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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse


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Un RD ne garantit rien, quelle que soit sa durée.
Il faut que le montant des ventes au prix fort soit égal au montant des fournis nets de commission pour que nous n'avancions pas de trésorerie entre l'échéance de la facture et celle du crédit des invendus.
C'est bien pour cela qu'il y a décorrélation entre fournis et ventes.
Il suffit aux acteurs en amont d'augmenter les fournis pour s'assurer des rentrées de trésorerie.

Ceci dit passons à autre chose : comment expliquez-vous que vos fonds propres "confortables au début" aient été "sournoisement grignotés" chaque année ?
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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123456,
Les trimestriels: différés à 11 semaines, rappel à 13 semaines "théoriquement", mais comme on dit la théorie n'est pas la pratique.
Oui le plafonnement fonctionne un peu, mais si lentement et les éditeurs sont si "créatif" pour un qui disparaît, il y en deux qui naissent.

Descartes,
On le sait tous, l'activité presse ne paye pas. Les 17-18 % de com sont très insuffisants par rapport au travail, disponibilité, et contraintes de la presse.
Il est vrai que plus de volume = plus de ventes, et plus de com.
Mais au prix d'avoir, soit du personnel, soit beaucoup de travail pour l'exploitant, soit les deux. Quand on est ouvert 364 j/an, 7/7 matins et après-midis, il faut être au minimum 3.
Quand la presse représente plus des 3/4 du linéaire et des encaissements, il ne reste presque rien pour "marger". Mais le concept Seddif, c'est selon moi, la spécialisation.
Les fonds propres baissent donc, car la valeur ajoutée ne suffit pas à payer les différentes charges courantes. C'est ce qui se passe chez beaucoup d'entre nous ! Sur une longue durée, c'est peu visible, et sans non plus se prendre une rémunération de syndicaliste !

Pingu,
Vous conviendrez alors que 11 semaines, plus le délai normal du comptant qui est d'une bonne semaine, ça fait 3 mois.
Ca veut dire que pendant ces 3 mois...........tout ces titres vendus vous feront de la tréso !
Je ne veux surtout pas défendre les éditeurs qui abusent, mais gardez bien ce délai en tête.

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Nous avons remis au Ministère, mais également à la commission interministérielle menée par m. Jevakhoff, et à M. Lucas Digne consultant chargé de l'étude sur le revalorisation de la rémunération des "diffuseurs" de presse, des comptes de résultats d'entreprises diverses, ventilés par activité.
Il n'est nul besoin de forcer le trait pour mettre en évidence que l'activité presse est largement déficitaire et vit aux dépends d'autres activités rentables.
Au-delà de 25% de presse dans le mix-produits un magasin ne peut être rentable.
En-deçà de ce pourcentage la rentabilité demeure insuffisante pour permettre le réinvestissement nécessaire au maintien de l'affaire à niveau.
La solution réside dans la renégociation des critères ou l'adaptation à ceux qui nous sont imposés.
Votre solution, dans votre contexte, était bonne. Dans un centre ville touristique animé il est possible de se passer de la presse et vous avez eu raison de le faire.
Ce n'est pas le cas de la plupart des magasins.
Pour autant, tout n'est pas perdu pour ceux-là et il leur reste encore au moins deux possibilités.
L'obtention de meilleures conditions en est une. Elle repose sur une bonne représentation de la profession. Ce sera long, incertain, et nécessite de l'abnégation et de la pugnacité pour faire face aux intérêts contraires. Mais l'enjeu est intéressant de par son utilité civique et les avancées constatées.
La réduction progressive du linéaire presse en est une autre. En accompagnant la réduction du marché (subie par tous mais volontairement amplifiée par certains) il est possible de parvenir à une transformation progressive de l'activité sans perdre sa clientèle. A condition de pouvoir proposer des produits de remplacement et d'avoir l'esprit commerçant.
Les deux ne sont pas exclusives d'ailleurs.
Au-delà de ces solutions il ne reste à mon sens que la vente en pas de porte, sous réserve d'agrément de la municipalité si l'on est dans une zone soumise au droit de préemption. en effet, même si ce droit de préemption n'est pratiquement jamais exercé, le pouvoir de nuisance des mairies à l'égard des repreneurs est de mise pour empêcher la disparition des commerces de presse mal vécue par les électeurs.

Si tu veux la paix, prépare la guerre.

D'accord avec vous dans l'ensemble. Sauf quand vous dites que la presse ne manque pas dans un centre ville touristique animé. Si, ça manque...justement. C'est ça le problème. il y a un besoin pour un magasin avec une offre très large. Pas comme celle des Tabacs-presse.
Les éditeurs, dépot et messageries n'attendent que le Messie qui investisse ! Ou le pigeon, allez savoir.
Dans tous les endroits où la valeur du pas de porte est très chère, la presse n'a sa place, car non rentable par rapport aux autres activités. Sauf pour des puristes ou des doux rêveurs.
Banques, agences de fonds de commerce et même dépôts, tous savent que c'est du hors piste.

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C'est PRESSTALIS qui, pour se maintenir, a délibérément entretenu le rêve auprès d'éditeurs peu regardants dont l'intérêt était autre que la vente, les autres éditeurs n'étant que trop peu impliqués dans la gestion de la filière.

Le rêve s'achève avec la fermeture de milliers de points de vente; bien plus qu'il n'en est déclaré dans les statistiques.
Mais c'est également une occasion unique de réformer cette filière qui n'a que trop vécu en autarcie, pour le bien d'une minorité d'éditeurs aux dépends de leurs confrères et de bien d'autres acteurs de la filière.
Oui, cette profession de marchand de presse doit devenir un métier et ne plus se satisfaire d'être une activité annexe. Même si seule elle ne permet pas d'en vivre, elle doit au moins devenir rentable pour pouvoir s'adosser à d'autres activités qui le sont plus aujourd'hui.
Pour cela il faut s'affranchir des contraintes imposées par les intermédiaires intéressés et revenir à une relation commerciale directe entre éditeurs et marchands dont l'objectif commun est la vente. Tout le reste doit être écarté.
L'empilage des mandats aux intérêts divergents doit céder la place à cette liaison commerciale directe, les intermédiaires prenant la place de sous-traitants qu'ils auraient toujours dû avoir.
Il en résultera une réactivité accrue et une transparence qui mettra un terme aux perpétuels dysfonctionnements subis depuis trop longtemps et extrêmement coûteux pour la filière.
La gestion de la filière enfin assurée par une commission paritaire d'éditeurs et de marchands, liés par l'intérêt commun des ventes, permettra de développer et de pérenniser nos métiers respectifs en s'adaptant aux évolutions environnementales au lieu de les rejeter.

La fin de règne de PRESSTALIS est proche. Le traitement du dossier SIC est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. S'ajoute à cela l'orientation du CSMP en faveur des majors au détriment des autres éditeurs, démasquée par les avantages tarifaires dévoilés et malgré cela, toujours développée avec le projet "supérettes".

Si tout va bien nous allons pouvoir enfin nous orienter vers un fonctionnement identique à celui de la librairie : Ventes facturées+Faculté de retour.
Le rôle enfin minimisé des intermédiaires permettra de mieux rémunérer les marchands et les éditeurs.
Des économies importantes seront enfin trouvées grâce à l'amélioration de la qualité de service de ces intermédiaires. Fini le temps où ils sont juges et parties et tiennent des discours incohérents à des gens qui ne peuvent les contredire, faute d'informations fiables, ou ne veulent les contredire, par intérêt propre.

En ce sens je rejoins 123456 qui a toujours présenté les messageries comme les fauteurs de troubles. Toutefois, je ne méconnais pas le pouvoir qui est derrière et tire les ficelles selon son intérêt. 
 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

OK, mais reste un gros paradoxe de dire que marchand de presse devienne un métier.
Ca n'a jamais été un métier en soi, sauf pour les kiosquiers.
Maintenant, ça ne l'est plus pour eux non plus ; les nouveaux kiosques sont obligés de se diversifier, jusque dans leur conception.
Pour le reste du réseau, il est prouvé que la presse peut encore être utile, si elle ne représente pas plus de 1/3 de l'offre et des encaissements.
On s'éloigne de la spécialisation. Pas étonnant que l'évolution aille vers la GMS.


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