Face à la récupération ou à la provocation de certains, Il n'est pas inutile de prendre connaissance de ce communiqué du
Collectif de défense du réseau des diffuseurs de presse qui agit au quotidien dans le Sud-Est.
Où en sommes-nous ?
Depuis jeudi 27 août, au matin, nos amis et collègues de la région marseillaise, du moins les premiers diffuseurs volontaires, reçoivent enfin l’Équipe.
Cet événement peut paraître symbolique, mais il s’agit bel et bien d’un événement. Il a été rendu possible grâce à un travail acharné, réalisé depuis plus de deux mois par quelques membres du Collectif de Défense du Réseau des Diffuseurs de Presse en étroite collaboration avec France Messagerie.Ils se sont engagés dans cette démarche parce que la situation n’était plus tolérable pour la plupart des diffuseurs de la région, mais pas seulement. Ce désastre est vécu et partagé par la France entière des marchands de journaux. Qu’ils soient de Nancy, Paris,Nantes, Lyon, Bordeaux, Toulon ou Nice, ils sont tous indignés du sort subi par leurs collègues et refusent de s’y résigner. Jamais dans l’histoire de notre profession, un mouvement de diffuseurs n’a été aussi volontaire et solidaire. Jamais les diffuseurs n’ont fait preuve d’autant d’empathie et d’engagement les uns vis-à-vis des autres !
Le collectif de Défense du Réseau des Diffuseurs de Presse tient à se féliciter au nom de ses porte-parole, Catherine FAURE et Michel BRUNET, de ce nouvel état d ’esprit et souhaite qu’il ne fasse que grandir et se développer.
Notre plan de secours est appelé à monter en puissance au fil du temps et les quotidiens arriveront au fur et à mesure de la mise en place de cette opération. Il fonctionne grâce à des diffuseurs qui s’improvisent tantôt réceptionnistes, tantôt collecteurs-livreurs au profit de petites collectivités locales ou de quartiers, ou bien encore gestionnaires de flux répartis entre anciens et nouveaux arrivants.Il nous avait semblé opportun de saluer l’attitude positive de la CGT SAD Marseille, qui bien qu’avertie de cette opération, avait choisi de ne pas interférer, et ceci, après plusieurs mois d’actions désastreuses pour sa crédibilité et son efficacité. Notre déception suite au blocage effectué par les MOP le dimanche 30 août est à la hauteur de l’espoir d’un véritable dialogue qui aurait pu s’instaurer entre diffuseurs et salariés. Nous devons nous rendre à l’évidence : les belles paroles de solidarités de la CGT vis à vis des diffuseurs ne sont que poudre aux yeux. Voilà qui ne nous incite pas à leur apporter notre soutien.
Pour autant, nous continuons à souhaiter que toutes les actions menées depuis le début de la crise à l’encontre des diffuseurs, qu’ils soient de Lyon, du Var ou de Marseille par les CGT SAD Marseille ou les MOP d’autres régions souvent en pleine coordinations, cessent enfin et laissent place à un dialogue constructif et porteur d’avenir pour toute la filière.
La crise est loin d’être finie à Marseille et à Lyon, en revanche une lueur d’espoir est apparue et nous souhaitons qu’elle redonne à nos collègues de ces secteurs le désir de s’investir à nouveau pour leurs commerces et leurs clients.
Ce plan et l’avenir qui en découlera ne seront pérennes que par l’investissement et la solidarité de tous les partenaires de la filière. Nous ne pouvons plus tolérer d’être les victimes de petits jeux malsains de pouvoir ou des intérêts personnels de certains !
Pour être le porteur de l’idée et de la réalisation de ce projet en collaboration avec le Collectif de Défense du Réseau des Diffuseurs de Presse, Michel Brunet peut témoigner,qu’au sein de notre profession, il existe encore des gens prêts à se mobiliser pour leurs collègues sans intérêts financiers ou politiques, ni préjugés.
C’est la raison pour laquelle nous nous indignons de l’attitude honteuse du représentant de Culture Presse, Monsieur PANETO, et de sa tentative de récupération de notre action aussi ridicule qu’insultante pour les gens qui travaillent depuis des mois sur cette opération.
Les petites manœuvres auprès des ministères du travail ou des finances en vue de recevoir des subsides supplémentaires, n’aboutiront jamais avec une attitude aussi partisane et sans soutien de la base des diffuseurs
Il reste que ce plan n’a bien évidemment pas vocation à durer dans le temps.
En effet, respectueux des règles édictées par la loi Bichet 2019-1063 et de ses principaux articles sur l’équité et la non-discrimination entre tous les acteurs de la filière, nous considérons, à juste titre, que les efforts consentis dans l’urgence par les diffuseurs et France Messagerie ne peuvent et ne doivent durer.Pour parvenir à une situation stabilisée, nous demandons de toute urgence aux CGT SAD Marseille et Lyon de tout mettre en œuvre pour finaliser les projets de SCIC, afin que la distribution sur ces mandats puisse reprendre avec le véritable savoir-faire de ces
professionnels, sans arrières-pensées et interventions politico-syndicales contre-productives.
Au-delà de ce combat toujours en cours, le Collectif de Défense des Diffuseurs de Presse, a déjà fait part de ses remarques, propositions et récriminations auprès des autorités compétentes.
Lors d’une réunion avec Monsieur le Sous-préfet RINGOT, Madame GUYOT directrice adjointe à la DIRECCTE ainsi que la directrice de cabinet de M. le Préfet des Bouches du Rhône, le Collectif a porté à la connaissance des autorités les éléments suivants :
•Une alerte sur la situation financière et morale catastrophique pour la plupart d’entre nous,
•Un besoin vital et urgent d’une reprise de l’activité de la presse papier, vecteur d’information indispensable à tout débat démocratique,
•Le collectif regrette l’amalgame qui est fait entre la prime COVID promise en son temps et la crise PRESSTALIS actuelle
•Nous dénonçons le montant de cette prime exceptionnelle dérisoire, voire insultante au regard des pertes financières subies par les régions durablement impactées par l’absence de distribution
•Nous demandons une indemnisation basée sur les chiffres d’affaire de l’année2019 et une sur-commission correspondante aux mêmes données, sur la période équivalente (la crise n’étant pas finie).
•Une exonération totale des charges patronales et salariales pour la même période.
Enfin, il est souhaitable que s’organise un véritable GRENELLE de la distribution avec toutes les parties prenantes, représentatives ou non, qui s’investissent pour la continuité de la filière presse et son avenir.
Nous pouvons d’ores et déjà vous confirmer que toutes ces demandes ont été transmises à Madame BACHELOT, notre Ministre de tutelle, ainsi qu’à son adjointe Madame BENSIMON-WEILER par monsieur le Sous-Préfet.Sachez enfin, chers collègues et partenaires, que le Collectif de Défense du Réseau des Diffuseurs de Presse est et restera à votre écoute, que notre action est loin d’être terminée et que nous en sommes tout à fait conscients.Nous continuerons donc à prendre toutes nos responsabilités pour un meilleur avenir.
A votre service, Les porte-parole du Collectif,
Catherine FAURE Michel BRUNET