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AADP pour l'avenir des diffuseurs de presse

Presse : L'assortiment est un piège - Mission Schwartz

Envoyée

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Pourquoi ?
Parce que l'assortiment doit être défini par quelqu'un.

RAYON_presse_1.jpgLe risque réside dans le choix de cette personne.
Vous pensez peut-être que cela sera vous !
Certainement pas.

Votre assortiment vous sera imposé, en fonction de critères définis par des gens qui ne partagent pas vos intérêts.
On a déjà vu que certains acteurs de la filière ne voulaient pas de l'assortiment et ont tout fait pour en empêcher la mise en oeuvre, contraire  à leurs intérêts.
Rien n'a changé et nous n'aurons pas voix au chapitre pour définir notre assortiment sauf à la marge éventuellement  pour une durée restreinte.
En revanche, nos concurrents appartenant à la grande distribution, plus puissants que nous et donc plus à même d'imposer leurs désirs, pourront définir leur assortiment.
En acceptant l'assortiment nous créons un outil de discrimination qui ne nous sera jamais favorable.
Par ailleurs, même si on nous laissait le libre choix, ce qui est impensable, nous n'aurions pas les moyens de l'exercer efficacement. Le temps nous manquerait, entre autres. Et nous serions rapidement rendus responsables des éventuels mauvais résultats. 

Revenons à l'expression du besoin : ne recevoir que ce dont nous avons besoin
Et essayons d'y répondre simplement.
Ce que nous voulons c'est :
 
-   recevoir des quantités adaptées à nos ventes et pas plus,
  -  ne pas recevoir perpétuellement des titres qui ne se vendent pas,
  -  pouvoir satisfaire rapidement les demandes de nos clients.


L'assortiment ne répond pas à ces demandes.
En revanche :
 -  avoir la maîtrise des quantités 
 -  faire respecter la suppression des titres non vendeurs
 -  disposer d'une base de données fiable et d'un service de réassort performant sont de nature à satisfaire nos besoins.

La maîtrise des quantités peut être le pendant de la maîtrise du choix des titres par les éditeurs. Chacun ses prérogatives. L'éditeurs sait où il veut mettre sa production. Il en est responsable. En revanche nous savons combien d'exemplaires il nous faut pour satisfaire nos clients. C'est à nous que revient cette décision. Si l'éditeur en envoie un nombre insuffisant nous devons obtenir un réassort sur simple demande. S'il en envoie trop nous devons pouvoir les retourner, sans frais ni délai.

La suppression des titres non vendeurs n'est pas appliquée aujourd'hui par les messageries.

RAYON_presse_3.jpgLa raison est la concurrence entre les messageries. Presstalis ne l'appliquant pas pour faire plaisir à certains éditeurs, MLP s'est également affranchie de cette obligation.  L'Etat - le nouveau régulateur (l'ARCEP) -   doit les contraindre à respecter cette obligation. L'indépendance du nouveau régulateur, remplaçant le CSMP partial, permettra l'application de cette obligation. Notre relation avec ce régulateur indépendant des éditeurs nous permettra de lui faire remonter en temps réel toute infraction et d'obtenir rapidement la remise dans le bon chemin.


Enfin, aujourd'hui quand un client vient nous demander un titre que nous n'avons pas,          nous ne pouvons pas le satisfaire et perdons des ventes. 
D'abord parce que nous n'avons pas à notre disposition une base de données globale (MLP et PRESSTALIS) de ce qui est disponible. Que l'on ne vienne pas nous dire que c'est coûteux à mettre en place. 
Ensuite parce qu'il n'existe aucun service de réassort. La satisfaction du client étant moindre que celle de l'éditeur qui ne rêve que de productions mises en place et préfère générer des invendus, aucun investissement n'a jamais été réalisé en ce sens. A l'époque où Amazon propose des livraisons en une heure, et où les pharmaciens sont livrés trois fois par jour, nous ne pouvons toujours pas envisager de satisfaire un client quelque soit le délai. C'est impensable et inacceptable. Nous devons obtenir la mise en place d'un service de réassort qui sera, à l'évidence moins coûteux que la somme des services excédentaires. 

Voilà les trois points que nous devons défendre.
Et certainement pas l'assortiment qui est un leurre.

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 Nous avons assisté jeudi 26 juillet, comme tous les représentants des acteurs du niveau 3 hormis les kiosquiers (on se demande pourquoi d'ailleurs), à la présentation par M. Schwartz de l'avant-projet de Loi qu'il propose aux ministres (Finances, Culture) qui l'ont chargé de cette mission.

Après une rapide explication de sa vision et des motivations de son orientation le rapporteur a fait un tour de table pour avoir l'opinion de tous et relever les points susceptibles d'être réévalués.

Sachez qu'il avait déjà fait cet exercice le matin avec les messageries et les coopératives et qu'il devait le refaire le lendemain avec les éditeurs.
Notez également qu'il avait associé le SNDP représentant les dépositaires, au niveau 3.

Excepté une alerte sur sa proposition d'envisager de libéraliser l'ouverture des points de vente, un seul point a motivé les interventions de tous les acteurs présents (NAP, Médiakiosk, Culture Presse, Relay) avant l'intervention de l'AADP : l'assortiment.
Tous ont cette ambition limitée de pouvoir choisir les titres qu'ils reçoivent.

L'AADP est ensuite intervenue pour soulever plusieurs questions plus fondamentales.

- Le projet de Loi ne couvre pas la totalité de la distribution de la presse puisque, comme la la Loi Bichet, il ne concerne ni la PQR ni l'abonnement. On ne résoudra pas les problèmes de la vente au numéro en n'empêchant pas la cannibalisation de ce marché par la concurrence tarifaire déloyale pratiquée par les éditeurs en faveur de l'abonnement. 

- La sauvegarde des points de vente existants n'est pas traitée. Au contraire une libéralisation des ouvertures est envisagée.

- Les sanctions prévues contre les messageries ne respectant pas le cahier des charges rédigé par le nouveau régulateur sont inapplicables. On ne peut en effet pas retirer son agrément à Presstalis qui représente 75% de la distribution. Et les sanctions financières prévues sont sans effet si elles n'impactent pas les responsables mais sont réglées par le contribuable.

- La question de la pérennité de la principale messagerie n'est pas réglée or de cela dépend le bon fonctionnement du système.

- La communauté d'intérêt entre les acteurs n'est pas introduite. Son absence empêchera le système de fonctionner, comme par le passé, chacun défendant ses intérêts propres et non l'intérêt collectif. Et à ce jeu là, les plus forts sont en amont. Rien n'est donc réglé.

Le seul point positif de la proposition est l'externalisation de la gouvernance.
Mais, si cela est suffisant pour limiter la gabegie financière à l'avenir, cela ne structure pas la filière pour assurer son avenir.

La réponse du rapporteur a été que cela excédait sa mission et qu'il n'aurait jamais accepté une mission de cette envergure.

Nous rédigerons naturellement une contribution en ce sens.

Ce n'est toutefois qu'un avant-projet de Loi et il reste les étapes législatives à franchir.
Or les intérêts des uns ne sont pas forcément ceux des autres.
La défense des valeurs fondamentales incombe notamment plus au législateur qu'au gouvernement qui gère davantage l'économie.
Le rapporteur ne s'est d'ailleurs pas caché d'une vision libérale qui visait à adapter le système aux mécanismes de marché sous la contrainte du respect des valeurs fondamentales portées par la Loi Bichet, et non l'inverse.
Pour notre part nous avons une vision inverse de la prééminence des valeurs :

l'économie doit être au service du bien-être collectif et non l'inverse

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