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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Temps mort

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Nous avons adressé un courrier aux deux SADP pour leur réclamer la diffusion à tous les marchands des listes de titres qu'elles distribuent, précisant à quelle catégorie ces titres appartiennent au regard de la Loi (IPG, CPPAP, autres titres).
Nous avions évidemment mis en copie l'ARCEP pour l'informer non seulement de notre demande mais qu'elle ait également connaissance des réponses qui nous seraient faites par les SADP.

Nous avions adressé nos courriers aux directeurs commerciaux de chaque SADP.

France messagerie nous a répondu rapidement, en la personne de Mme Sônnichsen, sa directrice commerciale. Elle s'engage à fournir les éléments demandés dans les semaines suivant notre demande et, au plus tard fin mars 2022. 

MLP a tardé à nous répondre. Son directeur commercial Jean-Marc Teboul n'a pas été jugé suffisamment digne de confiance pour cela par le Président de cette SADP qui a estimé indispensable de rédiger et signer lui-même la réponse. Il se refuse à communiquer ces éléments tant qu'il n'y sera pas contraint et reporte autant qu'il le peut cette communication en s'abritant derrière la date limite du 1er octobre fixée par l'ARCEP pour la mise en application de l'assortiment. 

Nous voyons là déjà clairement la confirmation que M. Ferreira, Président de MLP, fait tout ce qu'il peut pour priver les marchands de l'exercice des droits que la Loi leur a conféré.

Mais le mal est encore plus profond que ça. 
Si de nombreux éditeurs manquent de conscience envers les marchands, leurs sous-traitants marquent clairement leur volonté de ne pas traiter les marchands avec le respect indispensable pour motiver leurs partenaires à poursuivre leur activité. Cela se traduit clairement dans les actes et encore plus dans le ton et la formulation de leurs courriers.

Bref, nous, marchands, n'avons rien à attendre de ces acteurs. Ils se plieront aux contraintes qui leurs seront imposées par l'ARCEP mais rien de plus, car ils n'ont pas compris que c'est leur comportement envers les marchands qui pousse à abandonner ce métier. 

De son côté l'ARCEP attend. L'heure n'est pas aux prises de positions fermes et contraignantes. 
Le temps ne lui est pas compté (si ce n'est que le réseau se réduit chaque jour un peu plus). 
En fin d'année ce sera peut-être différent. 

Encore faut-il que le régulateur n'estime pas sa mission terminée et qu'il poursuive le développement de la réforme par une action autrement plus dynamique que le seul contrôle du respect des textes. 
Certes, un contrôle de la conformité à la Loi de la rédaction de nouveaux contrats imposés aux marchands est préférable à la situation précédente (du temps du CSMP). Mais une initiative imposant la rédaction de ces contrats dans un cadre législatif serait préférable et permettrait de limiter des risques et des délais nuisibles à l'amélioration du fonctionnement de la filière. Une présence accrue nous semble nécessaire. La dérégulation seule ne saurait résoudre dans un délai suffisamment court la problématique de la désaffection pour le métier de marchand de presse.  

Pour l'instant, c'est un temps mort.
Laissons passer les élections et nous verrons, dans le dernier trimestre ce qu'il adviendra.
Cela n'empêchera pas l'AADP de poursuivre son action durant cette période.
 

 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Et on s'étonne de la méfiance des diffuseurs quant au fairplay de leurs "partenaires". On nous demande d'avoir confiance en une facturation de différés tellement complexe qu'elle en est invérifiable. On nous demande de croire sur parole au respect des règles tout en refusant de nous communiquer les éléments apparemment secret défense qui pourraient nous permettre d'arbitrer le match. Une loi a été votée, il y a plus de deux ans. Celle-ci est tellement biscornue que seuls les diffuseurs particulièrement investis et désireux de reprendre la main sur leur commerce auront à cœur de la faire appliquer. Autant dire qu'ils seront bien peu. Mais, ils sont encore trop nombreux aux yeux de certains acteurs qui ne sont pas prêts de leur lâcher la bride. Espérons que l'ARCEP ne se contente pas effectivement d'un avis consultatif et qu'elle ait le courage de faire appliquer la loi.

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