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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

L'abdication

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L'ARCEP vient de valider un nouvel avenant déterminant les conditions d'approvisionnement des points de vente, présenté par les acteurs historiques de la filière (dont CP). 
Elle l'a fait en disant regretter l'orientation de cet avenant et en fermant les yeux sur les possibilités de contournement qu'il offre aux éditeurs pour s'affranchir du plafonnement. 

Les quantités servies seront donc toujours définies en fonction du seul intérêt des éditeurs, quels que soient les conséquences pour les marchands. 

C'est un aveu de renoncement de l'État face aux éditeurs.
C'est le troisième. Nous avons déjà vu la création de l'ARDP qui devait prendre le contrôle de la filière. Puis le renforcement des pouvoirs de l'ARDP, au détriment du CSMP. Puis la modification de la Loi, supprimant le CSMP et l'ARDP pour les remplacer par l'ARCEP afin de garantir l'indépendance du régulateur. 

Force est de constater qu'après un premier temps très actif (2020) le régulateur ainsi nommé n'a plus, à partir de 2021, fait que reculer devant les éditeurs. 

Bien que la facturation des ventes ait été inscrite au cahier des charges des messageries, celles-ci se sont refusées à sa mise en application, sans que l'ARCEP réagisse.

L'ARCEP ferme les yeux sur des modifications inégalitaires apportées au contrat liant les marchands et les dépositaires. Les charges des marchands augmenteront des frais de formation (tous les trois ans) et du coût de mise en place d'une caution financière pour sécuriser les dépositaires. Les revenus des vendeurs de formation (dont Culture Presse) augmenteront. 

Les propositions de l'ARCEP pour les quantités servies ont été écartées par les éditeurs sans que le régulateur ne s'y oppose.

Que ce soit une marche arrière gouvernementale ou un changement d'orientation décidé par l'ARCEP ne change rien à la situation pour les marchands. 

Il est en effet probable que l'État envisage une nouvelle fois d'intervenir avec des méthodes encore différentes. Un énième rapport en ce sens est paru et les mesures qu'il préconise seront mises en œuvre dans les cinq prochaines années. 

Mais les problèmes rencontrés par les marchands en activité ne sont ni résolus ni amoindris. 

L'État ne s'occupe pas de la situation des marchands en activité. Il organisera, d'ici quelques années,  celle des marchands des années à venir. Pas sûr d'ailleurs qu'elle soit plus sécurisante que l'actuelle. 

Dans l'immédiat les marchands restent confrontés aux mêmes problèmes. Les fermetures se poursuivent (et probablement s'accélèrent). Les demandes de réductions de linéaires se multiplient, et sont combattues par les acteurs historiques qui refusent de voir leur gagne-pain se réduire. Tant qu'il y a des pigeons ...

il est vrai que, comme le disait le directeur du CSMP, les marchands ne sont pas obligés de signer !

 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Quelles belles nouvelles, mais qui s’attendait à mieux , l’Etat , les Éditeurs c’est l’enrichissement des uns éditeurs en échange de propagande propagande d’orientation électorale , et culture presse des miettes bien évidemment de fric pour accepter toute cette mafia , rien ne change , tout perdure , l’on ne va pas enrichir des pauvres marchands c’est contraire au programme ! Même leur poudre au yeux d’augmentation de commission, ils la feront payer par ceux qui gagnent plus que les autres mais eux ne veulent pas sortir d’argent ! 

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Dans les années 2013 à 2020, nous pouvions envisager un changement. L'Etat, confronté aux intérêts des éditeurs (financement des déboires de Presstalis),  avait agrégé les difficultés des marchands, à sa volonté de réforme. Tant qu'à traiter le sujet, autant le traiter dans son ensemble. Les problèmes rencontrés par les marchands face à l'intransigeance économique des éditeurs étaient similaires dans leur origine à ceux rencontrés par l'Etat pour le financement du système de distribution. Les éditeurs ne voulaient rien lâcher. 
Depuis, comme souvent, l'Etat à fait marche arrière. Devant le lobbying des éditeurs il a renoncé, momentanément, à les affronter ouvertement en leur imposant quoi que ce soit. 
L'Etat, contrairement aux acteurs en activité, dispose d'un temps long. 
Les trois premières tentatives ont échouées mais rien n'empêche de préparer la suivante. 
C'est ce qui est en cours. 
Comme il n'a pas été possible de ramener les éditeurs à la raison (ou à la table des négociations si l'on préfère), l'Etat va opérer autrement.
Les éditeurs de magazines et de quotidiens vont être intégrés dans un univers plus grand ; celui de l'imprimerie et de la PQR. C'est un moyen de globaliser les sujets, et de réduire les aides dispensées jusqu'à présent à tous les niveaux de la chaîne.
L'Etat y trouvera son compte.
Mais quel sera le sort des marchands ?
Rien n'est plus incertain. 
Deux possibilités se présentent : 
- soit ils sont pris en considération, pour assurer la couverture du territoire (pas pour leurs beaux yeux) et leur relation contractuelle continuera à être encadrée par l'Etat.
- soit ils seront purement et simplement lâchés, et soumis au libéralisme (c'est à dire au respect de la volonté du plus puissant) et passeront par les fourches caudines des éditeurs les moins enclins à prendre en compte leur situation. 
Nous ne savons pas dire quelle sera l'orientation choisie, même si nous somme convaincus qu'il est peu probable que ce soit la première. 
Dans tous les cas, les marchands n'ont aucune amélioration à attendre.
On voit mal l'Etat contraindre les éditeurs à payer mieux les marchands. 
Ils ne l'a pas fait jusqu'à présent. Pourquoi changerait-il ?
Dans ces conditions la situation est la suivante : 
Baisse des ventes + hausse des charges = augmentation de déficit.
Chaque année qui passe de nombreux marchands cessent cette activité, faute de rentabilité. Et cela va continuer et s'amplifier. 
Seuls ceux qui ne savent pas gérer ou ne savent rien faire d'autre vont poursuivre, jusqu'à ce qu'ils soient contraints d'arrêter. Les autres arrêteront d'eux-mêmes, et le plus rapidement possible sera le mieux pour eux. 
Certains souhaitent que cela dure encore le plus longtemps possible et qu'ils puissent encore en profiter, sur le dos des marchands, pour les tondre un peu plus. Ce n'est pas l'apanage des éditeurs. C'est aussi celui des vendeurs de formations, de mobilier, de logiciels de caisse, de cautions financières, etc. 
Pour ma part je suis surpris que Culture Presse n'ait pas encore obtenu, via un nouveau contrat, que les marchands soient obligés de remplacer leur mobilier pour le mettre à niveau. Bien des magasins sont vétustes et mériteraient d'être réaménagés. 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

Il y a une vingtaine d'années déja, un élu de l'organisation professionnelle du métier avait déclaré en ouverture d'une réunion : "marchand de journaux n'est pas un métier".
Ca m'avait choqué et déplu, moi qui allais plus loin que tous les critères demandés pour être qualifié et surcommissionné.
Par là, il voulait dire que nos commerces de presse étaient et sont toujours des multi commerces. A part les kiosquiers -et encore- le métier eur a ouvert la voie de la diversification, aucun magasin ne fait que presse. D'où sa déclaration.
Mais il avait raison. Et de plus en plus. 
C'est pour ça que les conditions d'exploitation demandées par le réseau restent sans effets perceptibles. Ou si peu.
En 2025, qui peut encore croire honnêtement au changement ?
Il est possible de continuer ce métier mais sans croire au père Noël.
S'adapter et uliliser la presse pour capter une clientèle et performer sur le reste.
Surtout pas ne pas laisser le métier utiliser les magasins comme leurs showrooms low cost.
Ils ne méritent ni nos magasins, ni notre bénévolat.

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Je suis d’accord avec 123456 , ils ne méritent pas vos magasins , vos investissements et le travail que représente ce métier , les kiosquiers sont en effet à part , les années de baisse des ventes , l’exploitation de la filière va rapidement précipiter ce métier dans la précarité de façon générale, ce métier n’étant plus attractif , les fermetures se succèdent , la filière va encore très bien s’en sortir , elle fera accepter à la Mairie de Paris de donner du souffle une bonne dizaine d’année aux kiosquiers en ne payant plus de redevances puis sont venues les aides trimestrielles maximum 800,00 euros par mois en fonction de leur chiffre d’affaires mais avec des contraintes au risque de perdre  leurs aides , Mediakiosk y veille , la filière se moque qu’ils soient professionnels ou pas , qu’il y est une rentabilité ou pas du moment que les postes sont ouverts , Mediakiosk y veille aussi , du moment que le papier arrive sur les postes , vendre est accessoire gagner sa vie encore plus , bientôt lorsque les formations seront obligatoires tous les trois ans , payantes évidemment cela éliminera tous les personnes faisant le métier de kiosquiers par dépit de ne pas ou plus retrouver de travail, le fond de commerce de Mediakiosk encore qui y veille , nous ne sommes pas dans un système particulier même si nous vendons le produit du pluralisme et la démocratie, l’exploitation des uns par les autres et nous sommes tous dans le même raisonnement et système. 

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