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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Off et on

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Il y a toujours deux discours de la part des éditeurs.
En off : Individuellement ils reconnaissent tous que le défaut principal du système c'est la primauté accordée aux intérêts individuels de chacun d'entre eux sur l'intérêt collectif.
En On : Au sein des instances qu'ils dirigent aucun ne prendra une initiative contraire à la ligne commune.

De même ils se plaignent de ne pas avoir d'efficacité commerciale et que la logistique soit primordiale par rapport à la vente, mais ils ne feront rien pour que cela change car leurs intérêts sont plus dans la réalisation d'économies de prestations que dans la recherche de résultats commerciaux.

Ainsi, sans contrainte externe il n'y a rien à attendre de ces éditeurs.
Et comme l'Etat ne souhaite pas s'y impliquer plus que le minimum il n'y a aucune chance pour que cela s'améliore.

Si vous êtes tentés de poursuivre cette activité, en sachant qu'elle vous fait perdre de l'argent, le temps qu'un nouveau système voie le jour, vous le pouvez. Dans quelques années effectivement le système actuel cédera sa place à un nouveau, plus commercial, un peu mieux rémunéré mais beaucoup plus concurrentiel et toujours aussi contraignant. Vous y négocierez, à la marge, avec les principaux groupes éditoriaux qui vous imposeront leurs conditions. Libre à vous de n'accepter que les titres de Prisma ou ceux de Lagardère. Attention seulement de ne pas vous tromper, le désengagement soudain de l'un vous laissant dans une position difficile.

Mais ce jour n'est pas venu. Il a déjà fallu trois ans pour se rendre compte que les modifications envisagées (encore en développement à l'heure présente) ne verraient pas le jour. Il faudra encore quelques années pour qu'un nouveau système émerge. D'ici là il vous faudra tenir en bouchant les trous creusés par la presse.

La meilleure des stratégies aujourd'hui est de réduire son exposition à la presse en accompagnant le déclin créé par le laxisme de l'Etat et les intérêts contraires des éditeurs. Réduisez-vos linéaires presse et faites rentrer d'autres produits qui margent plus. Changez de rôle et passez du "diffuseur" passif au "marchand" actif et volontaire. Ne servez plus, proposez. Initiez votre offre au lieu de la subir. Et abandonnez, petit à petit, ce secteur en perte de vitesse par la volonté de ses dirigeants.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
Durand

Descartes je te conseille d'ouvrir un restaurant. C'est ce que font mes deux enfants et cela rapporte beaucoup.
Sinon je te trouve bien défaitiste. De plus la trésorerie devrait s'améliorer si l'on passe à la nouvelle facturation. A moins que tu es des information concernant l'abandon de ce projet???
Cordialement

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J'ai en effet des raisons d'être défaitiste.
Le retard accumulé dans le développement du nouveau système informatique est important. Les éditeurs se plaignent de l'inadéquation à leurs besoins des possibilités offertes par le système proposé. Les messageries "découvrent" un problème de trésorerie.Tout est bon pour que cela n'avance pas et ne voie jamais le jour. 
Je rappelle que le changement programmé s'est fait sous la contrainte de l'Etat.
Les éditeurs l'ont donc mis en chantier mais sans enthousiasme (pour être gentil).
Il faut voir comment l'Etat prendra les retards qui s'accumulent mais je doute fort qu'il soit réellement contraignant. (cf le recul sur la définition des produits).
La trésorerie et la rentabilité ne sont pas prêtes de s'améliorer à ce rythme.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

Les blocages sont et seront certainement toujours plus forts que les volontés de réforme...Ceux qui ont encore des illusions les perdront après plus ou moins de temps.
Ce qui est bizarre, c'est qu'il n'y a encore qu'un mois environ, vous sembliez serein sur ce qui devait aboutir positivement pour le réseau : l'accomplissement de vos démarches...et vlan, tout s'effondre ! Pas étonnant.
Le chaud et le froid a toujours été le sentiment ressenti des diffuseurs, à voir le bilan des avancées importantes. Rien n'a pu changer depuis des années, sauf la densité du réseau, et la démotivation des soldats encore fidèles.
Les deux questions à se poser maintenant :
Est-il encore temps ? (les conséquences des dernières années semblent être la réponse)
Quel contexte pourrait vraiment convaincre les éditeurs à réformer, dans un réel intérêt commun avec le réseau, en se passant du superflu ?
Je soupçonne la grande majorité des éditeurs de ne pas donner leur appréhension de l'avenir du réseau. Ils en ont de moins en moins besoin, et font en conséquence. Mais ne peuvent certainement pas l'officialiser. Ca leur laisse du temps pour s'adapter comme ils peuvent.
A nous d'en faire autant.


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Les engagements de l'Etat n'ont pas été tenus.
Nous avons toujours dit que sans l'intervention de l'Etat nous ne pourrions pas débloquer la situation. C'est ce qui explique le changement de vision avant et après les annonces de la Ministre en charge du dossier et nos derniers entretiens avec les membres de son cabinet.

Les principaux éditeurs n'attendent que la possibilité de s'affranchir des contraintes coopératives pour créer leurs réseaux commerciaux. En attendant, ils font avec ces contraintes en évitant qu'elles ne leur coûtent quoi que ce soit. Les autres éditeurs feront les frais de leur manque d'engagement à nos côtés.

Et pour répondre à votre autre question, non, il n'est plus temps. L'Etat a délibérément laissé passer la possibilité de résoudre la difficulté, préférant jouer la montre, quelles que soient les conséquences, que de se risquer à intervenir.(cf reculade sur définition de la presse). Son échelle de temps n'est pas celle de la vie de nos entreprises.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

2007:états généraux de la presse sous Sarko beaucoup de blabla,pas de changements pour nous
2016 30% du CA perdu, quelques adaptations rendues obligatoires par notre précarité mais toujours pas de décisions sur le long terme Le rapport de force entre éditeurs et politiques semble etre en faveur des éditeurs que ce soit pour la droite ou la gauche donc pas de changements à attendre en mai 2017 Les mois de campagne à venir nous donnent la possibilité de nuire aux éditeurs en sous exposant la presse ipg et ainsi réduire leur influence

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Les Etats generaux de 2008/2009 recommandaient une augmentation de 3 à 5% de la rémunération. Cela aurait été certainement possible si ces hausses avaient été proclame par décret, comme par le passé Mais ces mêmes États Généraux de la presse ont confié au Csmp la rémunération des diffuseurs. Ne soyons donc pas surpris du résultat.

Présent à l'Elysee lors du lancement des EGP Je me rappelle le Président de la République qui disait : il faut aller vite, plus vite, encore plus vite. Et surtout il faut mettre les diffuseurs au coeur de la filière. ...7 ans après ils sont plutôt vers la sortie .
La gauche à son arrivée à surtout sauvé de la faillite Presstalis. Aurélie Filippetti a quand pris conscience de la situation et obtenu quelques avancées. Son successeur Fleur Pellerin a elle fait perdre deux ans à la filière par son inactivité.

Donc, il faut décoder ;
L'exécutif et le législatif veulent faire changer, en faveur du réseau.
Le réseau, évidemment, veut ce qu'il mérite.
Restent les éditeurs et les messageries, soit des intermédiaires incontournables, mais beaucoup trop lourds, inefficaces, inertes et gourmands.
Ne voyez vous pas qui et où ça bloque ?

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Durand

Et pourtant il existe encore un réseau de presse. Les disquaires et les papeteries comme magasins de proximités ont disparu. Les libraires généralistes de proximités sont eux aussi en grande difficulté ils subsistent grâce aux prix uniques du livres et le réseau presse grâce à la loi Bichet.
Regardez les centres ville en commerce non alimentaires et non textiles nous sommes des survivants....
Durand

Rien ne sert d'accuser les éditeurs ou presstalis. C'est le client qui décident ils lisent de moins en moins. Même sur internet il ne lit pas, il joue, bavarde ou écoute de la musique gratuitement. Notre réseau doit s'adapter à une clientèle divisée par 5. Mais cette clientèle comprend des jeunes et est motivée. Donc il y a un avenir, même si beaucoup morront, qu'ils se diversifient ou pas....

C'est aussi la même chose pour les papeteries "à l'ancienne", où le nombre de références, de marques ne cesse de grandir, et où le "petit commerce" sympathique style Jean Pierre Pernaud n'est malheureusement plus adapté. Uniquement les grandes enseignes et la commande directe permettent une large offre avec des prix encore acceptables. Le commerce de proximité est de moins en moins adapté pour ces produits standard, car doublé par la GMS.
Pour la presse, je ne cesse de le dire, il y en aura toujours, mais c'est d'abord l'avenir du réseau actuel qui est préoccupant. Tant que chacun d'entre nous "retrouve" ses billes, rien de dramatique. Mais ce n'est pas le cas de tous, et ceux qui s'appauvrissent dans l'exploitation, et/ou dans la valeur de leur fonds, en voudront aux diffuseurs eux mêmes de leur avoir fait miroiter un avenir meilleur.

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Que le marché évolue est une évidence. Pour autant la baisse des ventes dans nos magasins est plus due à la concurrence déloyale que nous font nos fournisseurs qu'à cette évolution de la consommation. Il n'y a qu'à mettre en regard les courbes des ventes par abonnement et ventes au numéro pour le constater. Et pour affirmer qu'il s'agit bien d'une volonté des éditeurs il suffit de comparer les courbes de prix de vente de l'abonnement et de vente au numéro. Depuis 2005 ces prix divergent en faveur de l'abonnement et sans surprise les courbes des ventes divergent dans l'autre sens.

Personne ne peut en vouloir à ceux qui défendent bénévolement l'intérêt de la profession. En revanche il y a de bonnes raisons d'en vouloir à ceux qui profitent de la situation, et ce depuis longtemps. Quant à ceux qui regretteront que d'autres, à leur place, n'aient pas obtenu ce qu'ils souhaitaient sans rien faire pour l'avoir, ils ne pourront que s'en vouloir de ne pas avoir été plus actifs.

Pour notre part nous n'abandonnons pas le sujet même si nous sommes convaincus de ne pas avoir été suivis. Nos idées sont jugées constructives mais leur mise en oeuvre demandera du temps, temps que nous n'avons pas.
Continuer à appeler "diffuseurs" les marchands c'est faire en sorte de maintenir la notion  de dépendance ou refuser de défendre l'intérêt de cette profession.
Il est certain qu'un nouveau système verra le jour, basé sur des relations plus commerciales mais pas forcément plus favorables, tant la disproportion est grande entre la puissance des éditeurs et celle des marchands. Mais qui sait, peut-être l'Etat viendra t-il jouer les troubles fêtes.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Pour la papeterie pas de doute que la rentrée scolaire a basculé vers les Gms et depuis 3/4 ans sur internet. Nous sommes devenus l'épicier de quartier. Vous savez celui qui est utile quand on a oublié d'acheter un produit à la grande surface ou que celle ci ne vend pas.

Concernant les librairies je m'inquiète de la surproduction. A la rigueur elle est moins gênante dans la presse. Faute de tout trouver les gens quitteront les librairies au profit du net. Je suis quand même surpris du nombre de créations de librairie qui se monte. Évidemment beaucoup de petites unités dont la viabilité reste à démontrer.
Les politiques et notamment la région île de France sont responsables de la fermeture de beaucoup de points de vente de presse, en fournissant les livres scolaires pour les lycéens.

Pour la presse le réseau a pris du retard. Regardons un secteur comme la parfumerie avant l'arrivée de chaînes et d'enseignes il y a environ 20 ans. Les parfums étaient vendus dans de petits magasins et derrière un comptoir.
Et puis surtout quel parfumeur s'amuserait à brader à moins 50% et plus le numéro 5 de Chanel au risque de ne plus être livré par Chanel.
Ce retard est évidemment du à un manque d'investissement. Pas étonnant vu les commissions d'hier et d'aujourd'hui.

Dernière modification le jeudi 20 Octobre 2016 à 21:43:04

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