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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Robert Lafon le Presse-papiers

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cette semaine dans le Monde M du 13 juin pages 56 à 59 portrait d'un éditeur envahissant

http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2015/06/12/robert-lafont-editeur-version-copier-coller_4651222_4497186.html


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M le magazine du Monde | 12.06.2015 à 14h41
Robert Lafont, avec un ?f?, n'a rien à voir avec les Éditions Robert Laffont. Lui dirige le groupe de presse Entreprendre, mais la méprise ne le gêne guère. Il en a même fait sa spécialité. Depuis trente ans, ses magazines vite faits envahissent les linéaires des kiosquiers.
Par François Krug

Dans son bureau défraîchi de ­Boulogne-Billancourt, Robert Lafont règne sur le groupe de presse le plus discret de France. Ses magazines s?empilent dans un joyeux désordre. En évidence sur le mur, une couverture du chouchou, Entreprendre, David Guetta en vedette sous ce titre : « Créer un empire avec une idée : c?est possible, ils l?ont fait. » C?est bien le seul point commun entre le DJ et l?éditeur de 58 ans. Robert Lafont (avec un seul « f », on y reviendra) évite la lumière. A moins que ce ne soit elle qui le boude, malgré ses ventes qui résistent à la crise de la presse et son omniprésence dans les linéaires, avec des titres comme Jour de France (sans « s », on y reviendra aussi), Spécial Potager ou L?Essentiel du SUV.

Qu?on tienne à le rencontrer l?étonne : on ignore si c?est pour immortaliser l?instant ou par sécurité qu?il enregistre la conversation. Ce Citizen Kane-là ne quitte pourtant jamais son sourire mi-poli, mi-amusé, qu?on prononce les mots censés fâcher, comme « low cost » et « plagiat » ou qu?il présente fièrement ses trouvailles ? « Intelligence Magazine, c?est pas mal, comme titre? ». « C?est un personnage insaisissable », avait averti un ex-collaborateur. « On dirait à la fois Pierre Lazareff et M. Hulot », s?amuse un ami. « Il a eu un trait de génie, faire de la presse sans journalistes », admire un autre. « Un gros radin », réplique un ancien de la maison. « Un serial-copieur », s?étrangle l?avocat d?un concurrent. « Un flibustier »,...


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Que lui puisse s'en amuser c'est compréhensible.
Qu'aucune instance ne vienne l'empêcher de perturber la filière ne l'est pas.
C'est un des exemples des limites du système actuel.
L'exploitation d'une carence de la régulation de la filière.
Mais qui en est chargé ?
N'est ce pas le CSMP ?
Donc les principaux éditeurs.
Cela ne doit pas les déranger beaucoup alors, moins que nous en tous cas.
Peut-être que le partage des coûts de distribution y est pour quelque chose non ?
A défaut d'action des responsables, à chacun de prendre ses responsabilités.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Mais au fait, qui lui reproche quoi ?
Nous déplorons la dévalorisation de nos magasins par une production de mauvaise qualité. Ok.
Mais que lui reprochent les éditeurs ?
Qu'il minimise leurs ventes en économisant des coûts sur en les copiant ?
C'est effectivement difficile à accepter mais pas au point de l'en empêcher.
C'est curieux non ?
Il doit bien y avoir une raison à laisser persister quelque chose que l'on dénonce.
Des gens qui menacent publiquement les gouvernements n'auraient pas la possibilité de résoudre ce problème ?
Je n'y crois guère.
Encore une fois, il y a un décalage entre le discours et la réalité.
Si tu veux la paix, prépare la guerre.

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Une fois de plus, facile de constater que qq profiteurs vampirisent impunément le système.
Reprocher leur attitude à ces pseudo éditeurs ne suffit pas. Ils ne risquent rien, car ils vont brandir la liberté d'expression qu'ils s'approprient, alors qu'ils la fourvoient.
Une messagerie X se fait de l'argent aussi sur les flux (situation parfaite même en cas de faibles ventes) et enverrait l'éditeur-vampire aller nourrir l'autre messagerie non moins vampire...inimaginable qu'au niveau 1 ou 2 l'éditeur soit au minimum interpellé.
Le CSMP ne doit pas avoir dans ses attributions de pouvoir interdire un éditeur, peu importe ce qu'il commet. Les messageries sont libres et ouvertes à tous...
L'Etat n'a objectivement pas à arbitrer "les bons et les mauvais éditeurs".
Les éditeurs entre eux devraient faire le ménage, mais avec la difficulté déontologique de bânir un confrère, de plus concurrent, peu de chances non plus.
C'est malheureux à dire, mais aucun garde fou n'est prévu pour arrêter ces abus.
Reste le diffuseur en fin de chaine, à qui le rôle commercial permet de mettre en vente ce qui le mérite, attitude contraire à celle prévue au contrat de tout mettre en vente.
MAIS, comme aucun gendarme ne verbalise en amont, pourquoi un seul diffuseur le serait ?

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Reste qu'il ne nous appartient pas de jouer le rôle de gendarme en raison du manque d'organisation de la filière en amont  et que notre contrat ne nous y autorise pas.
Le CSMP dont le rôle est d'assurer le bon fonctionnement de la filière doit se saisir du sujet mais il est aux ordres des majors qui détournent le regard, probablement par intérêt.
C'est donc à l'Etat d'intervenir.
Ce n'est d'ailleurs qu'un exemple.
Le schéma est le même pour tous les problèmes de la filière.
Les instances n'en traitent aucun qui ne soit porté par les majors qui ne voient que par leur seul intérêt.
C'est donc à l'Etat d'intervenir par une réforme qui modifie le contrôle des instances afin que tous les problèmes soulevés par chacun des acteurs soient traités de manière équitable et profitable à la filière et non seulement à court terme pour les seules majors. 
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
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