Monique Sabatini, gérante de laMaison de la presse et jeux de
grattage L’Espicéen, a décidé de cesser son activité, seize mois
après l’ouverture de son commerce.
Explications.
} Je n’arrivais pasà sortir un salaire. ~
Monique Sabatini, gérante
de la Maison de la presse
Quand un commerce fermedans une petite commune,
c’est un peu l’âme du village qui
s’éteint. » Époisses n’échappe pas à
la règle avec la fermeture de sa Maison
de la presse L’Espicéen, prévue
mercredi, seize mois seulement
après son ouverture dans le bourg du
village le 4 juillet 2015. « Étouffée »
entre autres, par « des charges trop
importantes », Monique Sabatini a
décidé de jeter l’éponge.
L’absence de débit
de tabac a pesé
dans sa décision
La gérante du lieu est amère. Elle qui
avait quitté son emploi, à l’époque
pour créer sa propre affaire, va se retrouver
au chômage à compter de ce
jeudi. Monique Sabatini estime que
c’est le refus du service de douane de
lui accorder le débit de tabac qui est
en grande partie responsable de sa
décision. « La douane a estimé que
mon emplacement n’était pas accessible
et les horaires pas adaptés.
Avant que je m’installe, cette même
douane avait accordé dans le même
endroit que j’occupe, le débit de tabac
aux précédents propriétaires
qui, eux, n’ont pas pu ouvrir pour
d’autres raisons. Je ne comprends
pas cette décision et surtout les arguments
donnés », déclare la gérante.
Celle-ci explique également qu’elle
avait postulé pour accueillir un relais
de poste mais là aussi sa candidature
avait été refusée, cette fois-ci par la
mairie. « Pour motiver leur décision,
la municipalité m’avait expliqué
qu’elle avait engagé des travaux dans
les locaux de l’agence postale. »
Elle a diversifié
ses offres, en vain
Et pourtant, malgré ces refus,
Monique Sabatini n’est pas restée
inactive. Elle a diversifié ses offres en
proposant parallèlement à la presse
et les jeux de grattage, un service de
dépôt pressing, de cordonnerie, de
développement photos, de retouche,
d’idées cadeaux et même de mercerie.
« Tout cela n’a pas été suffisant.
Je n’arrivais même pas à sortir un salaire.
Sans le tabac et le relais de poste,
il était impossible pour moi de
continuer. Il faut bien se nourrir
après tout », avance Monique Sabatini.
Michel Sookhoo (CLP)
Dernière modification le mardi 06 Décembre 2016 à 18:26:06
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