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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

1ere réunion à l'ARCEP

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La première réunion organisée par l'ARCEP s'est tenue jeudi 21 novembre de 14 à 18h.
Nous étions naturellement présents et vous en ferons un compte rendu complet très rapidement.

Plus d'une quarantaine de participants mais quelques grands absents, pour certains non excusés.
Cela, ajouté à une tentative avortée de conservation d'indépendance du SEPM, donne le ton.
L'ARCEP ne cèdera pas sur son autorité et sa légitimité à diriger les travaux et arbitrer en cas de désaccord.

Le SEPM souhaitait "associer" l'ARCEP aux décisions.
L'ARCEP impose de travailler sous son "égide".
La nuance est de taille.


Il est transparu à travers les interventions qu'un noyau dur d'acteurs historiques était regroupé autour du SEPM, sous le contrôle de PRISMA. Culture Presse en est le pilier. Le SNDP et la FNPS en sont également mais plus par crainte que par conviction semble-t-il.

Ce sujet (l'appropriation, par un petit comité  auto-constitué, des réflexions préalable à toutes décisions) étant apparu comme une évidence a été mis d'emblée sur la table par les autres participants et l'ARCEP a tranché. Tous les groupes qui le désirent peuvent se constituer librement et soumettre leurs idées. Cela n'empêchera pas que tout les acteurs seront invités faire leurs propres propositions et commenter celles de ces groupes. Ce n'est qu'avec l'ensemble des informations émanant de toutes les parties que l'ARCEP fera sa propre analyse. Traduction : l'ARCEP n'est pas le CSMP.

C'est plutôt de bon augure.
A bientôt pour un compte rendu plus détaillé.

 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Voici maintenant l'heure du compte rendu de cette réunion organisée par l'ARCEP le 21 novembre.

Je m'abstiendrai de nommer tous les membres présents du collège de l'ARCEP pour ne nommer que la grande majorité des représentants des autres acteurs conviés autour d'une même table.
J'en oublierai certainement quelques-uns n'ayant pas eu le loisir de relever tous les noms tant nous étions nombreux.
Sachez seulement que rien n'avait été laissé au hasard et que le placement des invités était organisé selon la fonction des acteurs. Ceci permettait à chacun de rapidement savoir au nom de qui parlaient les intervenants, avant même de lire leur nom sur le carton placé devant eux.
La salle était rectangulaire et les tables placées parallèlement aux murs. 
L'ARCEP occupait un petit côté de ce rectangle et débordait un peu sur le grand côté, devant les fenêtres. En partant du grand côté opposé, côté couloir cette fois-ci se trouvaient, dans l'ordre, en direction du petit côté du fond (opposé à celui occupé par l'ARCEP) :
M. DRIF pour les kiosquiers
M. ABONNENC pour MEDIAKIOSK
M. GREYSS MARTIN LAGARDERE TRAVEL RETAIL (RELAY)
M. AYROLLES pour le group NAP
M. PANETTO pour Culture Presse
M. BLOCH pour l'AADP
M. AUSSANT pour YVELINES PRESSE (dépositaire Presstalis)
M. GIL pour le SNDP (syndicat des dépositaires)
M. ANDRIEUX pour ALLIANCE
M. BERNARD pour PRESSTALIS (nouveau PDG)
M. FERREIRA pour MLP
M. LEFRANC pour le SAEP (syndicat des petits éditeurs)
Mme FAURE WHARTON pour l'APIG (association PQN PQR)
M. MANCELLON pour le groupe Le Parisien/Les Echos
M. DREYFUS pour Le Monde
M. BRESSE (nom incertain) pour Le Figaro
M. DELPIROU pour Libération
M. LE HYARIC pour l'Humanité
M. BEYTOUT pour l'Opinion
M. ABREU pour le Turf et la CDR
M. MATTON pour le groupe Amaury
M. FOTTORINO pour le 1
M. LENORMAND pour Marianne
Mme LORIMY pour le SEPM (DG)
Mme THOMAS pour le SEPM (Vice Présidente)
M. HAYEK pour PRISMA
M.          
M.
M. ECHELARD pour ECHELARD pour SIPA Ouest-France
M. VENRIES pour Sud-Ouest
M. RAMSTEIN pour EBRA
M. BALLOT pour Keesing
M. BENHAMOU pour JIBENA
M. SURUGUE pour Hachette Jeux

Certaines places sont restées vides, et pas des moindres ce qui montre l'intérêt de ces entreprises pour la filière et le travail de l'ARCEP. Je vous laisse deviner lesquelles.

M. SORIANO, Président de l'ARCEP nous a présenté son équipe et expliqué leur organisation. Puis il a signalé que, même si la Loi ne prévoyait pas la participation de l'ARCEP à l'élaboration du projet sur l'assortiment cela lui semblait souhaitable pour accélérer le processus, demandant à chacun de s'exprimer sur ce point. Chacun a ensuite été invité à prendre la parole, sans ordre particulier, pour répondre à trois questions :
- Problèmes prioritaires
- Comment travailler ensemble
- Que pensez-vous de l'organisation des négociations interprofessionnelles sur l'assortiment ?

M. DRIF (Syndicat des Kiosquiers) a pris la parole le premier pour soulever le problème de la représentativité, estimant que Culture Presse ne pouvait plus rester le seul représentant des marchands. Il a ajouté avoir bénéficié de l'assortiment dont il ressentait les effets sur le nombre de titres reçus mais sans aucun changement sur le montant de ses factures.
Le SEPM lui a succédé, encensant Culture Presse et le SNDP et indiquant qu'un projet d'assortiment élaboré avec ces partenaires serait transmis à l'ARCEP avant fin décembre.
Ceci a fait réagir l'AADP qui a dénoncé la reproduction des méthodes du passé, l'entre soi ayant fait plus de dégâts qu''apporté de vraies solutions.
MLP a renchéri en ce sens.
Le SEPM a répondu à MLP qu'il avait été convié mais n'avait pas répondu.
L'AADP a maintenu qu'elle n'avait pas été conviée et souhaitait participer aux réflexions préalables..
Le SEPM a répondu qu'il était vrai que nous n'avions pas été informés ni conviés et qu'elle en tiendrait compte mais PRISMA est intervenu pour expliquer que ce groupe fonctionnait avec ceux avec lesquels ils étaient le plus en phase... 
Dont acte. Nous savons à quoi nous en tenir.
L'ARCEP aussi, qui est intervenu pour clore ce débat en disant que chacun pouvait bien travailler comme il le souhaitait, en groupe ou pas, toutes les opinions seraient publiées, sauf celles qui nécessitait le secret des affaires, et commentées par les autres parties, avant que le régulateur ne tranche, au besoin.
Précision intéressante qui n'a pas fait que des heureux, on s'en doute.
Le MONDE est intervenu pour attirer l'attention sur la situation financière des deux messageries et demander l'interdiction des transferts entre messageries. Il a demandé à l'ARCEP une action coercitive.
Les dépositaires de Presstalis ont évoqué un problème de rémunération du niveau 2.
Le SNDP a soulevé le problème de la rémunération du transport puis la nécessité de s'atteler au système d'information (pour lequel il propose son propre logiciel).
MLP a répondu au Monde que les transferts n'étaient pas le problème car ils étaient équilibrés mais que le problème réel se situait au niveau de la baisse du marché. Il constatait une nette baisse des mises en diffusion. Il considérait le niveau 2 comme oublié mais rappelait que le Conseil d'Etat demandait un schéma territorial. Pour le système d'information il indiquait être contre un quelconque monopole ou une position dominante et s'avouait par défaut être le plus proche de RESEAU PRESSE. Concernant l'assortiment MLP a demandé à faire attention à l'accès des titres au réseau, craignant un choix des titres selon les parts de marché.
La FNPS abordait à son tour la question de l'informatique et demandait l'application stricte des barèmes et en alertant sur l'utilisation de la facturation hors-barèmes.
Le SAEP demandait ouvertement à l'ARCEP si une action juridique concernant la capitalisation de PRESSTALIS faisait partie de sa mission. Il soulignait qu'une société ayant perdu la moitié de son capital doit déposer son bilan alors que Presstalis ne l'a pas fait bien qu'ayant perdu la totalité de son capital. Il ajoutait qu'on ne pouvait laisser les coopérateurs de cette messagerie la quitter sans leur conserver leur part de dette de la messagerie.
Le Turf est intervenu pour demander que l'on s'attache en premier à l'amélioration de la relation avec le réseau (couverture, offre titres, etc.). Il a, en tant que Président de la CDR demandé comment allait se poursuivre la gestion du réseau, sachant qu'au 31/12/19 le CSMP donc la CDR n'existeraient plus.
L'Equipe a demandé à ce que l'on s'attache à la définition du cahier des charges des quotidiens.
Keesing a évoqué la question du traitement des ludiques par rapport à l'assortiment.
NAP a mis en avant l'importance de son réseau mais également souligné l'absence de la GMS à cette réunion.
RELAY lui a emboîté le pas en indiquant représenter 10% de la vente au numéro et en soulevant l'inadéquation de l'offre à ses points de vente destinés à vendre de grosses quantité d'un nombre réduit de titres.
MEDIAKIOSK a présenté des résultats plus positifs qu'ils ne le sont en réalité, pour les nouveaux kiosques, arguant de +7% d'augmentation de CA et +13% sur les magazines, en omettant de prendre en compte la baisse du marché.
PRISMA a demandé la mise en place d'une informatique performante et de contrôles accrus pour éviter la présence d'éditeurs perturbateurs. Il a également souhaité un nombre d'acteurs réduits pour présider aux réflexions et décisions. Il a aussi indiqué que la GMS représentait 25 à 30% du CA des magazines.
Culture Presse a indiqué que la GMS ne représentait pas autant mais déjà 20%. Son représentant a appelé a maintenir les acteurs historiques en charge de la réflexion et des décisions, secondant ainsi efficacement le SEPM.
L'AADP a dénoncé Culture Presse dans sa prétention mensongère d'être la seule organisation représentative. Elle a également indiqué qu'il ne fallait pas reconduire les défauts du passé. Reconduire les acteurs historiques serait une faute. Elle a appelé à la solidarité entre les parties et réclamé le respect des règles professionnelles sous le contrôle de l'ARCEP assorti de sanctions. Seule à avoir préparé une intervention par écrit l'AADP a immédiatement communiqué, sur les demandes de deux membres de l'ARCEP, son document. Vous pourrez en lire l'intégralité sur le blog très rapidement. Pour résumer l'AADP a demandé :
- la régulation des produits et des prix (pour préserver le marché de la vente au numéro)
- la facturation des exemplaires vendus (pour réduire les invendus et améliorer la trésorerie)
- la rémunération équitable et la programmation de son évolution
 ALLIANCE a réclamé la professionnalisation du réseau.

 Après une pause M. SORIANO a repris la parole pour préciser le rôle de l'ARCEP  qui n'était ni un observateur du gouvernement comme entendu, ni un contrôleur mais plutôt, même si la régulation induisait des sanctions, le gardien du bien commun et l'architecte chargé d'établir les règles. Il a ensuite un peu détaillé ses missions (comptabilisation des coûts, price cap, avis sur les tarifs) en précisant qu'un dispositif par amendement était prévu mais qu'il n'avait pas de fonction juridique et que, pour la question du SAEP concernant Presstalis et ses associés cela relevait de la justice.
Il a également indiqué clairement qu'il ne connaîtrait que les éditeurs les marchands et un intermédiaire assurant la distribution. Les niveaux un et deux sont donc regroupés en un seul interlocuteur.
Il est ensuite revenu sur les propos de certains pour s'assurer de sa compréhension.
C'est ainsi que notre collègue kiosquier a pu expliquer que si ses factures ne baissaient pas malgré la réduction du nombre de titres servis c'est qu'on lui avait augmenté les quantités. Oh surprise.
Le Monde a pu préciser sa volonté d'action coercitive de l'ARCEP qui s'est révélée être une demande de gel des transferts entre messageries.
Le SEPM a dû expliciter sa réserve sur le terme "travaux sous l'égide de l'ARCEP". Il s'en est suivi une confrontation directe entre M. SORIANO et le SEPM, le premier exigeant que le second accepte sa formulation lorsque le second préférait "associer l'ARCEP à ses décisions". 
Le SEPM a dû plier après plusieurs échanges fermes, M. SORIANO refusant d'aller plus loin sans cet accord du SEPM.
Il a ensuite cédé la parole à Olivire DELCLOS chargé de la mise en oeuvre de l'action.
Celui-ci a évoqué la compréhension actuelle des attentes.

Sur l'assortiment : 
- Moins de papier, mieux positionné
- s'approchant au plus près des ventes réelles
- Accepté par les diffuseurs
- Respecté par tous
- Articulation à prévoir autour de la CPPAP

Pour les points de vente : 
- La représentativité
- Le maillage
- Le nombre de points de vente
- L'offre par rapport aux attentes du lecteur
- La rémunération
- Les outils nécessaires pour travailler

 Il a ensuite détaillé le rôle de l'ARCEP et précisé le fonctionnement à venir : 
- Constitution d'un comité de concertation de régulation de la presse (high level) destiné à se réunir tous les 3 mois pour définir les grandes orientations
- Constitution d'un comité de suivi de l'assortiment ouvert à tous dont ma première réunion aurait lieu en décembre.
- Lancement d'un appel à contribution publique mi décembre.

Pour la poursuite de l'activité de la CDR M. SORIANO a précisé que la DGMic restait l'interlocuteur et qu'elle devait agir par décret mais qu'il ne maîtrisait pas ce sujet dont il n'avait pas la responsabilité.
Idem pour les kiosques numériques.

La séance a été levée avant 18h00.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

163 appréciations
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merci Descartes 
je constate que nos collègues Kiosquiers ne sont pas tombés dans le piège ASSORTIMENT , qui n'est qu'un leurre , qui ne fait que démontrer une fois encore que SEULE  la valeur du stock intéresse en réalité les dépositaires , tout le reste n'est que blabla .
on peut constater qu'il y a de nombreuses questions auxquelles il faut être spécialiste pour répondre .
je ne m'aventurerai pas à donner mon avis sur des sujets que je ne connais pas bien.
la peur doit changer de camp

163 appréciations
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tout ce qui m' intéresse c'est d'essayer d'éradiquer la corruption et les magouilles qui sont en grande partie responsables de l'effondrement du réseau des marchands au même titre que la chute des ventes .
la peur doit changer de camp

142 appréciations
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Surprenant que certains veulent ignorer ou ne connaissent pas  ce que veut dire le A de L'Arcep

A = AUTORITÉ

Dernière modification le mercredi 27 Novembre 2019 à 09:01:22
Des infos et des .... A vos commentaires

7 appréciations
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NMPP SNDP UNDP meme combat: se servir plutot que de servir  il est temps de tirer la chasse d'eau

163 appréciations
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oh que oui .
la peur doit changer de camp

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