Le syndicat des magazines dénonce une forte hausse des tarifs postauxPresse
03/12/2015
http://www.strategies.fr/content/actualites/print.php?id_actualite=1029317W
Strategies.fr Amaury de Rochegonde
Dans un communiqué, publié le 2 décembre, le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM), a affiché sa
«consternation et une immense déception» après avoir pris connaissance des arbitrages gouvernementaux sur l'évolution des tarifs postaux de presse pour la période 2016-2022. Si la presse d'information générale et politique s'avère relativement préservée, conformément aux engagements du gouvernement, le syndicat évoque une
«hausse considérable envisagée pour les autres familles de presse» de 23% et 38 % hors inflation sur la période.
Le SEPM pointe «
le déni de la promesse contenue dans les accords presse/Poste/Etat de 2008, et le risque assumé d'une rupture de confiance». Il estime que les éditeurs ne peuvent accepter
«que la promesse d'une stabilisation des tarifs incluse dans les accords Schwartz soit à ce point méprisée».
Le syndicat constate aussi l'échec de ses efforts à démontrer, depuis trois ans, «
l'absence de réel contrôle des coûts postaux, l'artifice que constitue la construction du déficit postal de presse et l'affichage d'une "aide postale" à la presse qui en découle, pour des titres qui acquittent en moyenne un tarif postal au sommet des tarifs européens. Il prend note aussi "de l'insistance des pouvoirs publics à catégoriser, au-delà de l'acceptable et au nom d'un élitisme qui ne dit pas son nom, la presse pourtant intégralement incluse dans le champ d'application du service public postal.»
Meilleure différenciation
Le SEPM n'hésite pas à se montrer belliqueux pour marquer son hostilité à cette réforme, en considérant que ces orientations ne sont
«pas acceptables»:
«Son conseil d'administration réuni ce jour a pris la décision de les combattre par tous les moyens», conclut le communiqué.
François Hollande, qui suit personnellement cette réforme selon nos informations, a souhaité revoir les aides à la presse afin de mieux les différencier, de les réorienter sur la presse dite IPG (information presse généraliste) et d'en exclure notamment la presse de divertissement. Le magazine people
Closer, qui avait révélé les photos du président en scooter au domicile de Julie Gayet en janvier 2014, est concerné par cette hausse de tarifs postaux.
De leur côté, les mensuels et les hebdomadaires d'actualité, comme
Le Monde diplomatique ou
Témoignage chrétien, pourront profiter de nouvelles aides destinées à soutenir le pluralisme, au même titre qu'une cinquantaine de publications. Valeurs actuelles a, pour sa part, été écarté au motif qu'il avait été condamné pour incitation à la haine ou à la violence. Il a porté plainte devant la Commission européenne.
Amaury de Rochegonde
Des infos et des .... A vos commentaires