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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Mal représentés les petits éditeurs se tirent une balle dans le pied.

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Les petits éditeurs ont peu de moyens d'être représentés. Ils sont, comme les marchands, très indépendants. Ils n'ont ni le temps ni l'envie de participer à la défense de leurs intérêts au sein des institutions qui prennent les décisions engageant leur avenir. 
La seule organisation existante pour eux est le SAEP.
Celle-ci, en a regroupé il y a quelques années un certain nombre, à l'époque du renversement de la direction de MLP. Depuis, de nombreux retraits se sont opérés et elle ne représente plus beaucoup d'éditeurs. Il faut bien constater qu'elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. 
Elle sert en effet, depuis quelques temps déjà, de relais d'opinion de MLP, ou plus exactement de son dirigeant.
Et elle ne se rend même pas compte qu'elle milite contre les propres intérêts des petits éditeurs.
Elle vient officiellement de réclamer l'abandon et le retrait des mesures d'assortiment et de plafonnement pour d'approvisionnement des points de vente. 
Selon elle, la baisse des ventes est induite par les demandes de réduction d'approvisionnement des marchands. 
Elle ne se pose pas la question de savoir la raison de ces demandes ni même leur légitimité.
Elle veut que les éditeurs retrouvent le droit d'imposer tous leurs titres et leurs quantités aux marchands, sans discussion possible. 
Que MLP, dont les revenus dépendent directement des volumes manipulés, ne veuille pas tenir compte des invendus se comprend aisément. Que MLP ne tienne pas compte des conséquences que cela a pour le réseau est déjà plus difficile à admettre.
Mais qu'une organisation disant représenter les petits éditeurs ne comprenne pas que la survie des points de vente dépend de leur rentabilité, et donc de l'adéquation des livraisons aux ventes, est surréaliste. 
Imaginons qu'elle soit suivie dans son idée. Les points de vente recevraient encore plus d'exemplaires pour n'en vendre qu'une partie très minime, insuffisante pour couvrir leurs frais. L'intérêt des uns n'est pas celui des autres. Une vente de plus pour l'éditeur lui rapporte forcément alors que recevoir plusieurs exemplaires pour ne réaliser que cette vente coûte au marchand. 
Seuls les grands titres peuvent raisonner ainsi et ils ne le font qu'avec des taux d'invendus infiniment plus bas que les titres des petits éditeurs (Un rapport de un à quatre ou cinq est courant).
Avec une telle mesure les marchands mettraient la clé sous la porte encore plus vite qu'actuellement.
Et pourtant cela va déjà très vite; nous ne sommes plus que 19.500 en France. 
Et, sans nous, les petits éditeurs n'existeront plus.

Heureusement que le SAEP ne peut pas être suivi par le régulateur dans une telle démarche. Malheureusement pour les petits éditeurs, leurs intérêts sont aujourd'hui bien mal représentés.  





 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
surfy

Ces "petits" éditeurs surfent sur la loi Bichet nous obligeant à tout présenter au nom du pluralisme or de nombreux titres ne font pas partie de la presse ipg et nous n'avons pas cette obligation, il faut qu'ils comprennent que cette exposition à un cout qui n'est pas couvert aujourd'hui par la commission qui nous est allouée Pour mémoire la remise librairie se situe entre 30 et 40%, les pdv presse ferment par manque de rentabilité et les éditeurs refusent de faire évoluer un système de distribution à bout de souffle, les décisions sur la rémunération sont cruciales pour notre avenir

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Tout à fait d'accord avec Surfy sur la comparaison avec la librairie, surtout que les éditeurs de livres ont des frais de diffusion plus importants avec notamment des représentants qui visitent les libraires ce qui est de moins en moins le cas dans la presse.

Ils devraient s'engager pour préserver le réseau et ne pas laisser la place aux grands éditeurs qui eux sont plus préoccupés par la publicité que par les ventes et par l'exposition du titre afin qu'il soit vu des annonceurs et des régies publicitaires. 

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Dans un secteur en récession chacun tire la couverture à lui en jugeant ses propres difficultés prioritaires sur celles que les autres peuvent éprouver. il s'agit de sauver les meubles, le plus longtemps possible. Ce manque de recul empêche toute analyse efficace. 

Si les messageries ne dépendaient pas des volumes pour survivre elles ne pousseraient pas à livrer tout et n'importe quoi. Mais elles vivent avec la trésorerie des éditeurs et des marchands et ne peuvent s'en priver sans sombrer. C'est une bulle de près d'un demi milliard d'euro que personne ne veut percer. Elle va être dégonflée, progressivement.

L'appellation presse a été galvaudée pendant des décennies de croissance. Des restrictions sont incontournables dans un marché en déclin. L'Etat va orienter le financement vers les IPG. Beaucoup des autres titres vont cesser de paraître dès qu'ils vont devoir payer le vrai coût de la distribution.

En l'absence de toute activité visible du régulateur depuis des mois nous avons hâte de découvrir ses annonces relatives à la rémunération mais nous ne nous faisons guère d'illusions.   
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
surfy

A lire l'article de Marianne  no 1415 page22, ces milliardaire sont éditeurs de quotidiens ou
influenceurs subventionnés par le contribuable

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