www.marchandsdepresse.com

AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

oui mais il y a les RD !

951 appréciations
Hors-ligne
Combien de fois avons-nous entendu cette réponse stupide ?
Si les RD permettent de différer le règlement des fournis il ne faut pas oublier qu'ils reportent aussi le crédit des invendus. 
Or si l'encaissement réalisé est moindre que le montant des invendus, ce qui est fréquemment le cas, le différé coûte de la trésorerie au marchand. 
Mais ça n'a certainement pas d'importance pour ceux qui continuent à affirmer que les RD sont favorables aux marchands, n'est-ce pas ?

Le système de facturation des ventes, choisi par les éditeurs et les messageries qui travaillent pour eux n'est pas conçu pour être équilibré comme ils l'affirme haut et fort avec constance; Ou comme l'a répété Culture Presse pendant des années (Nous attendons aujourd'hui de savoir ce que va en dire la nouvelle direction de CP). 

S'il ne leur était pas favorable, ces acteurs décideurs ne lutteraient pas contre son remplacement par un système plus simple (la facturation des ventes) qui ne nécessite qu'une écriture (facture) au lieu de deux (facture et crédit).

Si nous n'avancions pas de trésorerie (qui participe au financement du fonctionnement des messageries), personne ne verrait d'inconvénient à substituer la facturation des ventes à celle des fournis. 

Le législateur l'a bien vu. C'était sa cinquième recommandation dans son rapport préparatif à la modification de la Loi en 2019. Du coup l'ARCEP avait tenté d'imposer en 2021, à minima (uniquement pour les marchands demandeurs), la facturation des ventes. Mais elle s'est heurtée à un mur et s'est vite retranchée derrière un argument fort discutable : les marchands ne seraient pas demandeurs. Ce qui est bien sûr faux puisque RELAY, par exemple, présent dans près de 40 pays faisait valoir que la France était le seul à ne pas avoir adopté la facturation des ventes et que l'enseigne la souhaitait.

Beaucoup croient encore que nous n'avançons pas de trésorerie et le justifient par le constat factuel que, lors des fermetures de compte, aucune partie ne doit rien ou presque à l'autre partie. C'est oublier que dans cette circonstance particulière, et uniquement dans celle-ci, les écritures à échéance les semaines suivantes sont intégrées par anticipation. Ce qui prouve d'autant plus clairement que sans cette anticipation nous devrions de l'argent et avec nous n'en devons plus. Cela signifie bien que nous avançons perpétuellement de la trésorerie et qu'il n'y a que lors de la clôture du compte qu'on nous la restitue. 

Nous pouvons calculer cette avance. Mais c'est rendu très compliqué par la multiplicité des paramètres entrant en compte : les périodicités, les numéros spéciaux, le jour de livraison dans la semaine (qui conditionne le jour de rappel et par conséquent celui du crédit, reporté d'une semaine si le rappel à lieu en fin de semaine), le dimanche sans rappels (voire le samedi dans certains dépôts), les RD. Une machine à gaz complétée par les jours fériés, le non-respect des dates de relève ou leur report, la variation de la ventilation des volumes entre les périodicités (baisse des quotidiens, hausse des publications), etc. Toutes choses qui ne vont jamais dans notre sens. 

Bref, il est préférable de ne pas rentrer dans ce détail et d'en rester aux fondamentaux : 
- si la facturation des fournis était défavorable aux éditeurs et messageries elle serait abandonnée depuis longtemps,
- si nous n'avancions pas de trésorerie ces acteurs n'auraient pas d'intérêt à conserver ce système compliqué et coûteux qui n'existe que chez nous. 

Nous devons, nous marchands, exiger l'application de la facturation des ventes.
Pour cela il faut que chacun d'entre nous envoie un courrier à l'ARCEP pour la réclamer pour son point de vente. 

L'AADP espère que Culture Presse, dans sa configuration nouvelle, participera à cette demande.
Nous en reparlerons bientôt.


 
  
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
surfy

La presse est en dépot et ne nous appartient pas et dans ce cas la facturation doit se faire après le constat des ventes bien évidemment Notre faible rémunération ne nous permet pas d'avancer le moindre euro Combien de pdv devront fermer avant une revalorisation de notre rémunération??

951 appréciations
Hors-ligne
Contractuellement la presse est en dépôt. Les produits restent la propriété des éditeurs jusqu'à la vente. Le marchand n'en est jamais propriétaire. C'est toujours soit l'éditeur soit le client acheteur qui en sont successivement propriétaires.
Juridiquement une facturation entraîne un transfert de propriété.
Les marchands ne peuvent donc être facturés.
C'est pourquoi ce sont des Relevés hebdomadaires qui sont émis et non des factures.
Ces relevés sont édités pour comptabiliser l'encours.
D'ailleurs, si c'étaient des factures, ce seraient les marchands qui devraient les émettre au titre du service rendu et non l'inverse.
Par volonté d'harmonisation et de simplification il est admis que ce sont les messageries qui éditent les documents.
Toutefois, ceci ne conditionne aucunement les paiements. 
Les éditeurs ont trouvé avantageux pour eux de réclamer le paiement dès l'émission des relevés hebdomadaires suivant les livraisons mais rien ne légitime cela.
Ils ont affecté de maintenir un équilibre (nul n'est le banquier de personne), mais ce n'est qu'un discours de façade qui n'a aucune réalité.
Ils auraient pu (et dû, conformément à l'utilisation du terme dépôt), n'exiger le paiement que postérieurement aux ventes mais ils ont anticipé celui-ci par intérêt.
C'eut été plus simple, moins coûteux, plus transparent, mais moins avantageux. 
Le paiement après vente allonge le délai. Cela coûte de la trésorerie et augmente le risque de non-paiement.
Le risque de non-paiement des marchands est aujourd'hui couvert par des cautions.
Non seulement les marchands paient dès la livraison (sauf RD) mais en plus ils doivent garantir le risque de non-paiement !
Le risque des éditeurs n'est toutefois pas couvert au niveau des dépositaires qui eux, n'ont pas encore cette obligation de cautionnement. Deux poids deux mesures. L'injustice est partout.
Quant à la trésorerie, si ce n'est pas les éditeurs qui l'avancent, ce ne peut être que les marchands. Evidemment.
Quoi qu'en disent les croyants détenteurs de la vérité. 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

Répondre
Pseudo :
Adresse e-mail:


Se souvenir de mes infos ( pseudo et e-mail ) :
Cochez la case ci-contre :

Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 9961 autres membres