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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Contribution de l'AADP sur le projet d'accord interprofessionnel d'assortiment présenté par le SEPM et soutenu par Culture Presse

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L'AADP a jugé nécessaire de répondre par une contribution à la sollicitation du régulateur (ARCEP) sur l'accord interprofessionnel sur l'approvisionnement des points de vente présenté par le SEPM et soutenu par Culture Presse. 
Nous publions ici cette contribution afin que chacun puisse en prendre connaissance et se faire ainsi une opinion sur ce sujet et ceux qui le soutiennent : 

Screenshot 2021-10-04 at 16-08-16 Contribution de l’AADP sur un projet d’accord relatif à « l’assortiment et plafonnement »[

 

contribution de l'AADP à l'accord interprofessionnel

 

Ce projet voudrait reconduire le fonctionnement passé en ignorant la modification de la Loi introduite en 2019. Il est non seulement inefficace mais également destructeur. Comment en effet redynamiser le réseau en créant de nouvelles contraintes et en recréant un comité d'acteurs historique destiné à contourner le régulateur ? 

 

Quel représentant des diffuseurs peut accepter que désormais les points de vente ne puissent plus modifier la taille de leur linéaire sans un accord préalable du SEPM ?

 

Quels repésentants des éditeurs peuvent vouloir s'affranchir de l'autorisation préalable du diffuseur, prévue dans la Loi, pour permettre la livraison de tous les titres par les messageries ?

 

Ce projet n'est qu'un moyen de gagner du temps pour que la réforme ne s'applique pas rapidement et que les marchands continuent à ne pouvoir rien maîtriser. 

 

Inadapté, il est aussi la mise en évidence d'un mode de fonctionnement dépassé plus favorables à quelques intérêts partisans qu'à l'intérêt collectif. Les nombreux soutiens revendiqués par le SEPM illustrent leur dépendance économique à cet acteur influent. 

 

Enfin, ce projet met en évidence la nécessaire distinction à opérer entre la représentation actuelle (des éditeurs et des marchands) et la réalité sur le terrain. Le SEPM n'est pas "les éditeurs" et n'en représente qu'une  minorité, même si son ifnluence est grande. Et Culture Presse n'est absolument pas représentative des marchands car il ne suffit pas de l'affirmer pour l'être réellement. Les opposants au retour en arrière sont majoritaires et ne se laisseront plus contraindre sans réagir maintenant que le pouvoir de décision est passé des mains du CSMP contrôlé par le SEPM à celles de l'ARCEP dont l'indépendance est assurée. 

 

Une fois ce projet invalidé, il restera à l'ARCEP à imposer sa décision, dans le sens de la réforme et conformément à la Loi.  

 

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04/10/2021
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Contribution de l'AADP à la consultation de l'ARCEP sur l'assortiment des pdv de presse

 

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Nous publions aujourd’hui la contribution sur l’assortiment que nous avons adressée à l’ARCEP.

Nous avons rien à cacher à nos confrères dont nous défendons les intérêts.

Chacun pourra voir les positions que nous défendons et juger de leur conformité à notre engagement en ce sens.

 

Le sujet peut sembler pour partie compliqué à certains.

L’utilité de définir un quota de titres CPPAP pour réguler l’approvisionnement des points de vente n’est effectivement pas notre priorité, à nous marchands.

Sachez que c’est plutôt une manière habile de limiter les conflits entre éditeurs et d’éviter que certains ne deviennent encore plus dominants alors que les autres disparaitraient.

C’est en réalité une manière de rééquilibrer les relations.

Comme l’est l’objectif de la réforme.

 

Et le projet soumis à nos réflexions va bien dans ce sens.

S’il est validé sans grandes modifications - et il n’y aucune raison pour qu’il ne le soit pas - il permettra à tous les marchands de choisir tous les titres qu’ils veulent recevoir et de refuser tous ceux qui ne rapportent rien.

Ce sera enfin une grande avancée pour notre activité quotidienne et la rentabilité de nos magasins.

 

Nous vous souhaitons bonne lecture de notre document et restons à votre disposition pour répondre à vos questions.

 

contribution page_1

 

 

 


03/02/2021
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Audition du Ministre de la Culture devant le Sénat

 

Réaction de l'AADP à l'audition de M. Franck Riester Ministre de la Culture

devant la commission de la culture du Sénat

 

Enrayer la disparition des marchands de presse est affirmé comme une priorité par le ministre. Toutefois, ce projet de loi ne pallie aucunement à la carence de leur protection ; aussi bien juridique qu’économique.

 

1/ La liberté donnée aux marchands de presse de choisir les titres et quantités servies (hors IPG) est  illusoire. Elle dépend de deux facteurs qui ne vont pas dans le sens de son utilisation :

  •       Le rapport de force entre éditeurs et marchands n’est pas favorable à ces derniers dans le cadre des négociations
  •       L’indépendance des représentants des marchands n’est pas assurée.

Le passé a montré, à travers l’unicité de la représentation syndicale (imposée par les éditeurs), 

Il a aussi montré de manière permanente que le droit était différent de la possibilité de l’exercer, tant le rapport de forces est défavorable aux marchands face aux éditeurs.

C’est ainsi que la cour d’appel a récemment validé une discrimination sur la base d’un droit existant mais non effectif (car non appliqué depuis la décision l’ayant instauré 7 ans plus tôt).

 

2/ La politique tarifaire des éditeurs en faveur de l’abonnement au détriment de la vente au numéro  est la première cause de disparition des marchands de presse. L’absence de régulation des prix ainsi que le maintien d’aides au portage et au postage ne sont pas cohérentes avec la volonté affichée de stopper la disparition des points de vente.

 

Conclusion : La volonté de satisfaire aux attentes des grands groupes éditoriaux préside à l’action du gouvernement. L’avenir de la filière est réduit à l’intérêt des grands éditeurs qui, depuis des décennies luttent contre la Loi Bichet et toute régulation.

Le discours empreint de valeurs cache mal la réalité de la dépendance du pouvoir à la finance.

 

 

 

 

 

 

 

Merci de répondre très nombeux à ce sondage

 


10/05/2019
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Réponse d'un marchand de presse au Figaro

 


 

PHOTO  . Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

 

 

Nous publions la réponse de Hervé Endt à l'article du quotidien le Figaro paru dans l'édition papier le samedi13 octobre 2018

Hervé Endt est marchand de presse à Moulins les Metz en Moselle. Homme libre, passionné par l'écrit et par son métier mais, comme beaucoup déçu par le système de distribution de la presse. Au risque chaque jour de se voir privé de papier, il adresse régulièrement une newsletter aux responsables politiques, aux dirigeants de la filière, aux confrères de sa région. Il n'est pas adhérent de l'AADP.

Ce blog étant un espace de liberté nous lui avions déjà ouvert nos colonnes en novembre 2017, pour une précédente tribune libre : Pourquoi j'adore la presse et pourquoi la méthode de distribution actuelle m'horripile et me dégoute !

 

Je me permets de publier l'intégralité de l'article puisque de toute façon il n'a repris que des chiffres paru dans un Observatoire Fiducial Tabac Presse que n'importe qui (y compris des non journalistes) peut télécharger à l'adresse après avoir donné son adresse mail :

https://www.fiducial.fr/page_telechargement/10f7a434d447d3488cd2ddf6577b7c87/Observatoire%20Tabac%20Presse.pdf

 

    En fait le journaliste Alexandre Debouté n'a quasiment fait que rajouter un titre que Patrick Eveno, Professeur à la Sorbonne, spécialiste des médias et président de l'ODI (Observatoire de la déontologie de l'information) trouve je cite de "Titre trompeur'.

 

    Voici le commentaire sur Twitter de Patrick Eveno à propos de l'article d'Alexandre Debouté :

 

On pourra lire la fiche Wikipédia de Patrick Eveno à l'adresse : https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Eveno

 

   Mettons maintenant en perspective cet article et sa source Fiducial.

  

   Fiducial était le sixième cabinet comptable en France en 2010. 

    Voici sa page Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fiducial

 

    a) Fiducial est le cabinet comptable de Culture Presse

 C'est aussi le cabinet comptable de Culture Presse, le même cabinet comptable qui pour expliquer les 26 mois de retards dans la publication des comptes 2015 (les comptes 2016 et 2017 n'ont toujours pas été publié soit respectivement 18 et 6 mois de retards) indiquait page 21 :

source : http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/syndiccpt/pdf/2015/3112/309541084_31122015.pdf  

    Or c'est tous les ans que les comptes de Culture Presse sont publiés en retard.

Date de clôture de l'exercice comptable Date de publication
31/12/15 05/06/18
31/12/14 11/07/16
31/12/13 29/10/14
31/12/12 24/03/14

source : http://www.journal-officiel.gouv.fr/comptes-syndicats/index.php?action=consulter&siren=309541084

 

 Culture Presse est l'unique syndicat qui représente les diffuseurs de presse au sein du Conseil Supérieur des Messageries de Presse.

 

    b) Fiducial est le cabinet comptable conseillé par Culture Presse

 

    Voir en ligne :

https://culturepresse.fr/fiducial-le-partenaire-de-la-gestion-de-votre-entreprise

 

    Je cite :

Un partenariat historique entre Culture Presse et le groupe Fiducial

Depuis une vingtaine d'années, Culture Presse propose grâce à Fiducial, un large éventail de conseils et informations pour tout ce qui concerne la gestion d’une entreprise."

    Fiducial publie depuis au moins 3 ans "L'Observatoire FIDUCIAL des marchands de presse"

   

    On notera la remarque :

    "L’observatoire FIDUCIAL des marchands de presse est un document que FIDUCIAL édite chaque année. Les ratios d’analyse présentés sont établis à partir des résultats 2017 de 400 points de vente sélectionnés parmi les 2 000 clients que compte FIDUCIAL dans ce secteur d’activité. L’importance du nombre de dossiers traités, l’unicité de méthodologie assurent le sérieux des données fournies et constituent une photographie représentative de la profession. "

  • Pourquoi a-t'on fait une sélection ? Si on dispose de 2000 clients pourquoi ne pas utiliser l'intégralité des données pour fournir un tableau complet de la profession Tabac Presse ?

  • Comment a-t'on fait la sélection ? Quels ont été les critères pour éliminer 1600 des 2000 clients dans le panel ?

  • Pourquoi a-t'on occulté (en le rangeant dans autres commissions) ce qui est maintenant la commission secondaire (Tabac Presse ) ou principale (Maison de la presse en centre commercial) de quasiment tous les points de vente, c'est à dire les commissions sur les jeux de grattage, tirage, paris sportifs (Française des jeux) et paris hippiques (PMU) ?

  • A t'on éliminé les PVC (8,1 % des diffuseurs) et les PVQ (3,2 % des diffuseurs) qui eux ne touchent que 10% de rémunération sur la vente de presse pour augmenter artificiellement le taux moyen de commission indiqué dans cet observatoire ?

    Car voici la répartition des points de vente effectué par Presstalis disponible sur le site du CSMP à l'adresse :

http://csmp.fr/var/ezdemo_site/storage/images/media/documents-mis-en-ligne/la-distribution/nombre-de-points-de-vente-2017/127797-7-eng-GB/Nombre-de-points-de-vente-2017_reference.png

     Voici pour la mise en perspective de Fiducial.

 

    Mettons maintenant en perspective Le Figaro.

    Le FIgaro est un quotidien que tout le monde connait. On pourra trouver son histoire sur Wikipédia :https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Figaro

 

 Par contre le directeur général du Figaro, Marc Feuillée en plus de son poste de directeur général du Figaro :

  • est un des représentants de la Coopérative de distribution des quotidiens au Conseil d’administration de Presstalis.
  • est vice-président du SPQN (Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale)
  • est administrateur de Presstalis depuis le 08/01/2011.
  • est le représentant du SPQN (Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale) au siège de l'Assemblée du Conseil Supérieur des Messageries de Presse.

   

Donc le directeur général du Figaro ne pouvait ignorer que ce n'est pas depuis juillet 2017 que les problèmes financiers de Presstalis ont commencé :

  • il ne pouvait pas ignorer que déjà au 31/12/2012 les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 121 millions d'euros et qu'il incombait aux actionnaires de Presstalis dont fait partie le Figaro soit de renflouer les fonds propres soit de liquider la société et ce dès 2013.
  • il ne pouvait pas ignorer que déjà au 31/12/2013 les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 181 millions d'euros et qu'il incombe aux actionnaires de Presstalis dont fait partie le Figaro soit de renflouer les fonds propres soit de liquider la société et ce dès 2014.
  • il ne pouvait pas ignorer que déjà au 31/12/2014 les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 224 millions d'euros et qu'il incombe aux actionnaires de Presstalis dont fait partie le Figaro soit de renflouer les fonds propres soit de liquider la société et ce dès 2015.
  • il ne pouvait pas ignorer que déjà au 31/12/2015 les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 262 millions d'euros et qu'il incombe aux actionnaires de Presstalis dont fait partie le Figaro soit de renflouer les fonds propres soit de liquider la société et ce dès 2016.
  • il ne pouvait pas ignorer que déjà au 31/12/2016 les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 310 millions d'euros et qu'il incombe aux actionnaires de Presstalis dont fait partie le Figaro soit de renflouer les fonds propres soit de liquider la société et ce dès 2017.
  • il ne pouvait pas ignorer que déjà au 31/12/2017 les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 368 millions d'euros et qu'il incombe aux actionnaires de Presstalis dont fait partie le Figaro soit de renflouer les fonds propres soit de liquider la société et ce dès 2018.

    Comme n'importe quel personne (y compris les non journalistes) peut le constater sur le site :

     https://www.societe.com/bilan/presstalis-529326050201712311.html

 

    Analyse de l'Observatoire Fiducial Tabac Presse et par conséquence de l'article d'Alexandre Debouté du Figaro

 

    J'ai été surpris dans cet observatoire par le mot de Fiducial :

 

 On peut y voir le verre à moitié vide ou le verre à moitié plein :

 Est-ce que la part des revenus de la presse dans les ressources globales des magasins diminue parce que la presse est en chute libre ou parce ce que les autres commissions sont en augmentation ou les deux simultanément et qu'est-ce que cela indique sur la santé du secteur presse ?

 

   

 

 

On constate une :

   a) Diminution des ventes de presse par PDV

Les chiffres sont issues du site du CSMP à l'adresse : http://csmp.fr/Menu/La-distribution

 

 

pour 2008 :http://csmp.fr/Media/Documents-mis-en-ligne/csmp/synthese_barometreevol2008_2007

pour 2017 :http://csmp.fr/Media/Documents-mis-en-ligne/BAROMETRE/synthese-barometre-annee-2017-2016

 

    Il suffit alors de diviser les fournis, les ventes et les invendus par le nombre de diffuseur et on arrive au tableau ci-dessous.

 

  Si on part d'une base 100 en 2008, on arrive à :

 

 

Donc malgré une diminution des PDV (Point de vente) de 20,3 % entre 2008 et 2017, les ventes ont diminué de 25,3 % par POINT DE VENTE entre 2008 et 2017.

 

    Par contre les invendus par PDV sont en augmentation depuis 2014, en clair chaque POINT DE VENTE reçoit proportionnellement de ses ventes chaque année de plus en plus de marchandises.

 

    Je met en lien le tableur des données retraitées par PDV issues des données du CSMP .

 

   Je me demande donc comment le titre "La situation des marchands des journaux s'améliore" peut s'appliquer dans ce cas puisque les ventes par PDV diminuent chaque année et que les invendus par PDV augmentent chaque année.

 

    Par contre on a une :

 

    b) Augmentation des ventes de jeux de grattage, tirage, paris sportifs (Française des Jeux) par PDV

 

    Bizarrement l'Observatoire Fiducial Tabac Presse occulte ce qui est maintenant la commission secondaire (Tabac Presse ) ou principale (Maison de la presse en centre commercial) de quasiment tous les points de vente, c'est à dire les commissions sur les jeux de grattage, tirage, paris sportif

 

    Pour constater cela il suffit d'aller sur une site du gouvernement, l'observatoire des jeux à l'adresse :

https://www.economie.gouv.fr/observatoire-des-jeux/donnees-dactivite-francaise-des-jeux-fdj

 

    On peut même y télécharger les données :

https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/observatoire-des-jeux/FDJ2.xlsx

 

    Cela donne le tableau suivant :

 

MISES TOTALES (en millions d'euros) 9 203 € 9 997 € 10 551 € 11 445 € 12 138 € 12 350 € 13 000 € 13 705 € 14 331 € 15 144 €
Part des mises aux jeux de grattage 36,1% 38,8% 40,7% 43,8% 44,0% 45,0% 44,8% 46,6% 47,1% 49,2%
Part des mises aux jeux de tirage 57,1% 53,3% 48,5% 46,3% 43,8% 41,6% 39,9% 36,9% 35,4% 34,2%
Part des mises aux paris sportifs 6,8% 7,8% 10,8% 9,9% 12,0% 13,3% 15,2% 16,5% 17,5% 16,6%
                     
Evolution du volume des mises (base 100 en 1995) 183 199 210 227 241 245 258 272 285 301
Evolution du réseau de point de vente (base 100 en 1999) 88 85 83 81 80 78 76 74 72 72
Evolution du bassin de joueur (base 100 en 1999) 89 86 85 95 80 82 82 80 85 79
Part des mises aux jeux de grattage (base 100 en1995) 64 69 72 78 78 80 79 83 84 87
Part des mises aux jeux de tirage (base 100 en 1995) 136 127 115 110 104 99 95 88 84 81
Part des mises aux paris sportifs (base 100 en 1995) 436 500 692 635 769 853 974 1059 1122 1064
                     

 

        Si on applique le même traitement (division par le nombre de PDV) on arrive au résultat suivant

 

Année 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
MISES TOTALES (en millions d'euros) 9203 9997 10551 11445 12138 12350 13000 13705 14331 15144
Nombre de PDV 37600 36600 35800 35000 34300 33400 32700 31902 31100 30800
Mise moyenne par PDV 244761 273142 294721 327000 353872 369760 397554 429597 460795 491701
Augmentation annuelle de la mise moyenne par PDV   11,6% 7,9% 11,0% 8,2% 4,5% 7,5% 8,1% 7,3% 6,7%

 

Une augmentation du Chiffre d'Affaires jeux de la FDJ par PDV (Point de Vente) de 100% entre 2008 et 2017.

 

    Par contre on a une :

 

     c) Augmentation des ventes de tabac par PDV

 

    À l'identique il y a une augmentation en valeur des livraisons tabac :

  • 2016 : 17979,3 millions d'euros
  • 2017 : 18057,5 millions d'euros (soit + 0,4%)
  • 2018 : on est déjà à fin juillet 2017 à + 3,8% (cf augmentation des prix au 1er mars 2018, qui a fait diminué le volume global livré mais augmenté la valeur livré).

 

    Et comme dans le même temps le nombre de PDV de tabac (débit de tabacs) a diminué :

fin mars 2018 il était de 24869.

  • au 1er janvier 2014 il y avait 26826 PDV tabac.
  • en 2002 : 33000

sources :

http://www.douane.gouv.fr/abonnements-et-services/espace-presse

http://cyrillegeiger.fr/2014/12/13/la-fermeture-des-debits-de-tabac-saccelere/

http://www.buralistes.fr/qui-sont-les-buralistes/les-chiffres-cles

 

    Donc en 2017 chaque PDV a vendu plus de tabac qu'en 2016 car il y a eu à la fois une hausse des ventes et une baisse du nombre de PDV.

 

Le titre de l'article d'Alexandre Debouté paru dans le Figaro du samedi 13 octobre 2018 est-il trompeur ?

 

    On peut l'affirmer :

 

    Car la situation des magasins qui vendent principalement du tabac et/ou de la Française des Jeux en plus de la presse s'est amélioré.

 

    Ce n'est pas le cas des "marchands de journaux" car les ventes ont continué à baisser par PDV et les invendus ont continué à augmenter.

 

    Comme le dit Patrick Eveno : "Titre trompeur. Ceux dont la situation s'améliore sont ceux qui ont pour commerce principal autre chose que la presse (café tabac jeux livres etc.)"

        Et comme je viens de le montrer en fournissant toutes les sources des données utilisées comme tout bon journaliste devrait le faire.

 

 Lobbying raté du Figaro

 

    Un confrère diffuseur de presse a écrit à propos de l'article paru dans Le Figaro :

" L'art de se moquer du monde. Mais surtout l'art de faire du lobbying pour que dans les prochaines réformes (qui vont arriver trés vite, au vu de la situation de Presstalis), on pense d'abord aux éditeurs avant les marchands de journaux. Chasser le naturel, il revient au galop "

Faut leur dire comment que la majorité des marchands de journaux sont devenus des "crèves la faim", et que leurs revenus les classent dans la catégorie des pauvres" !

 

Questions que le journaliste du Figaro Alexandre Debouté aurait pu poser à propos de la diversité des diffuseurs de presse

 

    a) Il aurait pu rencontrer un kiosquier sur Paris comme Nelly Todde du syndicat des kiosquiers (syndicatdeskiosquiers@gmail.com)

    Il y a encore quelques semaines il aurait pu rencontrer Samir Lebcher, kiosquier à Barbès (kiosquemetrobarbes@gmail.com) qui disait dans l'article publié par Ewen Renou, 21 ans, étudiant en année spéciale de journalisme l’EPJT (École publique de journalisme de Tours) :

"«?Je me retrouve avec un kiosque rempli de publications que je ne vends jamais?», s’agace Samir Lebcher, kiosquier parisien"

    Il aurait pu leur poser la question du paiement des commissions avec 282 jours de retard, de la précarité des kiosquiers, des relations avec Presstalis pour la rectification des erreurs d'invendus...

 

    b) Il aurait pu rencontrer un gérant de presse en centre-ville, ils ne se comptent plus que sur les doigts d'une seule main en Moselle et Meurthe-et-Moselle :

   Car actuellement sur la Moselle, il reste à ma connaissance une seule presse pure en centre-ville dans une rue piétonne à Sarrebourg (12360 habitants) et encore son existence semble précaire car son Chiffre d'Affaires a baissé de 38% entre 2009 et 2015 (https://www.societe.com/bilan/sarrebourgeoise-de-presse-498241348201503311.html).

 

        Sur la Meurthe-et-Moselle, il reste en centre-ville (hormis des tabac-presse) :

  • La librairie-presse Le Hall du Livre rue Saint-Dizier à Nancy (qui a été sauvé du naufrage du groupe Chapitre en 2014)

     

  • La Maison de la Presse à Joeuf (6600 habitants)

      

  • La Maison de la Presse à Longuyon (5400 habitants) et encore son existence semble précaire car son Chiffre d'Affaires a baissé de 35% entre 2009 et 2015 (https://www.societe.com/bilan/longuyon-diffusion-sa-328985247201503312.html).

     

  • La Librairie Presse Thomas Julien à Longuyon.

     Il aurait pu poser la question au nouveau diffuseur de presse de Forbach s'il est facile de vendre - un exemple au hasard - Le Figaro quand on reçoit les quotidiens à 14 h.

  1. c) Il aurait pu rencontrer un gérant de Mag Presse ou Maison de la Presse qui se trouvent quasiment tous dans des centres commerciaux d'hyper ou de supermarché.

     Il aurait pu leur poser la question de la répartition entre les commissions jeux et presse et du paiement tardif des commissions presse.

  1. d) Il aurait pu rencontrer un gérant de tabac presse en centre-ville, en péri-urbain et en zone rurale.

    Il aurait pu poser la question aux sœurs SVILAR sur Metz s'il est facile de vendre - un exemple au hasard - Le Figaro quand on reçoit les quotidiens à 11 h 30.

    Il aurait pu poser la question à mon collègue de Gorze s'il est facile de vendre les quotidiens quand on les reçoit le samedi après sa fermeture à 12 h.

    Il aurait pu me poser la question s'il est facile de vendre Le Figaro Magazine le vendredi 5 octobre quand on reçoit 2 Figaro Magazine (le journal) mais seulement 1 exemplaire de chaque magazine à encarter dans le journal

 

 

 

 

e) Il aurait pu rencontrer un dépositaire de presse.

.   Il aurait pu poser la question s'il est vrai que les livreurs de presse sur Metz n'ont pas été payés depuis 3 mois ?

 

    f) Il aurait pu rencontrer un des membres du CSMP exemple au hasard le directeur général du Figaro M. Marc Feuillée

  1.  Il aurait pu poser la question pourquoi le système de plafonnement qui date de 2009 a été complètement dénaturé (http://www.csmp.fr/index.php//Media/Documents-mis-en-ligne/COMMUNIQUES/csmpcommuniqu-05.03.09) alors que le Directeur général du Figaro siège à la fois à l'assemblée du CSMP et au conseil d'administration de Presstalis. La fourniture d'une parution est mise à zéro quand les ventes sont à zéro pendant 5 semaines (pour un mensuel) et ce pendant 3 parutions Ce système a été complètement dénaturé car ou nous met automatiquement une autre parution à la place, ce qui fait que j'ai en permanence 50% de mon rayon sans aucune vente : ainsi sur un an, j'ai reçu 2050 titres différents et j'en ai renvoyé 1020 sans aucune vente dans l'année.
  2. Il aurait pu poser la question pourquoi la Décision n° 2011-02 relative à l'assortiment des titres servis aux points de vente de presse adoptée par l'Assemblée du CSMP le 22 décembre 2011 a été repoussé à la Saint-Glinglin en attendant le nouveau système informatique (le SIC) dont on sait maintenant qu'il ne verra jamais le jour alors que le Directeur général du Figaro siège à la fois à l'assemblée du CSMP et au conseil d'administration de Presstalis.
  3. Il aurait pu poser la question pourquoi la Décision n° 2014-03 concernant le schéma directeur des rémunérations des diffuseurs de presse adoptée par l'Assemblée du CSMP du 1er juillet 2014. a été complétement dénaturé alors que le Directeur général du Figaro siège à la fois à l'assemblée du CSMP et au conseil d'administration de Presstalis. L'augmentation de la rémunération des diffuseurs spécialisés : Le surplus de rémunération des diffuseurs spécialisés (pour moi 20% au lieu de 13%) est versé avec au minimum 6 mois de retard ce qui dénature complètement l'intérêt de cette augmentation. C'est à la fin du mois que l'on paye les salaires de nos employés et pas avec 6 mois de retards
  4. Il aurait pu poser la question pourquoi la Décision n° 2015-02 définissant les modalités des règlements financiers entre acteurs du système de distribution de la presse dans le cadre du système d'information commun adoptée par l'Assemblée du CSMP du 22 septembre 2015 instituant la facturation en fonction des ventes a été repoussé à la Saint-Glinglin alors que le Directeur général du Figaro siège à la fois à l'assemblée du CSMP et au conseil d'administration de Presstalis. Cette facturation devait entrer en vigueur au plus tard le 30 juin 2016. Deux ans après elle n'est toujours pas effective.

    g) Il aurait pu rencontrer un des administrateurs de Presstalis exemple au hasard le directeur général du Figaro M. Marc Feuillée

  •  Il aurait pu lui demander alors pourquoi alors que les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 121 millions d'euros au 31/12/2012 les actionnaires de Presstalis donc le Figaro fait partie n'ont pas réagi en renflouant les fonds propres de Presstalis et ce dès 2013.
  •  Il aurait pu lui demander alors pourquoi alors que les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 181 millions d'euros au 31/12/2013 les actionnaires de Presstalis donc le Figaro fait partie n'ont pas réagi en renflouant les fonds propres de Presstalis et ce dès 2014.
  •  Il aurait pu lui demander alors pourquoi alors que les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 224 millions d'euros au 31/12/2014 les actionnaires de Presstalis donc le Figaro fait partie n'ont pas réagi en renflouant les fonds propres de Presstalis et ce dès 2015
  •  Il aurait pu lui demander alors pourquoi alors que les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 262 millions d'euros au 31/12/2015 les actionnaires de Presstalis donc le Figaro fait partie n'ont pas réagi en renflouant les fonds propres de Presstalis et ce dès 2016
  •  Il aurait pu lui demander alors pourquoi alors que les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 310 millions d'euros au 31/12/2016 les actionnaires de Presstalis donc le Figaro fait partie n'ont pas réagi en renflouant les fonds propres de Presstalis et ce dès 2017.
  •  Il aurait pu lui demander alors pourquoi alors que les fonds propres de Presstalis étaient négatifs de 368 millions d'euros au 31/12/2017 les actionnaires de Presstalis donc le Figaro fait partie n'ont pas réagi en renflouant les fonds propres de Presstalis et ce dès 2018.

    h) Il aurait pu rencontrer un représentant des éditeurs par exemple le vice-président du SPQN (Syndicat de la Presse Quotidienne Nationale) le directeur général du Figaro M. Marc Feuillée

 

     Il aurait pu lui demander si en proposant Le Figaro en abonnement annuel à 399 € au lieu de 936 € soit 58% de réduction, tout en bénéficiant des aides au portage ne détruisait pas la filière presse y compris Presstalis.

 

source : https://boutique.lefigaro.fr/rayon/4-abonnement?selection=1

 

    Il aurait pu lui demander si les éditeurs ne jouaient pas un double jeu :

  • en bénéficiant des aides au portage

Bénéficiaires Aides directes (en €) Dont aide au portage (Aides directes) (en €) Dont FSDP (Aides directes) (en €) Aide filière (aide à la distribution) (en €) Aide aux tiers (modernisation sociale) (en €) Total des aides individuelles (en €) Diffusion annuelle (en exemplaires Aide par exemplaire (en €) Année
LE FIGARO / figaro.fr 2128974 1076588 1052386 3511800 137508 5778282 97384076 0.0593349872725 2016
LE FIGARO / lefigaro.fr 2407156 1196209 1210947 3646431 402525 6456112 99043112 0.0651848661621 2015

 

source : https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/r/6f66e292-c4d9-439e-916d-26257107833a

  • tout en bénéficiant des aides à Presstalis

source : http://www.senat.fr/rap/a17-112-42/a17-112-42_mono.html#toc165

  • et tout en proposant des réductions incroyables sur les abonnements ce qui détruit la filière de la vente au numéro (y compris les diffuseurs de presse)

En conclusion le journaliste du Figaro Alexandre Debouté aurait pu faire son travail de journaliste

 

Tribune libre de Marc Endt -  Mise en page AADP

 


17/10/2018
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Le Dépôt de Presse d’ANNEMASSE ne travaillera plus le samedi.

 

 

 

Nous en sommes fort aise !, mais ne pensez pas que cette décision unilatérale affectant notre travail puisse entrer en vigueur.

 

 

 

Un numéro chasse l’autre , donc chaque livraisons doivent avoir le rappel des fournitures, il est hors de question de traiter par 2 fois la manipulation de ces mêmes titres le lundi. L’indication des quantités rappelées n’étant plus apparentes et engendrera une nouvelle recherche le lundi si manquants . Sans parler du stockage (pas de place ) et avec un enlèvement différé de 3 jours….

Sans oublier que les rappels sans fournis ce répercuteront le lundi donc plus travail

 

Nous sommes stupéfait de constater que dans le contexte si difficile que nous vivons dans notre profession, à savoir une dégradation des horaires de livraisons contraignant beaucoup d’entre nous de faire la mise en place en même temps que l’ouverture de nos magasins nécessitant une personne complémentaire pour l’encaissement, des quantités abusives, les ruptures permanentes, la non régularisation des flux alors que le contrat nous liant avec les Messageries

nous garanti Article 8 alinéa 6 .

 « Satisfaire , dans le cadre des instructions de chaque Editeur , les modifications de service en plus ou en moins présentées par le Diffuseur , sous réserve du respect d’un pourcentage raisonnable d’invendus par titre ; en outre honorer ces modifications de services dans les meilleurs conditions de rapidité , en fonction des délais dont le Dépositaire est lui-même tributaire »

 N’est pas respecté.

 

La restructuration des Messageries ne doit en aucun cas se répercuter sur les marchands de Presse.

Nos coûts Dominicaux sur les salaires devaient être pris en compte sur notre rémunération ce jour là. Sans parler des difficultés à trouver des collaborateurs désireux de travailler le Dimanche.

 

Peut être que nous aussi, nous ne devrions pas travailler le Samedi !!!

 

Ou trouver un encouragement à prolonger notre métier ?

 

Messieurs les Editeurs vous saborder sciemment ou inconsciemment votre Avenir et le notre entraînant dans votre chute des milliers d’emplois et une paupérisation de nos quartiers et de la Culture.

 

Michel MARINI

Maison de la Presse de Chamonix

Président de l'AADP.

 


30/08/2018
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