valeur dans l'Hexagone, où les lecteurs restent très attachés au livre papier.Surtout privilégié par les très gros lecteurs et les grands voyageurs, pénalisé par la prédilection qu'ont les Français pour les tablettes, là où les Anglo-Saxons optent pour des liseuses... La place occupée en France par le livre numérique semble limitée : « L'e-book ne représente que 2 % des ventes en valeur dans l'Hexagone, indique Frédéric Mériot, directeur général des éditions PUF, qui cite l'institut GfK. Un chiffre très loin de la montée en puissance du livre numérique dans les pays anglo-saxons.
Le livre numérique ne représente pour l'instant que 2 % des ventes en valeur dans l'Hexagone, où les lecteurs restent très attachés au livre papier.
Surtout privilégié par les très gros lecteurs et les grands voyageurs, pénalisé par la prédilection qu'ont les Français pour les tablettes, là où les Anglo-Saxons optent pour des liseuses... La place occupée en France par le livre numérique semble limitée : [i]« L'e-book ne représente que 2 % des ventes en valeur dans l'Hexagone, indique Frédéric Mériot, directeur général des éditions PUF, qui cite l'institut GfK. Un chiffre très loin de la montée en puissance du livre numérique dans les pays anglo-saxons.
Lors du dernier Salon du livre à Paris, Arnaud Noury, PDG d'Hachette Livre, rapportait que « les ventes se répartissent aux Etats-Unis à hauteur de 25 % pour le numérique et 75 % pour le papier. » Pour la filiale du groupe Lagardère elle-même, la part du numérique atteint de 2 à 3 % des ventes en France et 10 % au niveau mondial.
Le constat amène Vincent Monadé, président du Centre national du livre (CNL), à estimer que « dans l'Hexagone, l'avenir du livre est dans le papier. A terme, l'e-book devrait, vraisemblablement, atteindre 10 à 15 %. Mais les Français sont très attachés au livre papier, notamment pour des raisons sociologiques. C'est avec lui qu'ils ont appris à lire, à structurer leur pensée, à construire leur rapport au monde... » Et de citer l'intérêt suscité auprès des éditeurs par les travaux de François Bon, auteur d'« Après le livre », un ouvrage consacré à la déconstruction du récit après l'irruption de l'écriture numérique. « Il faut au moins un écart de prix de 50 % pour que l'acheteur bascule vers un e-book », appuie Frédéric Mériot.
Un déclin annoncé ?
En France, c'est surtout la littérature de romance - incarnée notamment par Harlequin -, mais aussi de fantastique et de science-fiction (éditions Bragelonne) qui repose sur un « business model » fondé sur une diffusion numérique de livres et des prix bas. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la multiplication, depuis deux ans, des ouvertures de librairie, vécues comme de nouveaux espaces de socialisation, se fait en parallèle d'un déclin amorcé du livre numérique.
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