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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

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Presstalis: Bercy impose les négociations en agitant la liquidation

6 avr. 2020 Par Emmanuel Schwartzenberg Blog :
Le blog de Schwartzenberg Bercy retient les plans des quotidiens et celui des MLP.
Il contraint les salariés à accepter les plans sociaux. Faute de quoi
c'est la liquidation. La CGT est vent debout.



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9 commentaires 10 recommandés



Le monde de la presse, en particulier, celui de la distribution n’attend pas la fin de la crise du coronavirus pour se
restructurer. Le gouvernement, à travers le CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industrielle) met la pression sur les quotidiens et les
magazines pour qu’ils dégagent une solution commune, faute de quoi, il cessera de financer les messageries Presstalis qui n’ont plus de trésorerie. L’entreprise, dont les jours sont
comptés, serait alors la première entreprise française à partir en
liquidation au beau milieu de la crise sanitaire. Ce qui donnerait
l'impression que le gouvernement manque de parole même si la situation
de l’entreprise - un milliard d’euros de dettes, 500 millions de fonds
négatifs, 60 millions d’euros de résultat négatif- ne résulte pas de la
crise économique et sanitaire que nous traversons.Bercy évoque ouvertement la liquidation de PresstalisDans une lettre adressée dimanche 5 avril, Louis Marguerite, secrétaire général du CIRI et Fabrice Casadebaig, sous directeur de la presse écrite et des métiers de l’information adressée à la direction de Presstalis et aux conseils juridiques des éditeurs écrivent: « La situation financière de Presstalis, encore dégradée dans le contexte de
crise sanitaire, rend inévitable un dépôt de bilan. Le directeur
général de
Presstalis a récemment fait savoir que face à l’impasse de trésorerie, il était contraint de régularisée une
déclaration de cessation de paiements auprès du tribunal de commerce de
Paris de manière imminente pour ouvrir dans la foulée une procédure
collective. Sans plan finalisé, permettant d’assurer la poursuite de
l’activité du groupe, il s’agirait d’une liquidation sans poursuite
d’activité »
.
Autrement dit du licenciement immédiat des 905 salariés rattachés au groupe et des 500 permanents et intérimaires
employés dans les diverses filiales.
« A ce jour, deux propositions visant à assurer la continuité de la distribution de la
presse nous ont été soumises. Compte tenu du caractère tardif de leur
transmission, un temps de fiabilisation et d’échanges complémentaires,
apparaît nécessaire afin d’éclairer l’arbitrage.

C’est pourquoi l’Etat a décidé d’apporter les fonds nécessaires pour permettre l’exploitation de Presstalis de quelques jours ».La lettre de Bercy (pdf, 273.8 kB)
En fait, Bercy fixe l’échéance de la fin avril aux éditeurs pour qu’ils
présentent un plan pérenne et négocient avec les salariés un plan
social.
Le ministère de l’Economie et des Finances exerce de facto le chantage suivant: soit vous parvenez à une solution, soit l’Etat retire
son soutien, les éditeurs perdant alors tous leurs avoirs et les
salariés étant licenciés.Les quotidiens et les magazines campent sur leurs positions
Loin de céder au diktat, les quotidiens et les magazines campent sur leurs
positions et développent des points de vue séparés qui ne concordent que
sur un seul point: la société Presstalis (ex NMPP) n’est pas récupérable. Les quotidiens nationaux défendent l’idée d’une
coopérative regroupant les quotidiens nationaux, leurs suppléments et
une partie de la presse magazine, à savoir Lagardère (Paris Match) qui bénéfice d’un contrat spécial chez Presstalis et le groupe Bayard (Le Pèlerin). Pour fonctionner, cette nouvelle entité bénéficierait des
19 millions d’euros d’aides d’Etat à la distribution, des 12 millions
d’euros de la péréquation (une caisse de solidarité au profit des
quotidiens) et des 9 millions d’euros du fonds de modernisation destiné à
favoriser le passage au numérique des éditeurs.
Le plan élaboré par les quotidiens en est à sa troisième version du plan bleuet. Il
repose sur le départ de 65% des magazines vers la concurrence, en
l’occurrence, les MLP, d’un alignement des tarifs sur celui-ci (moins onéreux de 4,3%) ,d’une reprise du dépôt de Bobigny qui gère
toute l’Ile de France, quotidiens et magazines inclus. Il mise sur un
chiffre d’affaires en baisse de 10% pour les quotidiens et de 8% pour
les magazines, hors risque coronavirus. Une prospective irréaliste si
l’on sait que la baisse des ventes papier se situait en 2019 et en
janvier février 2020 pour la presse quotidienne nationale à 12,5% et
celle des magazines aux alentours de 14%, partant de -10% pour CMI à - 18% pour atteindre 10% pour Prisma.
En février 2020, les derniers chiffres connus avant le coronavirus, les résultats donnaient pour Le Figaro une vente de 32444 exemplaires (- 12,76% versus 2019), 22000 sans les suppléments, pour  Le Monde 33296 ex, pour  L’Equipe 90433 ex. (-13,05%), Les Echos 7033 exemplaires (- 11,68%), Libération 11984 ex.(-12,55%), Le Parisien Aujourd’hui en France 128538 ex (- 11,65%). Depuis mars, avec le confinement et la fermeture
de 15% des points de vente, de la moitié de 37% des kiosques, de 54% des
enseignes culturelles, le marché a pris, avec deux ans d’avance sur la
tendance en cours. De nombreux éditeurs tablent sur une baisse des
ventes de 30% pour 2020 et de 15% en 2021. En l’espace de deux ans, nous
nous retrouvons dans la situation que nous aurions dû connaître en
2024, voire 2025. A la fin de cette année, la presse quotidienne n’aura
bientôt plus d’existence, au plan national, sur le papier. Elle ne
l'aura que sur internet. En intégrant tous les abonnements, Le Figaro vendait en février  2020, 93 000 exemplaires mais 125 000 sur internet, Le Monde lui vendait 110 000 exemplaires  papier mais 217 000 sur la Toile. Même si les chiffres du net sont souvent gonflés
par l’intégration de plusieurs foyers personnes partageant le même
abonnement, ils donnent une idée précise de l’évolution en cours qui
vient de s’accélérer avec le confinement.Un plan quotidien irréaliste qui légitime la nationalisation de PresstalisPourtant le plan bleuets, dans son ultime version ne tire pas les conséquences de la situation dramatique dans lequel se trouve la filière
papier. Il part d’un chiffre d’affaires de 479 millions d’euros en 2020
pour aboutir à 394 millions d’euros en 2022 alors que ses auteurs le
savent déjà, il sera très inférieur. Ce plan prévoit la suppression de
727 postes de travail, 27 personnes au siège et 82 au dépôt de Bobigny.
Il intègre la fermeture de tous les dépôts de presse de France (niveau
2), à l’exception de Bobigny, ce qui entraine le licenciement sec de 506
personnes. Le coût social de ce plan social est chiffré à 85 millions
d’euros.
Loin d’être équilibré, ce plan élaboré hors coronavirus ne prévoit pas d’équilibre d’exploitation. En 2022, les charges
d’exploitation sont négatives à hauteur de 73,4 millions d’euros pour
les messageries et de 18,8 pour le seul centre de Bobigny. En intégrant
les aides d’Etat, la nouvelle société perd encore, en 2022, 900 000
euros et Bobigny, après subvention, gagnerait, à peine, 1,3 million
d’euros. Le coût du démarrage de la nouvelle structure est estimé à 30
millions d’euros et le coût total de plan est évalué à 134 millions
d’euros et 66 millions d’euros restent encore à financer. A moins
d’imaginer que ce plan qui relève de la provocation ne soit qu’une
stratégie menée par les quotidiens nationaux pour déclencher la
nationalisation de Presstalis, on comprend mal que l’Etat soutienne une nouvelle entreprise qui licenciera plus de 700 personnes
et sera en pertes permanentes.  Etant donné l’absence totale de
viabilité du plan, le CIRI serait conséquent avec lui-même s’il admettait que la distribution des quotidiens doit être confiée à un
organisme ou une société d’Etat.Le plan des quotidiens (pdf, 672.6 kB)
Les magazines ne veulent pas, eux, participer à cette nouvelle aventure. Ils appuient, à travers leur coopérative, un projet parallèle conçu par les MLP avec la bienveillance, semble t-il du Figaro car Marc Feuillée, son directeur général a participé à une réunion visant à entérinant ce
nouveau plan avec la direction et les membres de ces messageries.Intégration d'une baisse du marché de 25% et création de coopératives
Compte tenu de la crise sanitaire, les MLP ne font pas ,elles, de prospective et tablent, en reprenant
l’intégralité des magazines et publications, sur un chiffre d’affaires
global du secteur 937 millions d’euros, soit une baisse de 25% pour
l’année en cours. A la différence du plan bleuets, on parle peu de
licenciements mais davantage de bénéfices. Dès la première année,
l’entreprise dégage un ebitda de 6,6 millions d’euros et dispose d’une
trésorerie de 61 millions d’euros. Des résultats qui s’expliquent par
l’absence de prise en charge du coût exorbitant de la distribution des
quotidiens mais qui sont obtenus en l’absence d’aides publiques liées à
celle-ci.
53 personnes sont reprises au siège, la partie informatique de Presstalis est rachetée pour 3,8 millions d’euros, les dépôts de presse (niveau 2)
sont transformés en Scoop, c’est-à-dire en coopératives.
Pour favoriser cette mutation, les MLP apporteraient aux SAD (Société d’Agence de Diffusion) de Lyon et Marseille un million
d’euros, soit 10 000 euros par salarié et elles s’engageraient à passer
avec elles un contrat de clientèle pour cinq ans. L’histoire de la
presse est jalonnée de coopératives : l’imprimerie de Paris Normandie, les typos du Canard Enchainé, l’imprimerie de Corbeil, celle de Nice Matin qui s’est battue pour empêcher l’arrivée de Bernard Tapie en font partie. En l’espèce, la seule question qui se pose concerne le
degré d’autonomie et d’indépendance de ces futures coopératives vis à
vis des MLP. Pourront-elles, par exemple, traiter avec d’autres messageries que celles-ci?
Ce plan recueille déjà l’assentiment de nombreux acteurs.
Le syndicat national des dépositaires de presse (SNDP) (65% du marché), le réseau des dépositaires Alliance, le syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) soutiennent ce projet.Le plan des magazines (pdf, 755.1 kB)
En revanche, et cela pourrait suffire à faire échouer toute l’opération, le SGCLE-CGT y est violemment hostile. « Dans le contexte annuel, nous dénonçons toutes les négociations fictions. Nous n’apportons notre soutien à aucun projet, nous déclare Didier Lourdez, secrétaire général du syndicat. On nous parle de rentrer dans des coopératives mais nous n’avons pas la
moindre intention d’être des prestataires de service. Nous n’acceptons
pas l’idée que les magazines qui ont largement profité du système quand
les quotidiens en étant les plus grands pourvoyeurs veulent désormais
l’abandonner.

Dans le contexte actuel, il nous semble primordial de gagner du temps. Ce n’est pas parce que les éditeurs n’ont
pas réussi à se mettre d’accord sur un projet commun qu’il ne faut pas
tendre vers cet objectif. Nous sommes dans l’attente d’un plan accepté
par la coopérative des quotidiens et celle des magazines. En pleine
crise de coronavirus quand nul ne sait dans quel état nous allons
retrouver le marché, la sagesse consiste à repousser toutes les
décisions. Dans cette attente, s’il faut nationaliser, comme l’a suggéré
Bruno Lemaire, les entreprises en difficulté, nous demandons que
Presstalis bénéficie de cette option 
». A l'aune de cette double présentation de plan qui suscite l'hostilité syndicale, certains
éditeurs comprennent mieux la phrase lâchée par Hélène Bourbouloux, administratrice judiciaire de Presstalis "il vaudrait mieux se donner trois mois avant de trancher le dossier".
A ce jour, la situation parait donc totalement bloquée. S’il est
impensable que le gouvernement laisse partir, en période de confinement, Presstalis en liquidation directe, l’éventualité que cette perspective se réalise
fin mai ou début juin, ne peut plus  être écartée. C’est une hypothèse
de travail du gouvernement. C'est sur cette menace que Bercy compte jouer pour faire accepter par les syndicats le plan social.  Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.
L'auteur
Emmanuel Schwartzenberg journaliste

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médiatique et culturelle à partir d'informations exclusives

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Dans le club
La presse papier en plein collapsus 9 mars 2020 Par Emmanuel Schwartzenberg Le plan drastique de Presstalis 6 févr. 2020 Par Emmanuel Schwartzenberg Presstalis: bras de fer entre milliardaires et l'Etat 20 janv. 2020 Par Emmanuel Schwartzenberg

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Malaise au sein de la rédaction web du «Monde» 11 mars 2020 Par Laurent Mauduit La rédaction de «Libération» lance un ultimatum à son actionnaire 28 févr. 2020 Par Laurent Mauduit Tapie: le rendez-vous secret qui change tout 19 janv. 2020 Par Fabrice Arfi et Laurent Mauduit

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51 appréciations
Hors-ligne
On ne sait pas exactement comment tout ça va tourner.
Mais dire que tout se fait dans la précipitation, c'est se foutre du monde.
Ca fait des années qu'une Réforme aurait dû se faire. Avant que tout parte en vrac. Il y a qq semaines, un tout nouveau boss chez Presstalis s'est fait virer car sa réforme a été refusée, alors qu'en fait, elle ne reprenait que les conclusions de TOUS les rapports ministériels et parlementaires successifs depuis des années...
Si tout s'écroule, ne soyez pas étonnés.
Quand on ne veut pas se guérir quand il le faut, on meurt. Quoi de plus normal ?

946 appréciations
Hors-ligne
Commentaire inutile et toujours aussi négatif de 123456 qui ne changera jamais et ne sera jamais capable de couper le cordon. 

Ceci dit la situation progresse. 
L'Etat fait pression sur les protagonistes pour sortir de l'impasse.
Ne nous y trompons pas, la réduction des livraisons de la Poste est venue opportunément mettre la pression sur les quotidiens pour qu'ils réduisent leurs exigences en contrepartie de la reprise de leur distribution. Celle-ci sera d'ailleurs progressive. De là à imaginer un lien entre l'avancée du dossier succession de Presstalis et le retour à la distribution normale par la Poste il n'y a pas loin. 
La réflexion du gouvernement sur la mise en oeuvre d'une loi identique à celle adoptée en Italie pour la défiscalisation des investissements publicitaires dans les médias n'est pas non plus sans conséquence.

Les signes d'avancement sont clairs.
La coopérative des magazines ne refuse plus de discuter avec MLP et les deux parties sont même proches d'un accord semble-t-il.
La question de la reprise des SAD est traitée dans sa majeure partie. Il reste à trouver un accord sur Lyon et Marseille, avec la CGT.
La question de la mise à disposition de PRESSE 2000 à l'ensemble des acteurs futurs est maintenant résolue. Pour mémoire, PRESSE 2000 est actuellement le seul logiciel qui permette d'alimenter les caisses des magasins des fiches articles qui permettent le scan et la gestion des remontées de ventes.

Les discussions contraintes évoluent donc vers une solution pour assurer la continuité de l'activité au lendemain de l'arrêt de Presstalis qui est maintenant acté, même si la date définitive n'est pas encore arrêtée. Et cette fois, cette date est extrêmement proche car le gouvernement ne veut plus jouer les pompiers de service. 
Reste à trouver un accord sur le partage des pertes.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

51 appréciations
Hors-ligne
Commentaires négatifs et inutiles... voyez ce qu'il se passe aujourd'hui !
Si seulement le métier - et surtout les diffuseurs- avait osé en temps voulu, dénoncer assez fort tout ça pour mettre fin à cette fuite en avant -en fait, voir ce qui crevait les yeux- nous n'en serions peut être pas là. 
L'ensemble du métier n'a pas été lucide sur le fond, et comme vous, personne n'assume son mutisme. Travailler dans ces conditions n'avait pas de sens, car tout magasin faisait sa valeur ajoutée sur du hors presse. La rentabilité insuffisante plombait le diffuseur qui ne se voyait pas clairement s'appauvrir sur le court terme.
La doxa était de dire aux entrants dans le métier de ne pas dépasser 30 % de presse en encaissements par rapport au reste...Je n'étais pas d'accord (atteignant 70 % dans mon magasin), mais le curseur était là, piégeux.
Mais, OK, c'est le passé.
C'est là qu'il faut maintenant ne pas reproduire le schéma. Il faut l'admettre et s'y tenir.
Comment appréhender l'avenir....là vous avez raison, je laisse ceux qui savent.



946 appréciations
Hors-ligne
?Si seulement le métier - et surtout les diffuseurs- avait osé en temps voulu, dénoncer assez fort tout ça pour mettre fin à cette fuite en avant -en fait, voir ce qui crevait les yeux- nous n'en serions peut être pas là. 

N'était-ce pas le rôle du syndicat ?
N'est-ce pas la raison pour laquelle l'AADP a vu le jour, après que ses leaders aient tenté de pousser son président de l'époque à le faire ?
Au lieu de saisir l'occasion le syndicat a préféré nous combattre pour maintenir ses liens privilégiés avec les dirigeants du système et les avantages qu'il en retirait.
Et malheureusement ce n'est pas le passé, car les dirigeants à la tête de cet organisme n'ont toujours pas admis que le changement était incontournable. Plus politique et nombriliste que rationnel son président a pris la grosse tête confirmant d'une manière éclatante le Principe de Peter. Habilement exploité par un autre, qui travaille lui au service d'autres intérêts que la défense des marchands, préservant ainsi un emploi bien rémunéré. 

C'est parce que nous avons communiqué des comptes ventilés par activité directement au cabinet ministériel de l'époque (2012) à la suite de la grève des kiosquiers à laquelle nous nous étions associés, contre l'opposition du syndicat qui tentait vainement de nous ridiculiser, que la revalorisation a enfin vu le jour. Et c'est aussi grâce à notre action d'information de tous les acteurs politiques et professionnels que le marchand de presse a été pris en compte dans la réforme actuelle.

Pour autant, nous ne sommes qu'au tout début des changements à venir.
l'interprofession vient de montrer son incapacité à s'entendre sur l'assortiment, pire, à communiquer. Le régulateur est maintenant en situation de pallier à cette défection.
Nous allons voir comment cela va se passer. 

Nous nous approchons à grands pas du basculement dans l'après PRESSTALIS.
Là-aussi nous allons voir comment cela va se passer.

Une chose est certaine : la réforme a pour objet la rationalisation économique du secteur.
Et là, il y a fort à faire, même si, dans le principe, ce n'est pas extrêmement compliqué.
Il faudra procéder progressivement pour ne pas provoquer de choc contre-productif.
Mais le plus dur sera de rompre avec le paradigme actuel auquel les acteurs historiques sont très attachés pour en adopter un plus adapté à la situation du secteur.  

De notre côté, nous y sommes prêts et disposons maintenant des éléments en faveur de ce changement tant attendu.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

51 appréciations
Hors-ligne
Ne placez pas votre "rivalité" avec l'UNDP comme un sujet majeur.
C'était à vous de taper dans la fourmilière face à l'ensemble du métier. Ca aurait eu plus de gueule d'avoir un syndicat négociateur, et un autre bien plus virulent sur les structures, s'appuyant sur des arguments déja exposés par de nombreuses études !
C'est ça que j'attendais de vous. Partant de rien, qu'aviez vous à perdre ?
Mais depuis le début, votre "combat" se porte plus sur l'organisation pro. que sur le métier dont vous ne remettez toujours pas en cause le niveau 1, devenu catastrophe économique et exécutive.
Vous avez combattu sans arrêt mes propos contre ces messageries fratricides, au lieu de servir leurs clients et fournisseurs. Ca n'existait nulle part ailleurs, ce qui aurait dû interpeller tous les perdants du jeu !
J'ai une idée sur ce que risque fort de subir le réseau à très court terme. Ca n'est pas la peine de développer, vous semblez tellement optimiste.
Neiges

Quel toupet !!

7 appréciations
Hors-ligne
En 1988 les NMPP ont décidé de restructuré le réseau de dépositaire,à savoir que chaque ville de 3000h avait un dépositaire qui exploitait la maison de la presse locale et desservait les points de vente de sa ville (bar tabac,supérette...) il était également dépositaire de la PQR et travaillait la presse à 23% il y avait prés de 3000 dépots sur le territoires ,c'est lors de cession que le changement de statut se faisait au bénéfice d'un dépositaire voisin A partir de 1992 les commerciaux des NMPP ont mis la pression sur les petits dépositaires avec des accords signés par le SNDP pour accélérer cette restucturation et dans le meme temps ouvert des rayons intégrés en GMS La baisse de rentabilité des points de vente est apparue à ce moment et la fermeture de maison de la presse a commencé au début des années 2000 L'UNDP a été incapable de négocier un taux de com suffisant pour préserver ce réseau de marchands spécialistes puis la baisse du CA a accéléré les fermetures Ce manque de courage pour les raisons que nous connaissons tous sur ce forum a permis aux éditeurs tous les abus dénoncés depuis des années et empéché les remontées des difficultés du réseau
La naissance de nouvelles organisations syndicales était rendue difficile tant la collaboration des syndicats historiques(UNDP,SNDP) était forte et empéchait de fait toute contestation
Voila pour la petite histoire mais ça c'est le passé!
Aujourd'hui l'actualité montre notre utilité à la population et ça c'est l'avenir!
l'AADP a réussi à faire entendre notre voix et c'est une bataille de gagnée mais pas encore la guerre

163 appréciations
Hors-ligne
comme tjs 123456 va nous donner des leçons de bonne gestion .
il a mangé copieusement dans la gamelle pendant des années et aujourd'hui il crache dedans
ça n'a rien d'étonnant venant de lui
il nous dit aujourd'hui que c'est nous qui avions raison , mais qu'il fallait taper du poing sur la table !!!!!!

tout ceci est du passé 
essayons de voir l'avenir 
avec une première question
que va t'il se passer avec la poste 
les infos que j'ai viennent de la CGT poste 
on se dirige vers distributions par semaine , parce qu'en clair le but est de supprimer un nombre important de facteurs 
il pourrait y avoir trois jours sur un village et trois autres différents sur le village voisin 
est ce possible ? 
JE NE SAIS PAS 
je discute avec ma factrice er elle me dit qu'il y a de plus en plus de colis , mais que la PQN stagne 
par contre gros problème avec la PQR 
la peur doit changer de camp

946 appréciations
Hors-ligne
Le rôle à venir de la Poste est une inconnue.
Celui d'Editis aussi.
Ainsi que celui des dépositaires.

En tout cas nous sommes sûrs d'une chose : la rationalisation économique est en route. 

Elle peut passer par la disparition de nombreux petits éditeurs ou par le changement du principe de réglage des titres mais elle aboutira forcément à une réduction des volumes transportés inutilement.

L'assortiment est une demi-mesure acceptée sous la contrainte (d'une situation sans issue) par des éditeurs qui tentent d'en prémunir leurs propres titres.
Le fond du problème est l'absence de rentabilité du système.

De nouveaux critères vont voir le jour pour l'accès au réseau.
Nous prônons un changement progressif permettant l'adaptation de tous les éditeurs (hors ceux à vente nulle) à ces critères. 

Les économies potentielles sont telles que cela devrait fonctionner.
Toutefois cela nécessitera un changement complet de conception de tous les acteurs.
1/ Les éditeurs devront tenir compte de la rentabilité de leur titre pour le réseau
2/ Les messageries devront adapter leur modèle économique à des volumes moindres
3/ Les marchands devront devenir des gestionnaires de stocks performants sur leur zone de chalandise.

Aujourd'hui un éditeur qui lance un nouveau produit dans le réseau se dit qu'il lui faut en mettre en distribution 3 fois plus que ce qu'il doit vendre s'il veut avoir une chance de réussir. D'où des taux d'invendus importants que le système n'a plus les moyens d'assumer.
Demain les invendus seront forcément limités, comme cela s'est fait dans le livre.
De ce fait, un marchand qui ne sera pas suffisamment rentable pour l'éditeur ne sera plus servi. 
Pour éviter cela nous voulons qu'un système de réassort soit mis en place ainsi qu'une gestion des stocks. 
Ceci permettra (si cela voit le jour) de : 
- réduire les quantités livrées de manière très importantes
- répondre (enfin) à la demande des clients
- éviter les ruptures sources de pertes de ventes. 

Financièrement tout le monde s'y retrouvera (si les messageries savent s'adapter).
Les éditeurs économiseront fortement sur leurs coûts de production et distribution.
Les marchands réduiront le travail improductif et maximiseront les ventes.
Le système sera plus économique et réactif et le métier de marchand retrouvant son intérêt suscitera de nouvelles vocations. Spirale positive pour les ventes.

Nous espérons être entendus.
D'ores et déjà des éditeurs nous ont fait part de leur soutien à cette approche.
Mais nul doute que nous aurons des contradicteurs.
Je vous laisse deviner lesquels.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

7 appréciations
Hors-ligne
la presse papier n'a pas d'autre choix, si elle veut survivre face au numérique ,elle doit revoir toute sa logistique mais les éditeurs se comportent comme des enfants gatés qui se disputent
un jouet neuf après avoir cassés le vieux Le réseau de marchand peut etre une alternative à la réorganisation de la poste,un abonné pourrait retirer dans nos magasins son titre durant la durée de son abonnement moyennant une juste rémunération du point de vente

193 appréciations
Hors-ligne
La  gestion, commerciale,  de stock mise en avant depuis plusieurs années par l'AADP, décrite ci-dessus par Descartes génèrerait, de plus, le paiement au fil de l'eau de nos ventes réelles, supprimant ainsi l'avance de trésorerie, la plus pénalisante des contraintes des marchands de presse .

- Gestion de stock, 
- Intéressement du marchand sur les abonnements vendus par les éditeurs
- Une véritable revalorisation de nos commissions

Ces 3 mesures auraient sauvé, et sauveront, des milliers de marchands tout en soutenant l'ensemble de la filière.

La balle est dans le camp des éditeurs ni plus,ni moins, ils détiennent les clefs.

Voilà l'occasion de concrétiser leur reconnaissance aux marchands qu'ils flattent, pour pas un rond, à la moindre occasion commerciale. 
Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite (Henri Ford)

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que de temps et d'argent perdus .
des centaines de commerce fermés .
 si nous réussissons à redresser la barre , tout cela ne sera qu'un mauvais souvenir .
j'ai bon espoir parce que ce que nous proposons n'est que du bon sens en réalité .ce choc VIRUS fait ressortir tous les vices de l'ancien système .
la peur doit changer de camp

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pour finir un peu de rire 

nous allons pouvoir créer des stages de formation et de gestion pour les futurs marchands à  un prix compétitif 700 euros la journée 
la peur doit changer de camp

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Contradicteur si vous voulez, mais qui rapporte aussi des vérités :
- dire que les éditeurs doivent produire trois fois plus que leurs ventes...c'est vrai pour les photocopieurs professionnels qui inondent les linéaires et les réserves pour espérer être en piles. Mais pas pour des boites comme Prisma et d'autres très gestionnaires, très attentifs aux taux invendus. Idem pour les quotidiens.
- réduire les quantités : tant que les quantités seront définies par les éditeur + niv 1 + niv 2, ça ne restera que de la théorie, et ça ne sera pas efficace. Le magasin doit faire son taf de commerçant. Sauf pour les IPG...la liberté d'expression et de distribution. Et tout ne doit pas être réduit partout. Parfois, vous auriez besoin de plus sur certains titres. Mais ça, personne le le sait pendant la durée de mise en vente. Vos décideurs le savent que trop tard, et n'ont pas de talon dans les dépôts le plus souvent. C'est ça qu'il aurait fallu changer.

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Oui et non. Il faut être plus précis que ça.
90% des titres ne sont pas suffisamment réglés.
Seuls les titres de quelques grands éditeurs le sont (et encore pas tous).
il n'est pas question d'intervenir sur les titres qui sont bien réglés mais d'amener ceux qui le sont mal à s'améliorer progressivement (à l'exception des non vendeurs).
La mise en place du réassort permettra de réduire drastiquement les mises en place et les déplacements inutiles. Elle permettra aussi de maximiser les ventes.  La gestion automatisée des stocks permettra d'éviter les ruptures.
Les PRISMA et autres grands éditeurs n'ont rien à craindre pour leurs titres.
Au contraire, ils bénéficieront du réassort automatique et, du regain d'intérêt pour notre activité qui suscitera de nouvelles vocations. 
Les autres éditeurs non plus n'ont rien à craindre et tout à gagner.
En mettant en place des quantités plus adaptées ils abaissent leur besoin de trésorerie (pour couvrir leurs frais industriels) et augmentent leurs marges. 
Seuls les profiteurs du système devront se réinventer ou disparaître.
Et même les messageries, que vous détestez tant, s'adapteront ou verront la concurrence s'installer à travers de nouvelles sociétés agréées de distribution.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Alors, rien que pour parler des réassorts automatiques...
Ca a déja été mis en place. "SARRA" par les MNPP à l'époque. Du coup les MLP avaient catégoriquement refusé de s'y associer... toujours cette animosité entre les les deux soeurs ennemies, et qui justifie, s'il en était encore besoin, de les appeler les poisons du métier.
De plus, les titres qui y participaient étaient au bon vouloir des éditeurs...c'était pas gratuit pour eux, et pour un bénéfice très discutable. Chacun de nous ayant vécu ça peut se souvenir que qq stats nous étaient données pour montrer l'intérêt du truc. Ce qui n'était pas dit, c'était le manque à gagner lors de ruptures anticipées, car les dépôts gardaient un talon, celui-ci retenu sur les mises en ventes initiales. Parfois, on ratait des ventes avant de recevoir le réa auto. et on pouvait avoir des invendus sur la parution lors du rappel...le bilan du truc était très limité et le résultat trompeur. Mais l'idée partait d'un bon sentiment, pour en arriver où on sait.
Sachant le coût et le temps nécessaire pour mettre un outils à disposition du réseau, ne croyez vous pas que LE sujet actuel soit d'un tout autre ordre ?

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Sachant le coût et le temps nécessaire pour mettre un outils à disposition du réseau,

Un cout surement moins élevé que le fameux système informatique dont se félicitaient Presstalis et Editeurs....
Système et millions d'Euros jetés à la poubelle..

Simplement une gestion de stock en temps réel associée à une logistique efficace.  Le développement adapté de logiciels existants devrait satisfaire le cahier des charges.
Vu de l'extérieur, la gestion de l'approvisionnement des pharmaciens  pourraient s'appliquer à notre réseau.
Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite (Henri Ford)

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Et celle de nombreux autres secteurs.
Il faut arrêter de prétendre que le secteur de la presse est spécifique. C'est faux.
C'est un discours qui préserve des intérêts mais pas celui de la filière dans sa globalité.

Et ce n'est pas parce que ce qui a été mis en place n'a pas fonctionné que l'on ne peut pas mettre en place quelque chose qui fonctionne.
Encore faut-il que celui qui le met en place y trouve son intérêt.
D'où la nécessité de rapprochement entre éditeurs et marchands qui reste à opérer.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Ah, on va enfin être d'accord !!!
Je suis OK avec Neiges pour dire qu'énormément d'argent a été gâché.
Idem avec Descartes pour constater qu'un rapprochement entre éditeurs et vendeurs est nécessaire. Donc, ça implique de sortir un intermédiaire, et pas les dépôts...
A chacun d'enfin comprendre.


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Non. Ca ne signifie pas nécessairement sortir les messageries.
Ca signifie rationaliser leur intervention. 
Elles peuvent avoir leur utilité. 
C'est la conception actuelle de leurs barèmes qui est en cause.
L'absence de convergence d'intérêt avec les autres acteurs du fait d'une rémunération indépendante des ventes ne favorise pas leur action dans un sens profitable à la filière.
Mais cela va être revu rapidement par l'ARCEP il me semble.
Et, à défaut de devenir performantes sur le plan de la rationalité, elles vont devoir faire face à une nouvelle concurrence. Elles ont donc tout intérêt à éviter cela.
  
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Quel intéret à vouloir garder ce qui ne sert plus à rien, d'autant plus que la mort de Presstalis est programmée d'ici qq jours ?
Si vous ne voulez pas sortir des messageries, à quoi vont-elles donc servir, et à quel prix ?
Il faut tourner la page du niveau 1 tel qu'il l'a été.
S'il ne servait qu'à un rôle logistique, et éventuellement de pilote pour l'IPG, OK.
Sinon, rien ne changerait, aucun intérêt. Même cause, même effets.
La culture de Presstalis n'a jamais été la rationalité. Celle des MLP, uniquement de remplacer leur seul concurrent Presstalis... Ca a trop tourné en rond.

Le monde à l'aube d'une "décennie décisive" pour la liberté de la presse, selon RSFArticle2 min de lectureLes dix prochaines années seront sans doute "une décennie décisive" pour la liberté de la presse, alerte RSF, la crise sanitaire actuelle amplifiant les nombreuses difficultés économiques, politiques ainsi que le défaut de confiance dont...AFP21/04/2020 - 08:06MédiasPresseONGhttps://pro.orange.fr/actualites/le-monde-a-l-aube-d-une-decennie-decisive-pour-la-liberte-de-la-presse-selon-rsf-CNT000001pyc3m.html" target="_blank" rel="nofollow">
"L'épidémie est l'occasion pour les Etats les plus mal classés d'appliquer la +stratégie du choc+, théorisée par Naomie Kein : ils profitent de la sidération du public et de l'affaiblissement de la mobilisation pour imposer des mesures impossibles à adopter en temps normal", déplore auprès de l'AFP Christophe Deloire, secrétaire général de l'organisation qui publie mardi l'édition 2020 de son classement mondial de la liberté de la presse.C'est le cas de la Chine (177e) et de l'Iran (173e, - 3), "qui ont mis en place des dispositifs de censure massifs" ou de la Hongrie (89e, - 2), où le Premier ministre a fait voter une loi "coronavirus" qui prévoit des peines allant jusqu'à cinq ans de prison pour la diffusion de fausses informations.
L'infodémie, "pandémie d'infox autour de la maladie", est prétexte à des lois répressives, relève Christophe Deloire, soulignant que le mélange entre propagande, publicité, rumeurs et journalisme "déséquilibre les garanties démocratiques pour la liberté d'opinion et d'expression"."Des armées de trolls d'État, en Russie, en Chine, en Inde, aux Philippines (136e, -2) et au Vietnam (175e) utilisent l'arme de la désinformation sur les réseaux sociaux", note RSF.- Snowden et Stiglitz -L'épidémie accélère aussi la crise économique de la presse : "au Libéria, les journaux papier ont arrêté de paraître, tandis qu'aux Etats-Unis, plus de 30.000 personnes travaillant dans les médias ont perdu leur emploi depuis le début de la crise", détaille Christophe Deloire."Que seront la liberté, le pluralisme et la fiabilité de l'information d'ici l'année 2030 ? La réponse à cette question se joue aujourd'hui", estime-t-il.Pour éclairer le débat, RSF organise mardi soir une conférence virtuelle avec des personnalités "qui incarnent le journalisme" : la journaliste du Washington Post Rana Ayyub, "objet de campagnes de cyberharcelement très violentes en Inde", le lanceur d'alerte Edward Snowden "dans un contexte où on est particulièrement préoccupé par la surveillance" et le Nobel d'Economie Joseph Stiglitz, "spécialiste des asymétries d'information", précise Christophe Deloire.- Cyberviolences -Le classement 2020, qui étudie 180 pays et territoires, fait apparaître une légère amélioration de l'index général sur un an, mais ne tient pas compte de l'épidémie.Et la proportion des pays en "situation critique" augmente par rapport à 2019 (+2 points à 13%).   En bas du classement, on retrouve la Corée du Nord (180e, - 1) qui ravit la toute dernière place au Turkménistan, tandis que l'Érythrée (178e) reste le pire représentant du continent africain.Le trio de tête regroupe la Norvège, première pour la quatrième fois d'affilée, suivie de la Finlande et du Danemark (3e, +2).Mais la menace guette même ces bons élèves avec la montée des cyberviolences.Aux États-Unis (45e, +3) et au Brésil (107e, -2), deux chefs d'État démocratiquement élus, Jair Bolsonaro et Donald Trump, continuent de dénigrer la presse et d'encourager la haine des journalistes, note RSF.La France (32e, -2) recule, à cause de faits de cyberharcèlement mais aussi parce que des journalistes ont été clairement visés par la police lors de manifestations, tandis que d'autres couvrant des faits relevant du secret défense ont été convoqués à répétition, développe Christophe Deloire déplorant "une intimidation judiciaire".Les bonnes nouvelles viennent d'Afrique, où la chute de nombreux dictateurs et régimes autoritaires ces dernières années, comme en Éthiopie (99e, + 11), en Gambie (87e + 5) ou au Soudan (159e, + 16), a permis de desserrer un peu l'étau sur les journalistes, même si "les changements profonds, seuls à même de favoriser l'essor d'un journalisme de qualité, libre et indépendant, sont encore trop rares".La Malaisie (101e, +22) et les Maldives (79e, +19), après une alternance politique, affichent les deux plus belles progressions du classement 2020.Ailleurs sur le web

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je serais curieux de savoir comment fonctionne les linéaires presse mis en place dans les GMS .

Cela m'étonnerait fortement qu'ils fonctionnent à l' aveugle , comme il est fait pour nous marchands 
les MS n'ont pas pour réputation le laxisme 
quand vous présentez une publication en caisse , elle est scannée et ce n'est certainement pas uniquement pour avoir le prix .
alors ce qui est possible pour certains ne l'a jamais été pour d'autres .!!!!!!!!!
la peur doit changer de camp
surfy

Presse: Society et le Journal de Mickey tournent le dos à PresstalisArticle1 min de lecture Sept éditeurs de magazines se sont associés dans
une nouvelle coopérative demandant leur départ de Presstalis, le géant
en crise de la distribution de presse, ont-ils indiqué mercredi.
AFP29/04/2020 - 13:40MédiasJournauxPresse
L'Etat, les magazines et les quotidiens négocient ces jours-ci le futur de
Presstalis, menacé de liquidation suite à d'énièmes difficultés
financières. Une audience est prévue le 12 mai au tribunal de commerce
de Paris pour décider d'une éventuelle liquidation."Les éditeurs indépendants et entrepreneurs sont les laissés pour compte des
discussions", accusent dans un communiqué les sept groupes fondateurs de
la nouvelle Coopérative des Editeurs Libres et Indépendants (Celin).La Celin rassemble SoPress (SoFoot, Society), Unique Heritage Media (Le
Journal de Mickey, Picsou magazine), Point de vue, Hildegarde
(Première), Les cahiers du cinéma, Panini France et Jibena (magazines de
jeux).La coopérative des quotidiens souhaite voir à terme une coopérative unique, mais sans liquider Presstalis. La coopérative des
magazines envisage de son côté un rapprochement immédiat de Presstalis
avec son concurrent unique, les MLP, et considère que les quotidiens
doivent assumer seuls le coût de leur diffusion.   Les sept éditeurs de la Celin veulent tourner la page, même s'ils restent membres
de la coopérative des magazines pour le moment. "Nous ne croyons plus
en la capacité de Presstalis à assumer et payer nos créances", a déclaré
à l'AFP Emmanuel Mounier, président d'Unique Heritage Media. "C'est une
question de confiance. L'avenir de Presstalis n'est plus notre
affaire". Les médias distribués par Presstalis ont pourtant été forcés en décembre 2019 par l'Arcep, nouveau régulateur de la
distribution de la presse, à rester clients de la messagerie pendant six
mois, afin d'éviter une hémorragie financière.Le 16 avril, la conciliatrice Hélène Bourbouloux a proposé en outre que l'Etat finance
une moitié des pertes liées au dépôt de bilan, évaluées autour de 120
millions d'euros, et en prête l'autre moitié aux éditeurs, en échange de
leur investissement dans le futur système de distribution "On n'a pas la trésorerie!", a répondu Emmanuel Mounier. "On est en train de nous étrangler". Les coopérateurs de la Celin veulent "recouvrer leur liberté de diffusion
au plus vite" et obtenir "une juste compensation" des pertes passées et
annoncées, indiquent ses fondateurs dans leur communiqué. Ils
rejoindraient ainsi les MLP. A long terme, la Celin veut "assurer sur le long terme un coût de distribution adapté à leurs formes et
fréquences de publication, au plus juste et compétitif". 



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VEILLE MÉDIASDOSSIERSPORTRAITSINFOGRAPHIESVIDÉOSFAIRE UN DON
PUBLIÉ LE 26 AVRIL 2020TEMPS DE LECTURE : 3 MINUTESACCUEIL | VEILLE MÉDIAS | DÉCONFITURE DE PRESSTALIS, LES ÉDITEURS INDÉPENDANTS DE LA SAEP SE REBIFFENT !DÉCONFITURE DE PRESSTALIS, LES ÉDITEURS INDÉPENDANTS DE LA SAEP SE REBIFFENT !Alors que Presstalis est en cessation de paiement, la conciliatrice proposerait aux éditeurs de magazine de transférer les possibles indemnités versées par l’État à un « Presstalis » bis dont ils ne pourraient sortir pendant six ans… à la fureur de ces éditeurs. Nous reproduisons le communiqué de leur association, le Syndicat de l’Association des Éditeurs de Presse (SAEP).LE SAEP SAISIT L’AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE : LES ÉDITEURS INDÉPENDANTS REFUSENT DE COULER AVEC PRESSTALISLe SAEP a saisi, ce jour, l’Autorité de la Concurrence afin de faire constater que les modalités du plan de restructuration envisagé par la conciliatrice de la messagerie, Maître Hélène Bourbouloux, sont contraires aux règles de la concurrence et la liberté du commerce.En effet, Maître Bourbouloux fait des propositions abusives aux éditeurs pris au piège du dépôt de bilan de Presstalis :Maître Bourbouloux demande d’abord aux éditeurs de s’asseoir définitivement sur l’argent que leur doit Presstalis alors même que l’État, par la voix du Ministre de la Culture, s’est engagé à dédommager intégralement et sans condition les diffuseurs de presse.
Rappelons qu’une telle discrimination entre les créanciers chirographaires, d’une société en cessation de paiement, est illégale et qu’il est de principe que tous les créanciers placés au même rang doivent être indemnisés de manière égalitaire.
Ainsi si l’État indemnise les diffuseurs sans contrepartie, il n’a pas d’autre choix que d’indemniser les éditeurs selon les mêmes modalités.Maître Bourbouloux exige ensuite que les éditeurs de Presstalis s’engagent à confier leurs publications à un « nouveau Presstalis » pendant six ans.Vous avez aimé le chaos de ces six derniers mois ? Vous allez adorer le chaos des six prochaines années.?Ce gel des transferts sur six ans est bien entendu illicite dans la mesure où la réforme de la loi de la distribution de la presse a prévu qu’un tel gel ne pouvait excéder six mois renouvelables.??Condamner les éditeurs de Presstalis à un gel des transferts de six années est un détournement de la procédure de l’ARCEP et un abus de pouvoir.Pour couronner le tout, Maître Bourbouloux ne dispose d’aucun pouvoir de négociation car la conciliatrice va se trouver immédiatement dessaisie de l’affaire Presstalis à l’instant où le Tribunal de Commerce de Paris va prononcer la mise en redressement judiciaire de la messagerie.Abusant d’une position qu’elle exerce sans droit, Maître Bourbouloux propose aux éditeurs de Presstalis de les rembourser de la créance qu’ils perdent dans la déconfiture de la messagerie, en contraignant ces mêmes éditeurs, en contrepartie du remboursement de l’argent qui leur est dû par Presstalis, à redonner immédiatement ce même argent à un « nouveau Presstalis » tout en exigeant que les éditeurs en question s’engagent à rester chez ce « nouveau Presstalis » pendant six ans.Maître Bourbouloux semble ainsi maîtriser parfaitement l’art du bonneteau.?? Car quel est bel et bien l’objectif de cette arnaque ?Que les éditeurs de magazines paient et paient encore pour que les éditeurs de quotidiens se gavent sur le « nouveau Presstalis » pendant les deux ou trois années qui leur sont nécessaires pour abandonner définitivement la diffusion au numéro de leurs publications.?? En clair, Maître Bourbouloux emprunte leur Rolex aux éditeurs de magazines pour leur donner l’heure et leur rendra dans six ans quand les éditeurs de quotidiens auront saigné le « nouveau Presstalis » et se seront réfugiés derrière le confort des paywalls de leurs sites Internet.Les éditeurs de magazines, en bonne mules bien dociles, paieront alors pour une nouvelle liquidation d’une institution devenue inutile aux heureux propriétaires des quotidiens.Face à cette manœuvre, le SAEP a saisi l’autorité de la concurrence afin que les éditeurs de magazines soient restitués dans leurs droits et soient libres de choisir les partenaires de distribution qu’ils jugeront compétents et solvables pour maintenant et pour l’avenir.Par ailleurs, le SAEP exige que l’État assume ses responsabilités et rembourse les éditeurs de la totalité des créances qui leur sont dues par Presstalis.?? En effet, l’État et l’État seul est responsable de la situation actuelle.?? En Mars 2018, c’est l’État, à travers le CIRI, qui a organisé un plan de redressement abracadabrantesque de Presstalis qui n’avait, de l’avis de tous, aucune chance de se rétablir. Il suffit de lire le rapport Rameix pour comprendre que le maintien artificiel de Presstalis in bonis n’avait pour but que de fournir le délai nécessaire aux groupes Lagardère et Berlusconi pour se débarrasser, en urgence et à vil prix, de leurs activités de presse en France.??Dès ces opérations réalisées, l’ARCEP est entrée en scène en organisant le gel des transferts, prenant au piège les éditeurs qui avaient compris que le redressement judiciaire était inéluctable.??L’État est donc pleinement responsable des pertes que vont subir les éditeurs.L’État doit assumer et l’État doit payer l’argent dû aux éditeurs sans condition tout comme il s’est engagé à payer l’argent dû aux diffuseurs sans condition.

Ce contenu est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.MOTS-CLEFS : ARCEPHÉLÈNE BOURBOULOUXPRESSTALISSAEPSYNDICAT DE L’ASSOCIATION DES ÉDITEURS DE PRESSEVOIR AUSSI
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LE 03 MAI 2020 À 19:11PAR THIERRY WOJCIAK (AVEC L'AFP)L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), chargée également de réguler la distribution de la presse, va permettre aux « petits éditeurs » de quitter Presstalis s'ils le souhaitent, alors que la 1ère messagerie de France est en dépôt de bilan, a indiqué à l'AFP le président de l'autorité, Sébastien Soriano. L’ARCEP avait gelé la possibilité pour les éditeurs de presse de quitter Presstalis, notamment au profit de son unique concurrent, les MLP, entre décembre 2019 et juin 2020. "Nous avons été saisis par plusieurs petits éditeurs qui nous demandent de lever ce gel et retrouver leur liberté. Nous allons faire droit à cette demande avec prise d'effet au 12 mai", a indiqué Sébastien Soriano. Cette autorisation concerne tous les groupes dont les ventes au montant fort (hors réductions) sont inférieures à 5 millions d'euros. Une nouvelle qui devrait satisfaire les 7 éditeurs* qui ont annoncé le 29 avril la création de la Coopérative des Éditeurs Libres et INdépendants (CELIN) dont l’existence dépendait de la possibilité pour eux de quitter Presstalis.GEL DES DÉPARTS MAINTENU POUR LES « GRANDS ÉDITEURS »Selon Sébastien Soriano, "leur départ individuel n'est pas de nature à aggraver significativement la situation de Presstalis ou surtout remettre en cause un schéma industriel futur" pour la distribution de la presse, sur lequel les quotidiens et les magazines s'opposent. L'Arcep maintient cependant un gel jusqu'en juin, renouvelable, pour les grands éditeurs, parce qu'ils sont "structurants pour Presstalis", et dans "une logique de responsabilité et de solidarité". La décision devrait être publiée dans les prochains jours. Pour les petits groupes, "ce n'est pas non plus une invitation à se désolidariser de ce qui est encore en train de se construire", souligne Sébastien Soriano.La date du 12 mai coïncide avec une audience de Presstalis au tribunal de commerce de Paris, qui pourrait décider d'une éventuelle liquidation du distributeur de presse, et l'ARCEP veut "donner à ces petits éditeurs une capacité à faire leurs propres arbitrages dans cette séquence". "C'est aussi un signal que nous envoyons à l'ensemble des acteurs pour essayer de trouver une solution d'ici le 12 mai", a souligné Sébastien Soriano.*: SoPress (SoFoot, Society, SoFilm…), Unique Héritage Media (les magazines Disney, Fleurus…), Royalement Votre Éditions (Point de vue), Hildegarde (Première, Studio, Le Film français, Causette…), Les cahiers du cinéma, Panini France et Jibena (magazines de jeux)https://creatives.sascdn.com/diff/1235/9450033/CBNews-Banniere-2bis-970x150-Num_Avril_offert-200414_69fd5fb1-e169-489f-9680-8c30662387ef.gif" longdesc=" width=970,height=150" target="_blank" rel="nofollow">https://creatives.sascdn.com/diff/1235/9450033/CBNews-Banniere-2bis-970x150-Num_Avril_offert-200414_69fd5fb1-e169-489f-9680-8c30662387ef.gif"/>

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Le distributeur de presse Presstalis bientôt sauvé ? Ses pratiques opaques aussiPar Bruno RiethPublié le 10/05/2020 à 11:53 Imprimer Partager sur Facebook Partager sur Twitter
?Selon les informations de Marianne, un accord entre éditeurs a été trouvé
pour tenter de sauver Presstalis menacée de liquidation. Un plan qui ne
ferait que repousser le problème à plus tard, tant les intérêts
divergent entre magazines et quotidiens et les pratiques frisant les
conflits d’intérêts pesant dans les comptes de la société. Enquête.Reculer pour mieux sauter. Depuis le 21 avril, date à laquelle la société
Presstalis s'est déclarée en cessation de paiement, le monde de la
presse écrite retient son souffle. Et pour cause : en France, il
n'existe que deux acteurs de la distribution. D'un côté, le poids lourd
Presstalis. A lui seul, il s'occupe de l'ensemble de la distribution des
quotidiens nationaux et d'environ 60% de la presse magazine. De
l'autre, l'unique concurrent, les Messageries lyonnaises de presse
(MLP), créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qui occupe le
reste du marché. Le 12 mai, le tribunal de commerce de Paris devra
statuer sur le sort de Presstalis. Soit en actant un plan de continuité
d'activité, un rachat ou, dans la pire des hypothèses, une liquidation
de l'entreprise. Un dernier scénario qui paralysait l'ensemble des
quotidiens nationaux, et une bonne partie de la presse magazine.Résultat, depuis des semaines, en coulisses, les discussions s'enchaînent à un
rythme effréné entre les différents acteurs du dossier avec d'un côté
les quotidiens et de l'autre les magazines. Le tout, sous l'égide de
l'Etat, via le Comité interministériel de restructuration industrielle
(Ciri). Selon les informations de Marianne, un protocole d'accord a été trouvé. Intitulé "Plan Press" et siglé "strictement confidentiel", il prévoit la création d'une nouvelle société "Newpress" qui viendrait
se substituer à l'actuelle Presstalis et reprendrait ses activités de
distribution. D'après nos informations, cette nouvelle société serait
financée selon trois grands principes. D'une part en maintenant le
prélèvement supplémentaire de 2,25 % sur les ventes imposées aux
éditeurs en 2018 pour tenter de maintenir Presstalis à flot. Ensuite par
un financement des deux coopératives actionnaires de Presstalis, dont
17 millions d'euros pour la CDM, la coopérative des Magazines, et 15
millions d'euros pour la CDQ, la coopérative des quotidiens. Et enfin en
demandant aux éditeurs de réinvestir une partie des aides que l'Etat
devrait leur attribuer pour éponger les dettes de Presstalis à leur
égard.NOMS D'OISEAUX ET INTIMIDATION ENTRE ÉDITEURS"C'est une non solution qui ne vise qu'à reculer le problème, juge un observateur avisé. Dans moins de deux ans, on va se retrouver de nouveau face à une nouvelle
crise. Le protocole se base d'ailleurs sur un hypothétique rapprochement
entre cette nouvelle société et les MLP. Ce qui est assez fantasque. Et
légalement parlant, on pourrait même y voir une possible entente entre
concurrents…".
Autre problème majeur, les deux présidents des coopératives, Louis Dreyfus, le directeur général du Monde représentant les quotidiens, Frédérick Cassegrain, directeur des opérations et directeur de publication de Marianne, pour les Magazines, doivent obtenir d'ici au 10 mai la signature d'un
nombre suffisant d'éditeurs. Ce qui est loin d'être fait…. De guerre
lasse, beaucoup d'entre eux pourraient être fortement tentés de lâcher
une bonne fois pour toute le paquebot Presstalis, confronté depuis sa
création à de nombreuses tempêtes, pour rejoindre la messagerie
concurrente MLP. "Certains ont déjà passé le pas, d'autres l'envisagent fortement", confirme José Ferreira, le Président de la messagerie Lyonnaise. La
décision de l’Arcep, l'autorité de régulation de la distribution de la
presse écrite, du 30 avril dernier, autorisant les groupes dont les
ventes sont inférieures à 5 millions d'euros de quitter Presstalis
pourrait accélérer le mouvement. A l'image d'Eric Fottorino, ancien
directeur du Monde et cofondateur de l'hebdomadaire Le 1 ou de Franck Annese, le fondateur de So Press, qui ont ainsi déjà franchi le Rubicon.La rédaction de ce protocole d'accord "Plan press" est en soi une petite
prouesse tant les relations entre éditeurs se sont révélées houleuses
depuis le 21 avril dernier. "J'ai rarement vu une telle ambiance", confesse l'un d'entre eux qui a participé à quelques réunions sous la
houlette du Ciri. La fracture entre les magazines et les quotidiens a
éclaté au grand jour donnant lieu à des passe d'armes particulièrement
saignantes. "Il y a eu des noms d'oiseaux échangés, d'autres qui quittaient les discussions en pleine réunion. La tension étaient
vraiment vives ",
raconte un autre interlocuteur. Sur son blog Mediapart, le journaliste Emmanuel Schwartzenberg rapporte l'une de ces séances de pugilat : "Louis Dreyfus, directeur général du Monde, a déclaré que "des
puissances étrangères voulaient détruire le système de distribution de
la presse française". Le patron du quotidien visait explicitement les
groupes allemands Bauer, Prisma-Bertelsmann et Czech Media Investment de
Daniel Kretinsky. Pierre Louette, pdg du groupe Les Échos-Le Parisien a
apostrophé Frédérick Cassegrain en lui signifiant qu’il était un "homme
indigne". Ce à quoi ce dernier a répondu qu’il n’avait pas de leçon à
recevoir d’un patron de presse dont le groupe, abreuvé de fonds publics,
était en déficit (...) On a demandé à Emmanuel Mounier, patro
n de UMH qui vient de racheter Disney à Hachette si "Mickey avait quelque chose à dire"." Un épisode confirmé auprès de Marianne par un éditeur : "Louis Dreyfus s'est avéré très brutal dans ces discussions. Il n'hésite pas à
utiliser la menace, l'intimidation et même les accusations. Lors d'une
réunion, Il a ainsi accusé un patron de magazine d'avoir un conflit
d'intérêt pour essayer de le déstabiliser".
LOUIS DREYFUS À LA MANOEUVRE POUR DÉFENDRE LES PRIVILÈGES DES QUOTIDIENSAu dire de plusieurs acteurs du dossier, le président de la CDQ, Louis
Dreyfus, a été très offensif sur le dossier Presstalis. Voire agressif à
l'égard des patrons de la presse magazine. L'un d'entre eux croit en
connaître la raison : "Il y a la crise Presstalis bien sûr, et il y a d'autres conflits qui sont ressortis. Notamment celui entre Xavier
Niels et Daniel Kretinsky pour le contrôle du Monde. D'où les attaques
de Louis Dreyfus contre Kretinsky".
Une analyse "de conflits d'hommes" que relativise Eric Fottorino. Pour le co fondateur du 1, cette
nouvelle crise de Presstalis a surtout mis en évidence les divergences
d'intérêts économiques entre les quotidiens et magazines : "Depuis plusieurs années, les grands quotidiens ont entamé leur mue pour passer
du papier au tout numérique. Leur stratégie est donc de gagner du temps,
quelques années, pour arriver jusqu'au moment où ils n'auront plus
besoin du papier. Pour les magazines par contre, leur seul horizon,
c'est le papier. A partir de là, il ne peut plus y avoir de maison
commune".
Pourtant, les grands patrons de presse quotidienne semblent tenir à ce mariage forcé.Dans l'un de ses éditos, Eric Fottorino a pointé l'une des raisons : "Des années durant, ses administrateurs, dans leur position malsaine
d’actionnaires et de clients, ont volontairement favorisé leurs intérêts
de clients plutôt que leurs responsabilités d’actionnaires. Résultat :
les quotidiens n’ont jamais payé à son juste prix le coût, très élevé,
de leur distribution, se déchargeant en partie sur les magazines et les
petits éditeurs indépendants au nom d’un système appelé péréquation".
Un système qui oblige les magazines à soutenir le coût de distribution
des quotidiens, à hauteur de 12 millions d'euros par an. Une sorte de
subvention had hoc versée par la presse magazine aux quotidiens, en plus de celles allouées à l'Etat.De quoi pousser Louis Dreyfus à défendre âprement le système actuel.
Pourtant, à la demande de la CDM, les MLP avaient planché sur un nouveau
schéma de distribution de la presse. Sous le nom de "Plan INCA", José
Ferreira proposait de réserver le marché des quotidiens à Presstalis et
celui des Magazines à sa société. "Nous avions également proposé d'aider à financer la création de deux coopératives ouvrières pour gérer
des dépôts. C'était une belle idée, mais le gouvernement a rejeté notre
plan",
regrette le patron des MLP. L'exécutif estimant qu'il n'était pas "une voie socialement acceptable". Plus pragmatique, un éditeur résume : "Après les gilets jaunes, le gouvernement n'a pas voulu se taper un nouveau conflit social avec la CGT du livre".En 1947, avec l'adoption de la Loi Bichet, les Nouvelles Messageries de la
presse parisienne (NMPP), ancêtre de Presstalis, sont fondées. "Le Général de Gaulle, en se fondant sur les équilibres du Conseil national
de la Résistance, décide à la sortie de la guerre de donner le monopole
de la distribution de la presse aux communistes et donc à la CGT et le
contenu aux gaullistes"
, résume Yves de Chaisemartin, ancien actionnaire de Marianne. En tant que patron de la Socpresse jusqu'en 2004, l'une des deux
entités du groupe Hersant, il a été l'un des interlocuteurs réguliers du
puissant syndicat.SUSPICION DE CONFLITS D'INTÉRÊTS CHEZ PRESSTALISUne anecdote lui revient ."Lorsqu'Alain Juppé arrive à Matignon en 1995, il me convoque à Matignon et me
demande de mettre dehors une bonne fois pour toute les ouvriers du
livre. Je lui réponds : "Très bien monsieur le Premier ministre. Mais
pendant les négociations, il faudra envoyer les chars autour des
imprimeries !" Je n'en ai plus jamais entendu parlé"
, s'amuse-t-il. Autre exemple parlant, dans les années 80, la CGT se fait piquer les
mains dans l'encrier. Depuis plusieurs années, le syndicat organise un
trafic de bobines de papier, plus de 200 tonnes par mois, pour les
expédier vers Cuba afin d'imprimer le journal Granma, le quotidien du
Parti communiste cubain. Redoutant un conflit social violent, Robert
Hersant, préfère passer l'éponge.Avec la baisse de la diffusion de la presse écrite, les coûts de fonctionnements
liés aux effectifs et aux conditions salariales avantageuses des
ouvriers du livre, pèsent dans les comptes de Presstalis. Mais la
crainte de la réaction de la CGT du livre a toujours retenu l'État
d'intervenir. Ce qui explique que le plan concocté par le patron des MLP
n'ait pas été retenu, seuls 263 salariés auraient été maintenus sur
environ 1.000 emplois. "Louis Dreyfus, qui est très lié avec le syndicat, Le Monde possèdant une imprimerie (en fait fermée en 2015 ndlr), leur a monté la tête pour qu'il refuse", croit savoir une source. Elle poursuit : "Derrière Dreyfus, il y a Xavier Niels, le nouveau papivore (le nom donné à Robert Hersant par les députés socialistes en 1981 ndlr), qui possède une bonne partie de la presse quotidienne française. Donc
un conflit avec la CGT lui coûterait très cher. En tout cas, c'est le
message qu'il fait passer au gouvernement. Il faut croire qu'il a de
l'influence, puisque ça marche."
UN "SYSTÈME OFFICIEUX DE RISTOURNES"Un autre élément pousserait une partie des acteurs du monde de la presse
écrite à refuser tout changement : la pratique du hors barème. Toujours
dans son édito, Eric Fottorino dénonçait "un système officieux de ristourne que les mêmes administrateurs de ces grands groupes
accordaient à leurs titres (cela s’appelle en termes pudiques le
hors-barème), sans bien sûr en référer aux autres coopérateurs dont nous
sommes, et encore moins leur faire bénéficier de la moindre remise, au
contraire".
Auprès de Marianne, le directeur de la publication du 1, poursuit : "C'est une pratique totalement opaque. Personne ne sait combien cela coûte et
surtout qui en profite. En 2018, j'ai demandé la création d'une enquête
parlementaire. Elle n'a jamais eu lieu".
En quoi consiste ce hors-barème ? "C'est soit une avance de trésorerie lorsque vous arrivez à Presstalis,
remboursable. Ce qui n'est en soi pas problématique. Soit une ristourne
en fin d'année. Presstalis reverse alors à son client une partie des
sommes perçues"
, précise un connaisseur du dossier.Une pratique également existante chez le concurrent MLP. "En 2016, lorsque je suis nommé à la présidence, je découvre que nous avons
effectivement des accords avec certains éditeurs. Que l'on accorde des
tarifs préférentiels en fonction du volume apporté par un client ne me
choque pas. Ce qu'il l'est, c'est que ce ne soit pas public et
transparent. Nous avons donc intégré ces accords pour adapter les
barèmes"
, confie José Ferreira. Surtout, pointe le patron des MLP, le système pratiqué chez son concurrent est d'autant plus problématique "qu'à Presstalis, le principe coopératif est totalement détourné puisque le
Conseil d'administration n'est pas décidé par les coopérateurs mais
composés des plus gros éditeurs".
Les administrateurs se retrouvent avec une double casquette encombrante de décideurs et de clients. De
quoi laisser la place à de nombreux conflits d'intérêts. Et de grever
les comptes de Presstalis. "En tant que coopérateur, je n'ai jamais su qui en bénéficiait et surtout combien cela nous coûtait", relate Fottorino.Un ensemble de faits qui devrait pousser l'Etat à agir… ou pas. Un éditeur résume : "L'État ne laissera jamais Presstalis aller en liquidation pour une
seule raison : les comptes seraient alors accessibles. On aurait alors
accès à tout et le risque serait grand qu'on vienne lui réclamer des
comptes sur son défaut de contrôle. Cela fait des années qu'on ferme les
yeux sur ce dossier. Pourquoi ça changerait ?"
Contacté, Louis Dreyfus n'a pour l'heure pas répondu à nos sollicitations.Lire aussiDistribution de la presse : les magazines, dindons de la farce ?Article mis à jourLe 10.05.2020 à 14h49Ajout d'une précision : Le Monde ne possède plus d'imprimerie

Presstalis: l'avenir des quotidiens dans les kiosques en suspensArticle2 min de lectureL'avenir de la presse papier se jouera en partie vendredi devant le tribunal de commerce de Paris, qui dira s'il accepte l'offre des quotidiens nationaux pour sauver de la liquidation le principal distributeur de presse français, Presstalis,...AFP12/05/2020 - 14:47MédiasJournauxPressehttps://pro.orange.fr/actualites/presstalis-l-avenir-des-quotidiens-dans-les-kiosques-en-suspens-CNT000001q6vAy.html" target="_blank" rel="nofollow">
Le tribunal de commerce de Paris a indiqué mardi matin que son jugement était mis en délibéré à vendredi 15H, a indiqué Presstalis à l'AFP. Le distributeur s'était déclaré en cessation de paiement le 20 avril, plombé par des pertes colossales. Ses actionnaires, les quotidiens et les magazines, se sont affrontés pendant plusieurs semaines autour de l'avenir du distributeur, sans trouver de compromis. La survie de Presstalis est essentielle pour certains éditeurs, le distributeur détenant les résultats de leurs ventes en kiosques sur plusieurs mois, tandis que d'autres préfèrent le voir sombrer pour passer à un autre système.Emmenés par Louis Dreyfus, président de la Coopérative de distribution des quotidiens et du directoire du Monde, les quotidiens français proposent de reprendre 265 des 910 salariés que compte Presstalis, soit 120 des 209 postes du siège, et 150 des 193 postes de la plate-forme de Bobigny, qui gère la distribution des quotidiens, selon Le Monde. Mais pas les équipes de la filiale SAD, qui distribuent les journaux hors de Paris.Les salariés de SAD ont lancé un coup de semonce mardi matin en bloquant des imprimeries, de Gallargues (Gard) à Nancy (Meurthe-et-Moselle), empêchant la distribution des journaux sur une large partie du territoire. "La lutte ne fait que commencer, on ne lâchera rien", a lancé le Syndicat du Livre-CGT sur Twitter.Les quotidiens ont proposé leur plan lundi soir in extremis. Au cours d'un dernier week-end de négociations, deux des principaux groupes de magazines n'avaient pas validé une dernière proposition commune: Prisma (éditeur de Femme actuelle, Geo, Capital, Voici, Gala...) et Reworld (Closer, Auto Plus, Pleine Vie, Grazia...). Ce projet soumis par le président de la coopérative des magazines Frédérick Cassegrain prévoyait la mise en place, à terme, d'une messagerie unique avec le concurrent de Presstalis, les MLP.La direction de Presstalis soutient la proposition des quotidiens, qu'elle qualifie de "réaliste". Le Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle), qui encadrait les discussions, doit encore préciser dans quelle mesure il soutiendra le distributeur, qui traverse sa troisième crise majeure en moins de dix ans.Les discussions doivent se poursuivre dans la semaine : la coopérative redimensionnée proposée par les quotidiens ne pourrait pas atteindre l'équilibre sans distribuer quelques magazines, le volume de quotidiens ayant fortement baissé en kiosques ces dernières années.Le Figaro et Le Monde se vendaient à moins de 40.000 exemplaires papier chacun par jour en moyenne en 2019, sur plus de 600.000 exemplaires au total, numérique compris. Libération écoulait 13.000 exemplaires, L'Humanité moins de 5.000.  Seuls le quotidien sportif L'Equipe et Le Parisien-Aujourd'hui en France se vendent encore beaucoup chez les marchands de journaux, outre la presse régionale.Au cours des dernières années, les magazines ont, de leur côté, migré en masse vers les MLP (Messageries lyonnaises de presse). Plusieurs petits groupes, dont SoPress (Society) ou FGH (Le Un) ont également été autorisés par le régulateur du secteur, l'Arcep, à rejoindre leur concurrent dès ce mardi.Pour le président des MLP, José Ferreira, "les éditeurs n'ont plus confiance en Presstalis". Les MLP, qui avaient été approchées pour reprendre Presstalis, n'ont finalement pas déposé d'offre.Presstalis a appelé lundi soir tous les éditeurs "à participer activement aux discussions" des prochains jours pour "finaliser une offre enrichie et structurante pour la filière". "Une partie" de la presse magazine pourrait accompagner l'offre des quotidiens, a assuré Frédérick Cassegrain, par ailleurs directeur des opérations de CMI France (Elle, Marianne...). Ailleurs sur le web
Le coût d'un serrurier à Castelnau-le-lez pourrait vous surprendreSerrurier | Liens de recherche

Le distributeur de presse Presstalis en redressement judiciaire, ses filiales en régions liquidéesLe tribunal de commerce de Paris a placé vendredi Presstalis en redressement judiciaire avec poursuite d’activité, liquidant cependant ses filiales en régions qui emploient plus de 500 salariés.Avec Afp | 15/05/2020 Partager  Twitter
Le tribunal de commerce de Paris a placé vendredi Presstalis en redressement judiciaire avec poursuite d’activité, liquidant cependant ses filiales en régions qui emploient plus de 500 salariés. (Photo archives Mehdi FEDOUACH / AFP)LECTURE ZEN   « Le Tribunal de Commerce de Paris s’est prononcé ce jour et a décidé de placer en redressement judiciaire Presstalis, (…), avec une période d’observation de deux mois. Il a, par ailleurs, prononcé la liquidation sans poursuite d’activité des sociétés SAD et Soprocom », des filiales, a indiqué la direction de Presstalis dans un communiqué.Le tribunal devait trancher entre une liquidation totale du distributeur ou un plan de sauvetage proposé in extremis par les éditeurs de quotidiens, qui impliquerait la liquidation de ses structures en régions et le licenciement de plus de 500 salariés. C’est cette dernière option qui a été choisie.La CGT demandait un délaiLe Syndicat du livre-CGT (SGLCE) avait demandé ce vendredi un report de la décision du tribunal de commerce sur la liquidation partielle de Presstalis. Le syndicat comptait sur une nouvelle offre des magazines pour les dépôts en région de ses filiales, la SAD et de la Soprocom, qui aurait pu être déposée sous huitaine.PUBLICITÉPromote health. Save lives. Serve the vulnerable. Visit who.intLa direction de Presstalis avait demandé la liquidation de ces deux filiales, qui seraient ainsi cédées à la découpe avec de nombreux licenciements à la clé.L’idée est de continuer à diminuer le nombre de dépôts sur le territoire : ils étaient moins de 700 en 1995, 61 début 2019. Et de réattribuer ces zones de distribution « à des dépositaires indépendants ou des nouveaux entrants », a indiqué mardi Cédric Dugardin, président de Presstalis.Un prêt de l’Etat de 35 millions d’eurosLes quotidiens, emmenés par le dirigeant du Monde Louis Dreyfus, tentaient encore jeudi soir d’inclure dans leur plan certains groupes de magazines : leurs flux seraient essentiels à la viabilité d’une nouvelle structure alors que ceux des quotidiens diminuent chaque année.L’Etat encadrait les discussions et porte à bout de bras le distributeur de presse, qui traverse sa troisième crise majeure en dix ans.Un décret a officialisé mercredi un prêt de trente-cinq millions d’euros supplémentaires, au titre du programme du Fonds de développement économique et social (FDES).Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) :Emploi|Journaux et magazines|PARTAGEZ SUR   Ailleurs sur le web



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