Si nous sommes des mandataires (comme le soutenait l'ancienne direction de CP et les éditeurs), il faut que nos droits de mandataires soient respectés.
Voici l'article 1999 du Code Civil :
Livre III : Des différentes manières dont on acquiert la propriété (Articles 711 à 2278)
Titre XIII : Du mandat (Articles 1984 à 2010)Chapitre III : Des obligations du mandant. (Articles 1998 à 2002)
Article 1999Version en vigueur depuis le 21 mars 1804
Création Loi 1804-03-10 promulguée le 20 mars 1804
Le mandant doit rembourser au mandataire les avances et frais que celui-ci a faits pour l'exécution du mandat, et lui payer ses salaires lorsqu'il en a été promis.
S'il n'y a aucune faute imputable au mandataire, le mandant ne peut se dispenser de faire ces remboursements et paiement, lors même que l'affaire n'aurait pas réussi, ni faire réduire le montant des frais et avances sous le prétexte qu'ils pouvaient être moindres.
Ainsi donc le mandant (l'éditeur) doit rembourser au mandataire (le marchand) les avances et frais que celui-ci a fait pour l'exécution du mandat, ...
Ceci signifie bel et bien que :
1/ le mandataire (le marchand) ne doit pas avancer d'argent au mandant (l'éditeur) pour l'exécution du mandat. Il n'est donc pas légal que nous avancions de la trésorerie.
2/ nous sommes susceptibles de réclamer aux éditeurs le remboursement des frais d'informatisation qu'ils nous ont imposés pour bénéficier de la remontée des ventes.
Voici maintenant l'article 2000 du Code Civil :
Article 2000
Création Loi 1804-03-10 promulguée le 20 mars 1804
Le mandant doit aussi indemniser le mandataire des pertes que celui-ci a essuyées à l'occasion de sa gestion, sans imprudence qui lui soit imputable.
Cela ne signifierait-il pas que nos pertes devraient être couvertes par les éditeurs, sauf à ce qu'ils prouvent une mauvaise gestion de notre part ?
C'est d'ailleurs confirmé par l'article 1992 qui précise les obligations du mandataire (marchand) :
Article 1992
Création Loi 1804-03-10 promulguée le 20 mars 1804
Le mandataire répond non seulement du dol, mais encore des fautes qu'il commet dans sa gestion.
Néanmoins, la responsabilité relative aux fautes est appliquée moins rigoureusement à celui dont le mandat est gratuit qu'à celui qui reçoit un salaire.
Pour mémoire, les éditeurs ont choisis de nous doter d'un mandat à titre gratuit.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.