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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Les choses se précisent

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L'ARCEP avait donné un délai limité pour que les messageries lui transmettent de nouveaux barèmes dont seraient exclues les remises groupe, et autres avantages particuliers qui avaient favorisé les grands groupes par rapport aux autres éditeurs.

Ceux-ci ont gagné un peu de temps mais s'y sont conformés.
L'ARCEP vient donc de statuer en refusant d'approuver les barèmes proposés par France messagerie sans une modification substantielle.

La messagerie aurait tenté de préserver les intérêts de ses gros clients en présentant différemment l'ancienne "remise groupe", sans pour autant priver les intéressés de leurs avantages. Mais l'ARCEP n'est pas dupe et donne maintenant 15 jours à cette messagerie pour rectifier le tir...

On va rentrer dans le dur.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Tant mieux , mais c’est là que l’on voit qu’ils ne voulaient rien  changer au système, qui de plus fait couler le réseau distribution et les petits éditeurs ?

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Il est certain que des acteurs dont le revenu dépend des volumes traités n'ont aucune envie de voir les flux physiques baisser et feront tout ce qu'ils peuvent pour l'empêcher. 
Les grands éditeurs, qui sont leurs clients les plus importants, ne veulent pas non plus payer plus cher à l'avenir que par le passé et leur imposent de défendre leurs intérêts, même s'ils savent que c'est au détriment de la collectivité. 
Le problème est là : la dépendance des messageries. 
Historiquement le système de distribution, conçu par un empilage de mandats satisfaisant pour "assurer la distribution de quelques IPG vendus en masses", a placé ces messageries sous la domination des éditeurs, et notamment des plus puissants. 
Mais l'environnement a changé. 
Le marché s'est transformé. Il n'est plus question de faire parvenir quelques titres IPG a des millions de citoyens mais de proposer à la vente des milliers de titres qui se vendent chacun en moindre quantité. 
Dès lors, l'ancien système n'est plus adapté et il faut le transformer.
Mais comme on ne peut pas tout changer instantanément il faut encore supporter la contre-productivité de quelques éléments hérités du passé, le temps de les mettre en ligne avec les objectifs. 
Cela se fera. Pas par la volonté de ces acteurs mais par la contrainte. Celle du marché, car celle de l'Etat est beaucoup moins constante, divisée qu'elle est entre sa vision de la nécessité et son obligation de ne pas déplaire.  

La première contrainte sera économique. Plus question de déséquilibre financier créé par le système et compensé par le contribuable. Les messageries devront désormais être à l'équilibre et, si elles ne le sont pas, les éditeurs seront taxés par l'Etat qui trouvera bien le moyen de récupérer d'une main ce qu'il sera contraint de lâcher de l'autre. C'était une des motivations de l'introduction de l'agrément CPPAP dans la Loi, permettant un traitement différencié des produits selon ce critère.

La deuxième contrainte, issue de la première, sera également écologique. Les invendus, au lieu de rapporter, sont désormais devenus coûteux. Leur réduction est inéluctable. Pas pour l'écologie, même si ça présente bien, mais pour la rentabilisation des messageries et donc des éditeurs. 

La réduction forcée des volumes entraînera la modification du modèle économique des messageries. Plus ou moins rapidement nous arriverons à la gestion économique des flux en remplacement de l'importance des volumes.

Bien évidemment certains acteurs ne le souhaitent aujourd'hui pas et font tout pour retarder cette échéance inéluctable. en cela ils ont tort. Car refuser de s'adapter c'est prendre le risque de voir d'autres acteurs s'emparer du marché. L'ancienneté historique n'est pas une garantie et les plus dynamiques pour opérer l'incontournable adaptation seront forcément récompensés. Au détriment des défenseurs de prés carrés qui préfèrent se faire la guerre que de s'associer intelligemment.
Il est vrai qu'ils sont manipulés par des éditeurs qui les divisent pour mieux régner et négocier au mieux de leurs intérêts.

Quoi qu'il en soit de ces freins, des solutions nouvelles vont apparaître. 
Les grands éditeurs pourront s'affranchir d'un niveau pour leurs flux physiques, justifiant ainsi un écart de coût de leur distribution. 
Tous les éditeurs trouveront leur intérêt à aligner leur production sur leurs ventes, réduisant d'autant leurs coûts de production et de distribution.
Les SAPD, remplaçantes des messageries, trouveront leur avenir dans la rentabilité au lieu de rechercher en permanence des volumes supplémentaires, ce qui leur conférera une autonomie nouvelle. 
Et les marchands gagneront enfin en pouvoir de gestion de leurs entreprises ce qui les revalorisera d'autant, même si cela suppose des efforts nouveaux. 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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