952 appréciations
Hors-ligne
|
Un nouveau CoCoDip (le 10eme) s'est tenu hier (mercredi 18 juin 2025) dont le thème principal était la rémunération.
L'AADP y assistait pour défendre les droits et les intérêts des marchands, dans leur ensemble (non spécialistes et kiosquiers compris).
Et c'était souhaitable car les éditeurs avaient préparé leurs "propositions" dans leur coin, avec les acteurs de la filière qui leurs sont soumis, sans nous donner aucune information.
Nous ne rentrerons pas aujourd'hui dans les détails. Nous n'en avons pas la liberté. Tant que les négociations ne sont pas terminées, nous n'avons pas le droit de communiquer sur leur contenu.
Sachez toutefois qu'à cette heure rien n'est arrêté et que l'ARCEP dispose maintenant des éléments des éditeurs, et a obtenu quelques réponses supplémentaires à des questions qui nécessiteront des rectifications de communication auprès des marchands de la part de ceux qui les ont mal informés. Le nouveau contrat ne s'applique en effet qu'aux entrants dans la profession et pas aux marchands en activité. C'est ce que nous soutenions. Et la question de l'obligation de formation va devoir être précisée.
Volonté d'imposer n'est pas pouvoir quand cela va à l'encontre du droit.
Remercions l'ARCEP d'avoir défendu le droit des marchands face à des exigences excessives et illégitimes de quelques acteurs intéressés.
Le processus se poursuit. Le régulateur devrait rapidement faire des propositions à la filière.
Nous ne manquerons pas de poursuivre notre action de défense des marchands en commentant les propositions faites par les éditeurs et leurs inféodés, maintenant que nous en avons pris connaissance. Et d'alerter les pouvoirs publics sur les irrégularités ou les errements que ces propositions peuvent contenir.
Nous regrettons ce refus du débat des éditeurs.
Quand on sait qu'on a raison, on peut le démontrer et l'on a pas peur de l'opposition.
Il n'y a que quand on a quelque chose d'inavouable à cacher que l'on refuse le débat.
Mais cela ne sert à rien. Nous ne sommes plus au temps du CSMP. L'Autorité, même si elle ne s'oppose pas ouvertement aux décisions orientées des éditeurs, ne les laissera pas faire des choses contraires à l'intérêt de la filière ou injustifiables en droit.
Ce n'est pas la panacée mais c'est déjà bien mieux que précédemment.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
|
|
268 appréciations
Hors-ligne
|
Bonne nouvelle !
Si Culture Presse veut faire quelque chose pour le réseau, ce n'est pas d'imposer de coûteuses formations qui ne sont même pas imposées en librairie, métier qui demande plus de connaissances, mais plutôt de demander une certification des points de vente avec différents critères afin d'avoir un réseau en meilleur état.
|
|
|
Quasiment toutes les formations sont prises en charge, donc est-ce vraiment le sujet ?
Après, on peut discuter longtemps sur le ou les stages les plus utiles pour la presse ou pour la librairie. Dans les deux cas, qqn qui n'y connaît rien ne fera pas bien son métier...
On en a tellement parlé ici, combien de diffuseurs de presse ne comprennent rien au relevé de presse ? Et pourtant ils exploitent... en étant persuadés de se faire entuber par le système !
Le stage qui serait nécessaire serait celui fait avant de signer un compromis, pour bien mesurer la rentabilité d'une affaire. Il y aurait là une belle déperdition !!!
Qqn qui exploite une librairie est souvent passionné par la lecture, le partage. Combien de gens ont envie de devenir libraire ! A noter que le syndicat des libraires met sans arrêt en avant le manque de rentabilité de ce métier. Alors que paradoxalement, le livre procure de bien meilleurs taux de rém que la presse. Croyez moi, c'est du vécu.
Pour la presse, c'est un peu différent, ce n'est déja pas un métier en soi mais un multi-service, c'est plus impersonnel, la vente est plus rapide, la démarche n'est pas la même et en exagérant un peu, n'importe qui peut devenir diffuseur.
Pas libraire.
Ca ne signifie pas qu'un libraire est plus performant qu'un diffuseur, ils peuvent aussi couler leur affaires. C'est autre chose.
Le libraire voit sa rém. évoluer avec son CA, critère objectif, mais non retenu jusqu'à présent par la presse, pour ne pas discriminer les "petits".
Pour l'avenir des rém du réseau, ayant tout suivi de l'intérieur depuis 30 ans, et maintenant de loin avec une vision désintéressée, j'imagine mal qu'un simple changement d'arbitre puisse basculer maintenant. Pour moi, tout est déjà écrit...et ils font ce qu'ils ont toujours fait : gagner du temps.
|
|
952 appréciations
Hors-ligne
|
Le sujet est, une fois de plus, de ne pas accepter de contrainte supplémentaire sans aucune compensation. Les marchands ne sont pas exploitables à volonté. Il existe des lois et les marchands ont des droits. Il faut les faire respecter. Et si CP ne le fait pas, l'AADP continuera à le faire.
Cela ne sauvera pas du désastre mais il nous semble inutile de l'accélérer.
Le fait que ce soit pris en charge n'est pas une bonne justification.
Le budget disponible pour la formation n'en doit pas automatiquement être réquisitionné par la presse.
Surtout si, comme dans l'énorme majorité des points de vente cette activité n'est pas la principale.
Et encore moins du fait qu'elle est déficitaire, contrairement à d'autres.
Mieux vaut utiliser son budget formation pour les activités rentables que de le dépenser pour une activité non rentable. Et ce d'autant plus que les éditeurs ne veulent rien lâcher pour en améliorer les conditions d'exploitation. Ils ne méritent pas les efforts faits pour eux et les marchands ne leur doivent rien.
Il est possible d'améliorer le système, si les éditeurs acceptent de partir sur d'autres bases, ce qui n'est toujours pas le cas. Ils continuent à vouloir de la formation pour transformer les diffuseurs en vendeurs (ils le disent eux-mêmes) mais refusent de les traiter comme des marchands, préférant n'avoir que des diffuseurs dépendants d'eux. Ce n'est ni réaliste ni compatible. Nous les mettons devant leurs incohérences. On ne résout pas un problème de rémunération d'un sous-traitant en prenant comme base de réflexion le chiffre d'affaires du donneur d'ordres. On commence par analyser le besoin et on voit ce qu'il est possible de faire pour le satisfaire au moins en partie. En raisonnant en sens inverse, selon le CA éditeur, on ne fait qu'orienter les décisions selon l'intérêt des éditeurs et on obère la question de la rentabilité des marchands. Donc on ne cherche pas à résoudre le problème posé mais simplement à éviter toute dépense.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
|
|