Le projet de loi est présenté comme sauvant notre profession. Il n'en est rien.
L'éventuelle possibilité de choisir les titres ne changera rien.
D'autant plus que ce ne sera pas fait au niveau du marchand mais au niveau de leurs représentants historiques dont on connait déjà le manque d'intégrité.
Cela n'empêchera pas les éditeurs de livrer et facturer des quantités excédentaires.
Cela ne changera donc rien au fait que les éditeurs et les messageries ponctionnent notre trésorerie quand ils le veulent.
Cela n'empêchera pas les éditeurs de nous priver des ventes par la concurrence de leurs abonnements à prix cassés, soutenus en cela par les aides de l'Etat.
Cette loi ne nous protégera pas des abus de position dominante quotidiennement subis.
Elle n'est donc pas faite pour sauver les marchands de presse et, Culture Presse aura beau dire que c'est une nette amélioration, et prétendre que c'est grâce à eux, cela n'aura aucun impact sur notre quotidien et ne changera rien à notre avenir.
Espérons que les deux chambres amenderont ce projet dans le bon sens.
Rappelons-nous que les députés avaient préconisé le remplacement de la facturation des exemplaires fournis par celle des exemplaires vendus, ce qui réglait définitivement les injustices pratiquées au niveau de notre trésorerie.
Notre préservation est aussi plus du ressort des élus locaux que de celui du gouvernement.
Nous verrons dans les semaines à venir ce qu'il adviendra de ce projet de loi largement sous-dimensionné après 70 ans d'immobilisme.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.